lundi 22 octobre 2012

D’un geste de la main

De la tombe de Toutânkhamon aux salons du XVIIIe siècle ou aux expositions de la Belle Époque, l’éventail s’est taillé une place particulière dans l’élégance au fil des siècles. Jusqu’à ce que la Grande Guerre lui porte un coup quasiment fatal, faisant presque disparaître cet accessoire des situations du quotidien, pour le cantonner à quelques apparitions, dans les gradins d’une plaza de toros ou dans l’atelier d’un grand couturier (même si, je le reconnais, « élégance » et « Karl Lagerfeld », cela a un petit parfum d’antinomie, par moments...).
C’est à la variété et au raffinement de cet accessoire que Françoise de Perthuis et Vincent Meylan ont consacré leur livre Éventails (éditions Hermé, 1989, 2-86665-091-3), dans une approche chronologique qui fait la part belle aux XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles.


Le XVIIIe siècle est l’apogée de l’éventail pliant, ramené de Cathay et Cipango par les explorateurs et les marchands européens au XVIe siècle. Scènes galantes ou cynégétiques, mythologiques ou religieuses, champêtres ou exotiques, panaches en ivoire ou en bois précieux, la variété est immense.

Remarquablement illustré de photographies, parfois en double page, d’éventails de collections publiques (musée Carnavalet à Paris, Château de Versailles, Fan Museum à Londres, etc.) ou privées, ainsi que de reproductions de tableaux des diverses époques, agrémenté de textes courts et didactiques sur les aspects historiques et sociaux de l’éventail, cet ouvrage intéressera les curieux, les amateurs de belles choses (et de beaux livres, bien sûr !) et, sans nul doute, les collectionneurs d’éventails.

Il existe bien d’autres livres sur les éventails, mais j’ai eu la chance de mettre récemment la main sur celui-ci chez un bouquiniste sans me ruiner. Je me suis dit que c’était l’occasion – qui a fait le larron – d’un billet pour ce défi beaux livres.


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Défis. Ce billet répond aux défis suivants :


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