De la tombe de Toutânkhamon
aux salons du XVIIIe siècle ou aux expositions de la Belle
Époque, l’éventail s’est taillé une place particulière dans
l’élégance au fil des siècles. Jusqu’à ce que la Grande
Guerre lui porte un coup quasiment fatal, faisant presque disparaître
cet accessoire des situations du quotidien, pour le cantonner à
quelques apparitions, dans les gradins d’une plaza de toros
ou dans l’atelier d’un grand couturier (même si, je le
reconnais, « élégance » et « Karl Lagerfeld »,
cela a un petit parfum d’antinomie, par moments...).
C’est à la variété et au raffinement de cet
accessoire que Françoise de Perthuis et Vincent Meylan
ont consacré leur livre Éventails (éditions Hermé,
1989, 2-86665-091-3), dans une approche chronologique qui fait la
part belle aux XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles.
Le XVIIIe siècle est l’apogée de l’éventail
pliant, ramené de Cathay et Cipango par les explorateurs et les
marchands européens au XVIe siècle. Scènes galantes ou
cynégétiques, mythologiques ou religieuses, champêtres ou
exotiques, panaches en ivoire ou en bois précieux, la variété est
immense.
Remarquablement illustré de photographies,
parfois en double page, d’éventails de collections publiques
(musée Carnavalet à Paris, Château de Versailles, Fan Museum à
Londres, etc.) ou privées, ainsi que de reproductions de tableaux
des diverses époques, agrémenté de textes courts et didactiques
sur les aspects historiques et sociaux de l’éventail, cet ouvrage
intéressera les curieux, les amateurs de belles choses (et de beaux
livres, bien sûr !) et, sans nul doute, les collectionneurs
d’éventails.
Il existe bien d’autres livres sur les
éventails, mais j’ai eu la chance de mettre récemment la main sur
celui-ci chez un bouquiniste sans me ruiner. Je me suis dit que
c’était l’occasion – qui a fait le larron – d’un billet
pour ce défi beaux livres.
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Défis. Ce billet répond aux défis suivants :
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