tag:blogger.com,1999:blog-31204650868493094962024-02-02T17:17:23.346+01:00Un air de défiQuand je relève les défis littéraires de la blogosphèreMonsieur de Chttp://www.blogger.com/profile/00950205606747254517noreply@blogger.comBlogger73125tag:blogger.com,1999:blog-3120465086849309496.post-35004861899654874372015-02-26T23:18:00.000+01:002015-02-26T23:18:03.023+01:00Messe grise<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: x-large;"><b>L</b></span>a lecture de <i>Casanova et la femme sans visage</i> avait été
<a href="http://mesdefislitteraires.blogspot.fr/2015/02/mort-etrange-et-bonne-surprise.html" target="_blank">une surprise plutôt agréable</a>. Un roman policier dix-huitiémiste
où l’auteur conviait, en personnages de premier plan (hors les
deux « héros »), Sartine, Casanova et le comte de
Saint-Germain. Du beau linge, et une intrigue qui ne s’essoufflait
pas au fil des pages. Je me suis donc laissé aller à lire un
deuxième roman d’<b>Olivier Barde-Cabuçon</b> de cette série de
polars du « commissaire aux morts étranges » sous le
règne de Louis XV : <i><b>Messe noire</b></i> (éd. Actes Sud,
collection Babel Noir, 2013, 978-2330-02698-1 ; <a href="http://www.actes-sud.fr/catalogue/romans-policiers/messe-noire" target="_blank">fiche de présentation sur le site de l’éditeur</a>).</div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiveDG3lnVMdhk-p50XehiwYE5sx1soqquyanivO1p5MCc3wy31X6su_w6uTnufLfjfl-n5Yku5gwJ5yvDn1-xy_F0kvB2jJmMXf4GmdMAkeDOYfqJp-cTYMBuqj8qwLMNpYrbeWSTW3lY/s1600/bardecabucon-messenoire.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiveDG3lnVMdhk-p50XehiwYE5sx1soqquyanivO1p5MCc3wy31X6su_w6uTnufLfjfl-n5Yku5gwJ5yvDn1-xy_F0kvB2jJmMXf4GmdMAkeDOYfqJp-cTYMBuqj8qwLMNpYrbeWSTW3lY/s1600/bardecabucon-messenoire.jpg" height="640" width="398" /></a></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
Le titre du roman est celui de la scène qui l’ouvre : une
froide nuit d’hiver, un cimetière, le corps d’une enfant, et les
restes d’une probable messe noire interrompue en cours de rituel.
Les indices sont minces, mais le chevalier de Volnay et son étrange
acolyte, duo dont on a fait connaissance dans le premier volume de la
série, ne se laisseront pas décourager par cette minceur.
Accompagnés d’une certaine Hélène de Troie (un pseudonyme,
pensez-vous?) que Sartine, devenu lieutenant général de police leur
a mis dans les pattes, ils se lancent sur la piste des satanistes.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
« En haut lieu », on ne se réjouit pas à la
perspective d’une résurgence d’une affaire sulfureuse comme
celle des Poisons, qui avait secoué le règne de Louis XIV jusque
dans l’entourage direct du roi. L’enquête de Volnay et du moine
prend donc un tour politique, et dans ce genre d’ambiance, il y a
de quoi se demander qui veut vraiment que la vérité éclate, et qui
préfère que les vilaines histoires restent dans l’ombre.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Je ne déflorerai pas les dessous de l’intrigue, et me
contenterai de dire que, jusqu’à une cinquantaine de pages de la
fin du roman, j’étais bien content de ma lecture. Même si, comme
dans une proportion non négligeable de « polars à énigmes »,
les enquêteurs ont souvent un peu trop de chance, un peu trop de
facilité à extrapoler avec justesse à partir de bribes
d’information, un peu trop de capacité à survivre, les armes à
la main, à des adversaires bien meilleurs bretteurs qu’eux. Et,
dans ces « enquêtes du commissaire aux morts étranges »,
comme dans d’autres polars historiques (la série mettant en scène
Nicolas Le Floch, par exemple, pour en citer une dont l’arrière-plan
historique est similaire), une propension à être très en avance
sur leur temps, que ce soit sur le plan de la pensée politique ou
des sciences médico-légales.</div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
Passant par-dessus ces petits défauts souvent inhérents à ce
genre de roman où se croisent les styles « polar » et
« roman de cape et d’épée », je ne boudais pas mon
plaisir. Et là, dans la dernière ligne droite, paf ! Le genre
de chapitre qui me reste toujours en travers de la gorge : le
chapitre où l’auteur, par la voix de l’enquêteur qui a tout
compris et du coupable qui avoue tout, repasse en revue toutes les
pièces du puzzle qu’il avait semées sous les yeux du lecteur, et
explique audit lecteur toute la finesse du plan du méchant et toute
la finesse encore plus grande de l’enquêteur qui a vu clair dans
le jeu du méchant. Bon sans de bon sang, j’en suis arrivé à
détester ces étalages artificiels. En tant que lecteur, j’accepte
pleinement de me faire entourlouper par un auteur ; comme, en
tant que spectateur, j’accepte pleinement de me faire entourlouper
par un scénariste (comme Christopher McQuarrie pour <i>Usual
Suspects</i>). Quand c’est le cas, j’applaudis : je perds le
combat (de l’esprit) avec fair-play. Mais ce « chapitre
explicatif » si caractéristique des « romans policiers à
énigme » déclenche, chez moi, une réaction allergique.</div>
<div style="text-align: justify;">
Je suis peut-être comme un buveur qui sait que sa bouteille de
gnôle lui donnera un mal de crâne carabiné le lendemain matin mais
qui la boit quand même parce qu’il a du mal à s’en passer. Je
sais que le chapitre final d’un roman à énigme, le
chapitre-qui-vous-dit-tout, me donnera la gueule de bois. Et
pourtant, je me laisse aller à en lire encore un, de temps en temps.</div>
<div style="text-align: justify;">
Mais il me faut du temps pour faire passer la gueule de bois.
Surtout quand c’est juste le dernier verre de la bouteille qui me
donne un coup derrière la tête.</div>
<br />
<br />
<div style="text-align: justify;">
Cette <i>Messe noire</i> était savoureuse... jusqu’au moment où
le barman, à qui je demandais juste de me servir mon poison, s’est
mis en tête de me faire la leçon, et j’ai ressenti qu’il me
prenait pour un demeuré. C’est peut-être parce que les premiers
verres m’avaient suffisamment grisé pour que j’oublie les petits
trucs pas trop crédibles et que je me laisse porter par l’histoire.
Mais le dernier verre m’a, paradoxalement, dégrisé et assommé à
la fois.</div>
<br />
<br />
<i>Messe noir</i><i>e</i> (prix Historia du roman policier en
2013) est un bon roman à énigme.<br />
<br />
<br />
<div style="text-align: justify;">
C’est moi qui ne suis pas fait pour les romans à énigme. Ou
pas fait pour le chapitre final des romans à énigme. Le prochain
que je lirai me le dira peut-être. Allez savoir !</div>
<br />
<br />
<br />
<br />
<div style="text-align: center;">
* * * * *</div>
<br />
<b>Défi.</b> Ce billet répond au défi suivant :<br />
<br />
<ul style="text-align: justify;">
<li><a href="http://mesdefislitteraires.blogspot.fr/2015/01/le-point-sur-le-defi-le-siecle-des.html" target="_blank">Le siècle des Lumières</a> </li>
</ul>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEibjLF08x7HM2VUTYh5QKa0gOVUUx8JsMwtBUOMW4m3ES5YBSJMjUY9EbAIJwFwv-tDuxfTZVy8qW-ZiTnPzBCfmtmh7l3zswIkFqoSQyF_0We6LesPoOtbriqILC2iPjMrP_CPILJDMI8/s1600/defi-recitdevoyage.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><br /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjaXLpzIHxgf9xQ-ce-UJBmr7V9mZxJt6s1G9mdFrnTcR1OnBJAOvIriGhYc0Lkq45juzzBqusHMwpmIzQpaMPFWzkDFTeQtWlfVAhNNkVWXdTPvRdukKJkZ0_nB6nGTQzljRl6DtHVEJs/s1600/logo-defisiecledeslumieres.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjaXLpzIHxgf9xQ-ce-UJBmr7V9mZxJt6s1G9mdFrnTcR1OnBJAOvIriGhYc0Lkq45juzzBqusHMwpmIzQpaMPFWzkDFTeQtWlfVAhNNkVWXdTPvRdukKJkZ0_nB6nGTQzljRl6DtHVEJs/s1600/logo-defisiecledeslumieres.jpg" height="150" width="200" /></a></div>
Monsieur de Chttp://www.blogger.com/profile/00950205606747254517noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-3120465086849309496.post-23315098104521462242015-02-24T22:12:00.000+01:002015-02-24T22:12:17.526+01:00Contenu explicite... ou pas<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: x-large;"><b>I</b></span>l
n’est pas impossible que, dans moins d’un mois, au moins de mes blogs
sur Blogger se voie frappé d’une obligation d’être rendu « privé »,
c’est-à-dire d’un accès limité à des personnes s’inscrivant auprès de
moi.</div>
<div style="text-align: justify;">
La raison en est le « Règlement relatif au contenu réservé aux adultes sur Blogger », dont voici le texte intégral :</div>
<br />
<blockquote class="tr_bq">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "Courier New",Courier,monospace;">À
compter du 23 mars 2015, vous ne pourrez plus partager publiquement
d'images ni de vidéos à caractère sexuel explicite ou montrant de la
nudité sur Blogger.</span></span><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "Courier New",Courier,monospace;">Remarque :
La nudité restera autorisée dans le contenu présentant un intérêt
important pour le public, par exemple dans un contexte artistique,
éducatif, documentaire ou scientifique.
</span></span><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "Courier New",Courier,monospace;"><b>Les modifications apportées à vos blogs existants</b></span></span><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "Courier New",Courier,monospace;">Si
vous n'avez pas publié d'images ni de vidéos à caractère sexuel
explicite ou montrant de la nudité sur votre blog, vous ne remarquerez
aucun changement.</span></span><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "Courier New",Courier,monospace;">Si,
par contre, votre blog inclut ce type de contenu, il ne sera plus
accessible qu'en mode privé à compter du 23 mars 2015. Nous ne
supprimerons pas de contenu, mais seuls le propriétaire ou les
administrateurs du blog et les personnes avec lesquelles le propriétaire
l'a partagé ont accès au contenu privé.
</span></span><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "Courier New",Courier,monospace;"><b>Les paramètres de vos blogs existants à modifier</b></span></span><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "Courier New",Courier,monospace;">Si
votre blog a été créé avant le 23 mars 2015 et présente du contenu qui
ne respecte pas cette nouvelle règle, plusieurs options s'offrent à vous
avant son entrée en vigueur :</span></span><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "Courier New",Courier,monospace;">- Supprimer de votre blog les images ou les vidéos à caractère sexuel explicite ou avec des scènes de nudité </span></span><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "Courier New",Courier,monospace;">- Rendre votre blog privé </span></span><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "Courier New",Courier,monospace;"><br /></span></span>
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "Courier New",Courier,monospace;">Si
vous préférez supprimer votre blog de Blogger, vous pouvez l'exporter
au format XML ou archiver le texte et les images qu'il contient à l'aide
de Google Takeout.</span></span><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "Courier New",Courier,monospace;">Les conséquences pour les nouveaux blogs</span></span><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "Courier New",Courier,monospace;">Pour
les blogs créés après le 23 mars 2015, nous pouvons être amenés à
supprimer le blog ou à prendre d'autres mesures s'il présente du contenu
à caractère sexuel explicite ou montrant de la nudité, conformément à
notre Règlement relatif au contenu.</span></span></blockquote>
<br />
<div style="text-align: justify;">
Il
restera donc à voir si les billets dans lesquels j’ai utilisé des
images comportant de la nudité entreront dans le champ des exceptions, à
savoir «<i> le contenu présentant un intérêt important pour le public,
par exemple dans un contexte artistique, éducatif, documentaire ou
scientifique</i> ».</div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
Je
ne compte pas changer la façon de faire à laquelle je me suis tenu
depuis que j’ai ouvert ces blogs : je ne cherche pas à être racoleur,
mais, pour autant, je ne vais pas tourner le dos à toutes les œuvres qui
comportent de la nudité, que ce soit celles qui décorent <a href="http://monsieurdec.blogspot.fr/" target="_blank">les salons de Monsieur de C</a>., ou celles que je déniche <a href="http://sillagedecorto.blogspot.fr/" target="_blank">dans le sillage de Corto</a>, et que je relaie <a href="http://mesdefislitteraires.blogspot.fr/" target="_blank">en sifflotant un air de défi</a>.</div>
<br />
Je ne tournerai pas le dos aux œuvres de François Boucher.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEice5rOGtD5iUij-NeolkqEDaUInLOBxvypGZBtq2qWanf1dqHvDCUVoufLW-cVaoF4zTjsIN0_roAiYSfunaYvR3Z89nMDzrTj9f7OKxJn2EcyXOYpXd4X_N9zUAUhVumblE6PLcnKBIMk/s1600/Attribu%C3%A9_%C3%A0_Fran%C3%A7ois_Boucher,_L%C3%A9da_et_le_Cygne_(vers_1740).jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEice5rOGtD5iUij-NeolkqEDaUInLOBxvypGZBtq2qWanf1dqHvDCUVoufLW-cVaoF4zTjsIN0_roAiYSfunaYvR3Z89nMDzrTj9f7OKxJn2EcyXOYpXd4X_N9zUAUhVumblE6PLcnKBIMk/s1600/Attribu%C3%A9_%C3%A0_Fran%C3%A7ois_Boucher,_L%C3%A9da_et_le_Cygne_(vers_1740).jpg" height="322" width="400" /></a></div>
<br />
<br />
Ni à celles de Jean-Louis Sieff.<br />
<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgsG9ljJoAzwhhCZgjdXeCmMmrS5l8yAvPabk80j9tzF-MdL92z5c_yYFNEpd3VCGxXZhy6l9WOY561nHWK7SYAkxk7NQzvOImVlOw_CSgZApw2mH88V0EcTK6Rasgzy2nyw7AQlOQhAV3P/s1600/sieff-1975-serge-reggiani-fb.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgsG9ljJoAzwhhCZgjdXeCmMmrS5l8yAvPabk80j9tzF-MdL92z5c_yYFNEpd3VCGxXZhy6l9WOY561nHWK7SYAkxk7NQzvOImVlOw_CSgZApw2mH88V0EcTK6Rasgzy2nyw7AQlOQhAV3P/s1600/sieff-1975-serge-reggiani-fb.jpg" height="400" width="396" /></a></div>
<br />
<br />
Ni à celles d’Hugo Pratt.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj9JGIi_Q-PPkSQxw9IzW3vLsKs2zys4RLI0a_6wkNq77f5Hy_Sj2WwnWGk1FesAoO45bMSc9-y1SFCpGt7DaI1HRCThx-x8PByAxTUECxdmK134mAUUAy9Niwl3S7WwGJylItRZutUf1Gg/s1600/bd-hugo-pratt-dessin-2.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj9JGIi_Q-PPkSQxw9IzW3vLsKs2zys4RLI0a_6wkNq77f5Hy_Sj2WwnWGk1FesAoO45bMSc9-y1SFCpGt7DaI1HRCThx-x8PByAxTUECxdmK134mAUUAy9Niwl3S7WwGJylItRZutUf1Gg/s1600/bd-hugo-pratt-dessin-2.jpg" height="293" width="400" /></a></div>
<br />
<br />
Et peut-être même irais-je jusqu’à écrire un billet spécifique sur une femme nue. Lulu, par exemple.<br />
<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjfUPJcfswvaYUOgjgobuZQjFhD5iO7E6Z-udZtGIxv9QwM73q8k4jOaxDqR0OXQMm525EZl2rMoyQ8bohBo6_2cFAzkhc-gVEflNIP-HfU2RynIInGXOiI34RO3yR16mAxk0aeE8Faioyw/s1600/davodeau-lulufemmenue-premierlivre.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjfUPJcfswvaYUOgjgobuZQjFhD5iO7E6Z-udZtGIxv9QwM73q8k4jOaxDqR0OXQMm525EZl2rMoyQ8bohBo6_2cFAzkhc-gVEflNIP-HfU2RynIInGXOiI34RO3yR16mAxk0aeE8Faioyw/s1600/davodeau-lulufemmenue-premierlivre.jpg" height="400" width="296" /></a></div>
<br />
<br />
Chacun mène les combats qu’il peut !<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiV6UuvG4Hm_ERNGnaohMNc7fdLYdHEKPoEdopO2xLi8qk8gzyJItp7lynXkO8PsYH8L3Ye-L2PY599RCS_XhLkeAwWZWHjbYY4XotpcQ3xvdzz5EgqmY8xrWgRgJ3RuEmGZ50-Qw16WiT7/s1600/reiser-grosdegueulasse.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiV6UuvG4Hm_ERNGnaohMNc7fdLYdHEKPoEdopO2xLi8qk8gzyJItp7lynXkO8PsYH8L3Ye-L2PY599RCS_XhLkeAwWZWHjbYY4XotpcQ3xvdzz5EgqmY8xrWgRgJ3RuEmGZ50-Qw16WiT7/s1600/reiser-grosdegueulasse.jpg" height="400" width="321" /></a></div>
Monsieur de Chttp://www.blogger.com/profile/00950205606747254517noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3120465086849309496.post-87160223707308613702015-02-23T20:36:00.000+01:002015-02-23T20:36:48.962+01:00Tictac sans saveur
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: x-large;"><b>L</b></span>es bédéphiles n’ignorent probablement pas les noms du
scénariste <b>Patrick Cothias</b> et du dessinateur <b>Norma</b>.</div>
<div style="text-align: justify;">
Cothias a écrit quelques albums isolés mais s’est surtout
rendu célèbre pour être l’auteur de séries à succès et
souvent de longue haleine, en particulier dans des ambiances
« historiques » : des <i>7 Vies de l’Épervier</i> (en
cours depuis 1983) au <i>Vent des Dieux</i> (1985-2011) en passant par <i>Les
Héros cavaliers</i> (1986-1997) et autre <i>Ninon secrète</i> (1992-2004). Les
sagas de la plume de Cothias m’ont parfois tenu en haleine, et
parfois laissé sur le bord de la route quand j’avais l’impression
d’une manque de renouvellement.</div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
Quant à Norma, il a dessiné dans des genres très éclectiques,
du western avec <i>Capitaine Apache</i> (1980-1995) aux explorations
maritimes avec <i>Pieter Hoorn</i> (1991-1994), en passant par la nouvelle
formule de <i>Pif Gadget</i> (2009). Le trait de Norma – trop chargé,
presque trop appliqué – n’a jamais réussi, à lui seul, à
soulever mon enthousiasme, même si j’ai pris quelque plaisir à
lire <i>Pieter Hoorn</i> ou son adaptation graphique du <i>Bossu</i> (1997) sur un
scénario de François Corteggiani.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhMSjvgy-YexyFdCo_qsmNhmLmULm9iAibRHGha0nh-m5O5xBEQrfRLygvaaMeAGzQpLKtRUwhsIyBpbFjDVmylMJLNf1tSxgLiyhpUOLHYs3BBABoTm6jzdEjflwjoCVqqrMdDAqLBkb8/s1600/cothias-norma-lessouvenirsdelapendule-tome1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhMSjvgy-YexyFdCo_qsmNhmLmULm9iAibRHGha0nh-m5O5xBEQrfRLygvaaMeAGzQpLKtRUwhsIyBpbFjDVmylMJLNf1tSxgLiyhpUOLHYs3BBABoTm6jzdEjflwjoCVqqrMdDAqLBkb8/s1600/cothias-norma-lessouvenirsdelapendule-tome1.jpg" height="640" width="465" /></a></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<b>Patrick Cothias</b> et <b>Norma</b> s’associent à la fin des années 1980
pour produire <i><b>Les souvenirs de la pendule</b></i>, une évocation de la vie
de Marie-Antoinette, future reine de France. Trois tomes naissent de
cette collaboration, aux éditions Glénat, dans la collection Vécu :
<i>Schönbrunn</i> (1989, ISBN 2-7234-1013-7), <i>L’étrangère</i> (1989, ISBN
2-7234-1108-7) et <i>La vie de château</i> (1990, ISBN 2-7234-1195-8).</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Ces <i>Souvenirs de la pendule</i> s’inscrivent pleinement dans ce que
j’ose appeler le « milieu de gamme » qu’offrait dans
ces années-là la collection Vécu de Glénat. Des séries avec
parfois des albums par dizaine, ancrées dans diverses périodes de
notre Histoire, dont certaines d’une très grande qualité
graphique et narrative (je pense, par exemple aux <i>Tours de Bois-Maury</i>
d’Hermann, ou la première douzaine de tomes des <i>Chemins de
Malefosse</i> quand ils étaient encore tracés par le duo
Bardet-Dermaut, ou, bien sûr l’excellente <i>Giacomo C</i> de Dufaux et
Griffo), d’autres plutôt passe-partout (<i>Marie Tempête</i> de Cothias
et Wachs, ou le <i>Pieter Hoorn</i> que j’ai évoqué plus haut), et
d’autres tout à fait oubliables – et d’ailleurs très
probablement oubliées (comme <i>Attila… mon amour</i> de Mitton et
Bonnet).</div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
J’ose comparer cette collection Vécu de Glénat à la
collection Grands détectives chez 10|18 : à mes yeux, du très
bon, rarement ; du moyen, souvent ; du vraiment pas bon,
parfois.</div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhkX0s8GXn7gwdXjjJ349neA4IPiYM6tigO21HJYiPDi9jGRS1kcyXE-UlLnsFyJuoHwje2ZCAvgW-XXx7wNJSoJ8kn7tqBYkY7Gl1I3UJC3qmGMf_8zv3JPS7sxsrdvCfocI1RIM-kg70/s1600/cothias-norma-lessouvenirsdelapendule-tome2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhkX0s8GXn7gwdXjjJ349neA4IPiYM6tigO21HJYiPDi9jGRS1kcyXE-UlLnsFyJuoHwje2ZCAvgW-XXx7wNJSoJ8kn7tqBYkY7Gl1I3UJC3qmGMf_8zv3JPS7sxsrdvCfocI1RIM-kg70/s1600/cothias-norma-lessouvenirsdelapendule-tome2.jpg" height="400" width="293" /></a></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<i>Les souvenirs de la pendule</i> entrent dans la catégorie
« oubliables-oubliés ». Dessin parfois si approximatif
que j’ai peiné à discerner certains personnages des autres, texte
bavard, ambiance gnangnan dans certaines parties et, au contraire,
outrancière dans d’autres, mise en couleurs criarde de certaines
pages, la lecture de cette trilogie m’a été douloureuse. J’ignore
si une suite était prévue à ces trois premiers tomes ;
toujours est-il que l’histoire que conte cette trilogie commence
dans l’enfance de Marie-Antoinette et s’arrête en 1773, lorsque
le déjà-couple-futur-royal arrive à Paris.</div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgUNAKN019hDlOcyiGRiLiLtp2aAucXhylJrmBoxoEWhtS5QH0ySXdwPfWHPFHI6-PRAAJkaL9H2Teh3dFmNuRIw7Va0zGXEoXbr-zU7xJaW0hVyi7qse9v3L_ZfNrPSsfhpoqPDuEavpY/s1600/cothias-norma-lessouvenirsdelapendule-tome3.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgUNAKN019hDlOcyiGRiLiLtp2aAucXhylJrmBoxoEWhtS5QH0ySXdwPfWHPFHI6-PRAAJkaL9H2Teh3dFmNuRIw7Va0zGXEoXbr-zU7xJaW0hVyi7qse9v3L_ZfNrPSsfhpoqPDuEavpY/s1600/cothias-norma-lessouvenirsdelapendule-tome3.jpg" height="400" width="292" /></a></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
Je suis loin d’être un adorateur de Marie-Antoinette, je ne
hurle pas « Au bûcher ! » lorsque sa vie fait
l’objet d’adaptations déjantées, comme celle de Sofia Coppola,
pas plus que je ne me rends en pèlerinage à Versailles pour
l’anniversaire de sa mort. Et je ne suis pas nostalgique de la
royauté ou de l’Ancien régime en général. Mon ressenti
vis-à-vis des Souvenirs de la pendule n’est pas donc pas influencé
par ces considérations. Et j’ai parfois des indulgences très
subjectives pour des œuvres que d’aucuns jugent avec sévérité.
Mais, ici, je n’incline pas à l’indulgence : je n’ai pas
aimé. Point.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<br />
<div style="text-align: center;">
* * * * *</div>
<br />
<b>Défi.</b> Ce billet répond au défi suivant :<br />
<br />
<ul style="text-align: justify;">
<li><a href="http://mesdefislitteraires.blogspot.fr/2015/01/le-point-sur-le-defi-le-siecle-des.html" target="_blank">Le siècle des Lumières</a> </li>
</ul>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEibjLF08x7HM2VUTYh5QKa0gOVUUx8JsMwtBUOMW4m3ES5YBSJMjUY9EbAIJwFwv-tDuxfTZVy8qW-ZiTnPzBCfmtmh7l3zswIkFqoSQyF_0We6LesPoOtbriqILC2iPjMrP_CPILJDMI8/s1600/defi-recitdevoyage.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><br /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjaXLpzIHxgf9xQ-ce-UJBmr7V9mZxJt6s1G9mdFrnTcR1OnBJAOvIriGhYc0Lkq45juzzBqusHMwpmIzQpaMPFWzkDFTeQtWlfVAhNNkVWXdTPvRdukKJkZ0_nB6nGTQzljRl6DtHVEJs/s1600/logo-defisiecledeslumieres.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjaXLpzIHxgf9xQ-ce-UJBmr7V9mZxJt6s1G9mdFrnTcR1OnBJAOvIriGhYc0Lkq45juzzBqusHMwpmIzQpaMPFWzkDFTeQtWlfVAhNNkVWXdTPvRdukKJkZ0_nB6nGTQzljRl6DtHVEJs/s1600/logo-defisiecledeslumieres.jpg" height="150" width="200" /></a></div>
<br />
<br />
<br />
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
Monsieur de Chttp://www.blogger.com/profile/00950205606747254517noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-3120465086849309496.post-28530750445241826062015-02-21T18:40:00.000+01:002015-02-23T20:36:33.975+01:00Coup d’oeil en coulisses<br />
<div style="text-align: justify;">
<b><span style="font-size: x-large;">L</span></b>es deux façons de traiter les « petits secrets de
fabrication » sont légitimes : savourer un plat, un tour
de magie, tableau, un film, sans se demander les efforts qui ont été
nécessaires à le préparer et qui n’apparaissent pas dans ce qui
semble être la facilité, la fluidité, du résultat final ;
ou, au contraire, être piqué de la curiosité de savoir ce qui se
cache sous la façade, les ingrédients particuliers, les tours de
main répétés jusqu’à ce que la technique s’efface pour
laisser la place à l’art, les petits trucs qui trompent nos sens.</div>
<div style="text-align: justify;">
Je dis sans détour que je suis un membre de la tribu des curieux.
Non pas pour dénigrer le résultat final, mais par considération
pour les efforts préparatoires, à mille lieues de ce que les
« vendeurs de soupe médiatique ou culturelle » veulent
nous faire avaler, comme les chanteurs qui devraient se contenter de
chanter sous leur douche et que ces vendeurs installent au sommet des
ventes d’albums, dans cette géographie trompeuse où l’on veut
nous faire prendre les sommets des ventes pour les sommets de la
qualité. Succès commercial et qualité ne sont pas forcément
antagonistes, mais bien des exemples prouvent qu’ils ne sont pas,
non plus, obligatoirement synonymes.</div>
<br />
<br />
<div style="text-align: justify;">
Pour en revenir à mon goût des coulisses – plus
particulièrement dans le domaine de la bande dessinée, univers dont
il sera question dans ce billet –, j’avais été très intéressé
par deux livres qui éclairaient deux œuvres de François Bourgeon,
un des dessinateurs et scénaristes du mon panthéon personnel du
neuvième art :</div>
<div style="text-align: justify;">
– <i>Dans le sillage des sirènes</i>, de Michel Thiébaut (éd.
Casterman, 1992, ISBN : 2-203-38021-7), autour de la série <i>Les
compagnons du crépuscule</i> ;</div>
<div style="text-align: justify;">
– <i>Les chantiers d’une aventure</i>, du même Michel Thiébaut
(éd. Casterman, 1994, ISBN : 2-203-38023-3), autour de la série Les
passagers du vent, et dont j’avais dit <a href="http://monsieurdec.blogspot.fr/2007/04/quand-le-vent-soufflait-sur-la-bd.html" target="_blank">quelques mots par ailleurs</a>. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjIwBWlSLGq-KMjFKi9Wr4f9kQhVEpNb4LuQzLhrcgqbJ0fMD7-ulVDaO-wwdJm8ixweIOq0XvSTyZIbvmnUaD-CSJ8CKc3QSzHMSOahM-BjXvMZDK3E6jQJsyZ6x-bn-cwiT_ZL8fptig/s1600/pellerin-lepervier-lesescalesduncorsaire.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjIwBWlSLGq-KMjFKi9Wr4f9kQhVEpNb4LuQzLhrcgqbJ0fMD7-ulVDaO-wwdJm8ixweIOq0XvSTyZIbvmnUaD-CSJ8CKc3QSzHMSOahM-BjXvMZDK3E6jQJsyZ6x-bn-cwiT_ZL8fptig/s1600/pellerin-lepervier-lesescalesduncorsaire.jpg" height="640" width="462" /></a></div>
<br />
<br />
<div style="text-align: justify;">
Plus récemment, <i><b>L’Épervier – Les escales d’un corsaire</b></i>
(éd. Soleil / Quadrants / Pelerin, 2013, 9-782-3-0203144-9) ont été
publiées pour jouer un rôle similaire sur la série <i><b>L’Épervier</b></i>
de <b>Patrice Pellerin</b>.</div>
<div style="text-align: justify;">
Cette série tourne autour des aventures terrestres et maritime
d’un jeune noble breton sous le règne de Louis XV. Il m’est donc
difficile, de ne pas penser, d’une manière ou d’une autre, aux
Passagers du vent, qui avait porté le genre au pinacle. Pour autant,
je ne tombe pas dans la comparaison forcenée, et je prends
L’Épervier pour la série qu’elle est par elle-même. Et si la
construction du récit et le graphisme sont moins puissants, à mes
yeux, que dans l’œuvre de Bourgeon, la création de Patrice
Pellerin n’est pas du second choix.</div>
<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjw8ioc10dHlF0uUxYLx9e3rE0B02EyR-mcmxu4R_tz9cLRbp-jg9W1N1oM0zqyjsSuH2Krx3ZSZJqCmFO4smVls4grsCVaRiDaIPVZ1JedNc8fJT85aqDELBL-4C840Tj9ZI4ggZJ35FE/s1600/lesrendezvousdelepervier-1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjw8ioc10dHlF0uUxYLx9e3rE0B02EyR-mcmxu4R_tz9cLRbp-jg9W1N1oM0zqyjsSuH2Krx3ZSZJqCmFO4smVls4grsCVaRiDaIPVZ1JedNc8fJT85aqDELBL-4C840Tj9ZI4ggZJ35FE/s1600/lesrendezvousdelepervier-1.jpg" height="320" width="234" /></a></div>
<br />
<br />
<div style="text-align: justify;">
Le contenu des <i>Escales d’un corsaire</i> n’est pas inconnu des
fans de la série : en effet, il s’agit surtout d’une
compilation, dans une nouvelle mise en page, des articles
accompagnant la prépublication des albums <i>La Mission</i> et
<i>Corsaire du Roy</i> sous forme de livrets souples. Les albums de
la série étaient publiés avec des délais de deux ans voire plus
entre deux tomes : <i>Le Trépassé de Kermellec</i> (1994), <i>Le Rocher
du crâne</i> (1995), <i>Tempête sur Brest</i> (1997), <i>Captives à bord</i> (1999),
<i>Le Trésor du Mahury</i> (2001), <i>Les Larmes de Tlaloc</i> (2005), <i>La Mission</i>
(2009), <i>Corsaire du Roy</i> (2012).</div>
<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjfbZ65JeRPy2LSLl6ZPqrIyh7kfhTRdrVwYmlOVlkUFk1FRifER1P5mwq3stT18SjN1tbsC2TAvU6Ss3-K2WacyC28TiqyDMsxy3AAZ0PVRXr6tqEmP3gTmhXFSZRyFXz4mP3cXXptQFI/s1600/lesrendezvousdelepervier-2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjfbZ65JeRPy2LSLl6ZPqrIyh7kfhTRdrVwYmlOVlkUFk1FRifER1P5mwq3stT18SjN1tbsC2TAvU6Ss3-K2WacyC28TiqyDMsxy3AAZ0PVRXr6tqEmP3gTmhXFSZRyFXz4mP3cXXptQFI/s1600/lesrendezvousdelepervier-2.jpg" height="320" width="231" /></a></div>
<br />
<br />
<div style="text-align: justify;">
Il fallait donc bien jeter un os à ronger aux lecteurs
impatients ! Mais ces os étaient garnis de suffisamment de
viande pour que cette opération commerciale ne soit pas une arnaque
outrancière. Ces 6 livrets – publiés sous le titre générique
des <i>Rendez-vous de l’Épervier</i> (juin 2008, septembre 2008, avril
2009, mars 2011, avril 2012 et septembre 2012) – comprenaient des
planches de ces deux BD, des esquisses, des illustrations en pleine
page, et des documents annexes. Ces derniers ont été écrits par
Pellerin lui-même en majorité, ainsi que par des historiens, des
spécialistes du patrimoine, et s’organisent en quatre parties :
« Être un marin du XVIIIe siècle », « Des lieux
chargés d’histoire », « Un corsaire parmi les ors de
Versailles », « Les coulisses de la création ».</div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiP5pUfVACzvFH5dLLR-dtCd9VXqOUmZO5cCY71wM8d28Nh8q9ax2PGJNl7Jg3QXJYFtXmjLPl3WeJvNh5GFgpQwcYaTHduNuu233nSC9iIBiEhxyXwshw_woY6Hcgf8KBN-CzlBpe0nNg/s1600/lesrendezvousdelepervier-3.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiP5pUfVACzvFH5dLLR-dtCd9VXqOUmZO5cCY71wM8d28Nh8q9ax2PGJNl7Jg3QXJYFtXmjLPl3WeJvNh5GFgpQwcYaTHduNuu233nSC9iIBiEhxyXwshw_woY6Hcgf8KBN-CzlBpe0nNg/s1600/lesrendezvousdelepervier-3.jpg" height="320" width="233" /></a></div>
<br />
<br />
<div style="text-align: justify;">
Chaque lecteur peut ainsi découvrir comment Pellerin trouve des
inspirations parfois fortuites, comment il intègre à ses dessins
des lieux et bâtiments existant encore aujourd’hui, ou comment il
reconstitue de manière plausible des lieux disparus. <i>Les Escales
d’un corsaire</i> lèvent un coin du voile sur des maquettes, des
plans, des photographies, des tableaux, qui ont nourri Pellerin et sa
création, et aussi sur les relations humaines avec ceux qui lui ont
prodigué des conseils et qui sont, pour certains, devenus ses amis.</div>
<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjenPvEwFj1KYsaRBXgOaC6kWX6RpcoZwGFyqFCGPRE2OAs96Y3ZzciP9Y-HnnARFZS6ys1wO8U7MvNMdSewNBoS6NgZQittVA_tLgHTJADnwbIG5HYlYc8mDEhCS8QNC7PrWPxH2aRH1k/s1600/lesrendezvousdelepervier-4.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjenPvEwFj1KYsaRBXgOaC6kWX6RpcoZwGFyqFCGPRE2OAs96Y3ZzciP9Y-HnnARFZS6ys1wO8U7MvNMdSewNBoS6NgZQittVA_tLgHTJADnwbIG5HYlYc8mDEhCS8QNC7PrWPxH2aRH1k/s1600/lesrendezvousdelepervier-4.jpg" height="320" width="232" /></a></div>
<br />
<br />
<div style="text-align: justify;">
Ce souci de la précision, jusque dans des détails qui
échapperont probablement à la grande majorité des lecteurs qui ne
sont pas aussi « pointus », est un plaisir que je
comprends chez une personne qui dessine, comme chez une personne qui
réalise un film, qui en choisit les costumes, les décors, les
accessoires.</div>
<div style="text-align: justify;">
Je ne doute pas que bien d’autres auteurs et dessinateurs de BD
préparent tout autant leurs propres créations. Et je ne prétends
donc pas que Pellerin est au-dessus de lot dans sa préparation. Mais
au moins, je dis que ce genre de livre satisfait ma curiosité. Il la
satisfait doublement, comme bédéphile et comme amateur du XVIIIe
siècle.</div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhzcDDjMgKPwRNPRcshyW93YaKhz6Lr0VFZbuu1ok2nzYVCFgf6ClBu7_X_NTA29hJR6rBriM2e346oLr07xOp_D1AJuv_hjcUtzsHUjANd0LZDZk8VQujZY-brZx0iOirhjbC_ZNpDPMo/s1600/lesrendezvousdelepervier-5.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhzcDDjMgKPwRNPRcshyW93YaKhz6Lr0VFZbuu1ok2nzYVCFgf6ClBu7_X_NTA29hJR6rBriM2e346oLr07xOp_D1AJuv_hjcUtzsHUjANd0LZDZk8VQujZY-brZx0iOirhjbC_ZNpDPMo/s1600/lesrendezvousdelepervier-5.jpg" height="320" width="232" /></a></div>
<br />
<br />
<div style="text-align: justify;">
Ces <i>Escales de l’Épervier</i> n’ont rien d’indispensable : vous pourrez très bien vivre sans les lire. Et c’est peut-être bien parce qu’elles n’ont rien d’indispensable que vous aurez la frivolité de vous laisser aller à les parcourir !</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjigClGF-U0DM_tt2Me-2V9uEuq90M95w_pSyTZ32tX3EQDQtoDcMJKZe5sx2WAgtvZF-LccibAE0J2z5F06_AGOlbj8z2wjgzaH5D_QQJo-4TYl55fEksSwMHQTtdBaWKX7M7kxRmrcWw/s1600/lesrendezvousdelepervier-6.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjigClGF-U0DM_tt2Me-2V9uEuq90M95w_pSyTZ32tX3EQDQtoDcMJKZe5sx2WAgtvZF-LccibAE0J2z5F06_AGOlbj8z2wjgzaH5D_QQJo-4TYl55fEksSwMHQTtdBaWKX7M7kxRmrcWw/s1600/lesrendezvousdelepervier-6.jpg" height="320" width="233" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<br />
<div style="text-align: center;">
* * * * *</div>
<br />
<b>Défi.</b> Ce billet répond au défi suivant :<br />
<br />
<ul style="text-align: justify;">
<li><a href="http://mesdefislitteraires.blogspot.fr/2015/01/le-point-sur-le-defi-le-siecle-des.html" target="_blank">Le siècle des Lumières</a> </li>
</ul>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEibjLF08x7HM2VUTYh5QKa0gOVUUx8JsMwtBUOMW4m3ES5YBSJMjUY9EbAIJwFwv-tDuxfTZVy8qW-ZiTnPzBCfmtmh7l3zswIkFqoSQyF_0We6LesPoOtbriqILC2iPjMrP_CPILJDMI8/s1600/defi-recitdevoyage.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><br /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjaXLpzIHxgf9xQ-ce-UJBmr7V9mZxJt6s1G9mdFrnTcR1OnBJAOvIriGhYc0Lkq45juzzBqusHMwpmIzQpaMPFWzkDFTeQtWlfVAhNNkVWXdTPvRdukKJkZ0_nB6nGTQzljRl6DtHVEJs/s1600/logo-defisiecledeslumieres.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjaXLpzIHxgf9xQ-ce-UJBmr7V9mZxJt6s1G9mdFrnTcR1OnBJAOvIriGhYc0Lkq45juzzBqusHMwpmIzQpaMPFWzkDFTeQtWlfVAhNNkVWXdTPvRdukKJkZ0_nB6nGTQzljRl6DtHVEJs/s1600/logo-defisiecledeslumieres.jpg" height="150" width="200" /></a></div>
<br />
<br />
<br />Monsieur de Chttp://www.blogger.com/profile/00950205606747254517noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-3120465086849309496.post-28931419138358266682015-02-08T22:36:00.000+01:002015-02-08T23:22:46.136+01:00Mort étrange et bonne surprise<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: x-large;"><b>D</b></span>epuis quelque temps déjà, c’est sur la pointe des pieds que je m’approche du rayon « polars historiques » d’une librairie. Mes déceptions dans les lectures de ce genre étaient devenues largement majoritaires sur mes satisfactions. Les romans à énigmes à la façon d’Agatha Christie me fatiguent autant dans une ambiance des années 1920 que dans un univers médiéval ou au Siècle des Lumières. Et Les romans où l’auteur plaque le contexte historique sous forme de leçons ou dans des dialogues interminables me fatiguent tout autant. Mes coups de cœur sont donc très rares, parmi lesquels <i>A Conspiracy of Paper</i> / <i>Une conspiration de papier</i> de David Liss, ou <i>An Instance of the Fingerpost</i> / <i>Le cercle de la croix</i>, de Iain Pears. Quant aux « séries policières historiques », j’en suis largement revenu, après des années de gloutonnerie de lecture.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Pour me faire sortir de ma réserve, il faut donc me jeter des appâts auxquels il m’est difficile de résister. Là, pour le coup, « polar historique + Casanova + éditions Actes Sud », j’ai eu un moment de faiblesse. Le genre de moment d’inattention qui fait que vous prenez un coup d’épée dans un combat déloyal.</div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEirAbvrHbn3u6LY2KaPyyh52qzdrta9NCFbZT1MJNzb-6t8LPoN8afFTaTQfPsExKDCJf3rzBDeviEFcVmBcj4BjP_7tNaP1MzF7prwC2m2dUCDvdE0T7VsHrMCvZa6PYs9YIsjaM6bI2I/s1600/bardecabucon-casanovaetlafemmesansvisage.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEirAbvrHbn3u6LY2KaPyyh52qzdrta9NCFbZT1MJNzb-6t8LPoN8afFTaTQfPsExKDCJf3rzBDeviEFcVmBcj4BjP_7tNaP1MzF7prwC2m2dUCDvdE0T7VsHrMCvZa6PYs9YIsjaM6bI2I/s1600/bardecabucon-casanovaetlafemmesansvisage.jpg" height="400" width="250" /></a></div>
<br />
<br />
<div style="text-align: justify;">
En l’occurrence, c’est <b>Olivier Barde-Capuçon</b> avec son <i><b>Casanova et la femme sans visage</b></i> (Actes Sud, collection Babel noir n° 82, 2013, ISBN 978-2-330-01777-4, présentation sur le site de l’éditeur) qui a trompé ma défense pour porter son attaque. Un crime avec une victime sauvagement mutilée, un duo d’enquêteurs formé par un « commissaire aux morts étranges » et d’un moine qui sent le soufre, une galerie de personnages incluant Casanova le comte de Saint-Germain, manipulateurs d’esprits crédules, des grands personnages du royaume comme Louis XV et la marquise de Pompadour, et diverses coteries qui cherchent à remettre ce roi pervers dans le droit chemin ou, au contraire, à jeter la monarchie à bas.</div>
<div style="text-align: justify;">
Présentés comme ça, les ingrédients peuvent laisser présager une soupe indigeste. Pourtant, j’ai été surpris par la saveur assez fine de ce roman. Et je reconnais m’être laissé porter par le suspense tout au long des plus de 440 pages.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Si j’osais une comparaison de série à série, je dirais que cette « enquête du commissaire aux morts étranges », c’est un peu l’autre côté du miroir par rapport à une enquête de Nicolas Le Floch sous la plume de Jean-François Parot. Chez Barde-Cabuçon, le commissaire a un passé trouble ; son compagnon de route, un passé encore plus trouble ; le roi Louis XV est un monarque cyclothymique à tendance pédophile ; son valet Le Bel, un maquereau ; Sartine, un intriguant qui ne joue que ses propres cartes ; et le parti dévot est presque la moins dangereuse des forces qui agissent dans l’ombre.</div>
<div style="text-align: justify;">
Je ne célèbre pas devant ce roman comme s’il était exempt de tout défaut. Ainsi, parfois, le
côté « police scientifique » frôle l’anachronique. Mais, comme cela faisait longtemps que je n’avais pas eu une vraie bonne surprise en polar historique, je ne vais pas bouder le plaisir que m’a procuré ce <i>Casanova et la femme sans visage</i>.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Et, alors que la série de Jean-François Parot a fini par perdre ma fidélité de lecteur (<i>L’enquête russe</i>, en 2012, m’avait fait franchir la limite de que j’arrivais encore à supporter, mais mon intérêt s’était déjà étiolé depuis deux ou trois titres de la série), je vais sûrement me pencher sur un autre roman d’Olivier Barde-Cabuçon dans sa série du chevalier de Volnay.</div>
<div style="text-align: justify;">
Évidemment, si cet autre roman me déçoit, je ne manquerai de lui donner la bastonnade. Au roman, pas à l’auteur. Je précise, vu que certains (lecteurs de mes billets ou auteurs eux-mêmes) ont parfois du mal à faire la différence entre mon avis négatif sur un livre et mon avis sur son auteur.</div>
<div style="text-align: justify;">
Et si cet autre roman me plaît, je le dirai tout aussi spontanément.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
D’ici là, partisans ou opposants du commissaire aux morts étranges, n’hésitez pas à vous exprimer dans les commentaires de ce billet<span style="font-size: x-small;"> !</span></div>
<br />
<div style="text-align: center;">
* * * * *</div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: x-small;">PS : en ces temps où la caricature déchaîne les instincts meurtriers des esprits les plus dogmatiques, je signale <a href="http://couvzenvrac.blogspot.fr/2012/08/casanova-et-la-femme-sans-visage.html" target="_blank">la couverture de ce roman détournée sur le site couvzenvrac</a>, sous le titre <i>Casanova et la femme sans visa</i>, et avec une aquarelle de Gaston Leroux.</span></div>
<br />
<br />
<div style="text-align: center;">
* * * * *</div>
<br />
<b>Défi.</b> Ce billet répond au défi suivant :<br />
<br />
<ul style="text-align: justify;">
<li><a href="http://mesdefislitteraires.blogspot.fr/2015/01/le-point-sur-le-defi-le-siecle-des.html" target="_blank">Le siècle des Lumières</a> </li>
</ul>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEibjLF08x7HM2VUTYh5QKa0gOVUUx8JsMwtBUOMW4m3ES5YBSJMjUY9EbAIJwFwv-tDuxfTZVy8qW-ZiTnPzBCfmtmh7l3zswIkFqoSQyF_0We6LesPoOtbriqILC2iPjMrP_CPILJDMI8/s1600/defi-recitdevoyage.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><br /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjaXLpzIHxgf9xQ-ce-UJBmr7V9mZxJt6s1G9mdFrnTcR1OnBJAOvIriGhYc0Lkq45juzzBqusHMwpmIzQpaMPFWzkDFTeQtWlfVAhNNkVWXdTPvRdukKJkZ0_nB6nGTQzljRl6DtHVEJs/s1600/logo-defisiecledeslumieres.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjaXLpzIHxgf9xQ-ce-UJBmr7V9mZxJt6s1G9mdFrnTcR1OnBJAOvIriGhYc0Lkq45juzzBqusHMwpmIzQpaMPFWzkDFTeQtWlfVAhNNkVWXdTPvRdukKJkZ0_nB6nGTQzljRl6DtHVEJs/s1600/logo-defisiecledeslumieres.jpg" height="150" width="200" /></a></div>
Monsieur de Chttp://www.blogger.com/profile/00950205606747254517noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-3120465086849309496.post-32623090059297848512015-01-04T15:38:00.001+01:002015-02-26T23:28:35.325+01:00Le point sur le défi « Le siècle des Lumières »<div style="text-align: justify;">
<b><span style="font-size: x-large;">L</span></b>e <a href="http://parthenia01.eklablog.com/defi-le-siecle-des-lumieres-a100123672" target="_blank">défi « Le siècle des Lumières »</a> court jusqu’au 16 novembre 2017 (date du tricentenaire de la naissance de l’encyclopédiste d’Alembert). Il s’agit publier des billets sur des œuvres ayant un lien avec ce siècle des Lumières (romans, pièces de théâtre, essais philosophiques ou scientifiques, œuvres musicales écrits durant la période 1670-1820 par tout auteur de cette Europe des Lumières ; romans contemporains ou films se déroulant à cette période et faisant intervenir un personnage ou un combat emblématique du thème ; expositions, documentaires, etc, y faisant référence, etc.)</div>
<br />
Ce défi comporte 9 « grades » : <br />
<ul>
<li>Mme de Tencin : 1 billet</li>
<li>Lavoisier : 2 à 4 billets</li>
<li>Condorcet : 5 à 9 billets</li>
<li>Mme du Deffand : 10 à 14 billets</li>
<li>Voltaire : 15 à 19 billets</li>
<li>Emilie du Châtelet : 20 à 24 billets</li>
<li>D’Alembert : 25 à 29 billets</li>
<li>Olympe de Gouge : 30 à 35 billets</li>
<li>Diderot : plus de 35 billets</li>
</ul>
<br />
Je vise le niveau <b><i>Diderot</i></b>.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhfPEkKtzNZLBLxSpCtU15eSIIDzzBh_BNRWA9IT0p3DS0GovFvYoJ3relt8gQgw8-tgX7tUchOqsiGDgITqU-KHyiw78D6difVyWfJ1U2yffnJKUwCYuEASOx3VphuJMZn3yZCbDkfavM/s1600/logo-defisiecledeslumieres.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhfPEkKtzNZLBLxSpCtU15eSIIDzzBh_BNRWA9IT0p3DS0GovFvYoJ3relt8gQgw8-tgX7tUchOqsiGDgITqU-KHyiw78D6difVyWfJ1U2yffnJKUwCYuEASOx3VphuJMZn3yZCbDkfavM/s1600/logo-defisiecledeslumieres.jpg" height="150" width="200" /></a></div>
<br />
<br />
Voici les œuvres sur lesquelles j’ai publié des billets, pour l’instant (1 beau livre, 2 romans, 1 BD, 1 supplément à une série de BD) :<br />
<ol>
<li><a href="http://mesdefislitteraires.blogspot.fr/2015/01/casanova-en-grands-voyages.html" target="_blank"><i>Les voyages de Casanova</i> (2014)</a> [beau livre]</li>
<li><a href="http://mesdefislitteraires.blogspot.fr/2015/02/mort-etrange-et-bonne-surprise.html" target="_blank">Olivier Barde-Cabuçon, <i>Casanova et la femme sans visage</i> (2013)</a> [roman]</li>
<li><a href="http://mesdefislitteraires.blogspot.fr/2015/02/coup-doeil-en-coulisses.html" target="_blank">Patrice Pellerin, L’Épervier - Les escales d'un corsaire (2013)</a> [supplément à une série de BD]</li>
<li><a href="http://mesdefislitteraires.blogspot.fr/2015/02/tictac-sans-saveur.html" target="_blank">Patrick Cothias & Norma, <i>Les souvenirs de la pendule</i> (3 tomes, 1989-1990)</a> [BD]</li>
<li><a href="http://mesdefislitteraires.blogspot.fr/2015/02/messe-grise.html" target="_blank">Olivier Barde-Cabuçon, <i>Messe noire</i> (2013)</a> [roman]</li>
</ol>
Monsieur de Chttp://www.blogger.com/profile/00950205606747254517noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3120465086849309496.post-24010634578960033662015-01-04T15:33:00.002+01:002015-01-04T15:45:37.920+01:00Casanova en grands voyages<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: x-large;"><b>U</b></span>n bateleur de foire pourrait en crier les dimensions hors normes : 48cm de haut par 33cm de large, près de 3kg sur la balance !</div>
<div style="text-align: justify;">
Mon retour dans les salons de Monsieur de C., après une si longue absence épistolaire, se devait d’être à la (dé)mesure de Casanova. Et il devait aussi être un clin d’œil au thème du voyage. Le livre en très grand format <i><b>Les voyages de Casanova</b></i> (Citadelles & Mazenod, 2014, EAN 9782850886256 ; <a href="http://www.citadelles-mazenod.com/home/192-les-voyages-de-casanova.html" target="_blank">fiche sur le site de l’éditeur</a>) ravira les amateurs de beaux livres et plaira à ceux qui, même s’ils connaissent déjà bien la vie du célèbre Vénitien, aime à découvrir des ouvrages exploitant cet univers si riche.</div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhcX2zszSaeAi89Qnq7xo5SV6DEp4W6GRk2hWrmIEfaQ8UJu-sXkOR75WvH6ZtbX3t-2wCenu5UMPqCGUgjZdiMqyqXx9652pFVyeTpYfMeZdUm7i7O_o8JOuKQKO9wLn23q8-IF5YUaiQ/s1600/lesvoyagesdecasanova.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhcX2zszSaeAi89Qnq7xo5SV6DEp4W6GRk2hWrmIEfaQ8UJu-sXkOR75WvH6ZtbX3t-2wCenu5UMPqCGUgjZdiMqyqXx9652pFVyeTpYfMeZdUm7i7O_o8JOuKQKO9wLn23q8-IF5YUaiQ/s1600/lesvoyagesdecasanova.jpg" height="400" width="276" /></a></div>
<br />
<br />
<div style="text-align: justify;">
Ici, pas de surprise sur les textes extraits d’<i>Histoire de ma vie</i>, la somme (plus ou moins) autobiographique de Casanova, dans l’édition passionnante établie par Francis Lacassin (Ed. Robert Laffont, collection Bouquins, 1993), dont <a href="http://monsieurdec.blogspot.fr/2012/10/histoire-de-mille-vies.html" target="_blank">j’ai déjà eu l’occasion du dire du bien</a>. Les autres textes, de la plume de Marco Carminati, historien de l’art – qui aussi écrit, par ailleurs, sur Piero della Francesca –, apportent quelques perspectives complémentaires.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Casanova a parcouru la grande Europe avec, comme principaux bagages, son esprit éclairé, son bagout bien d’aplomb, son charme sur les femmes comme sur les hommes, son élégance jusque dans la tricherie, sa capacité à retomber sur ses pattes comme les chats.</div>
<div style="text-align: justify;">
Ce beau livre évoque les voyages de Casanova au travers de textes touchant à des villes (Venise, Vienne, Paris, Londres, Berlin, Moscou, Madrid), des grandes plumes (Jean-Jacques Rousseau, Voltaire) et des despotes plus ou moins éclairés (Frédéric II de Prusse, Catherine II de Russie), des amours pas toujours faciles (Ester), et des épisodes peu glorieux dont il fera des moments de gloire (son incarcération puis évasion de la prison des Plombs, ou encore le duel au pistolet contre le comte Braniski).</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Quant aux illustrations, elles mêlent, de façon assez originale, des images très différentes : des photographies en noir et blanc des villes évoquées, remontant aux années 1870 à 1930 ; quelques tableaux de peintres contemporains de Casanova, dont celui de Jean-François de Troy en couverture, <i>La déclaration d’amour </i>(1724) ; et des aquarelles d’Auguste Leroux, qui illustraient l’édition d’Histoire de ma vie de Javal et Bourdeaux (1932).</div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgz7WtnU83BhikeSHWLXhhsTZa9AjHC5qag2Fgms8HthrugrCtsRD15bsfr0aeMkLs95FoFyTTQD7zkQX3BsZkrBd1KT025fi91rzCVN5dq05_Ky-ahcNCuG31r_RW5NbZsEjVA5UEAh7o/s1600/Leroux-Casanovaavecmadamebarret.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgz7WtnU83BhikeSHWLXhhsTZa9AjHC5qag2Fgms8HthrugrCtsRD15bsfr0aeMkLs95FoFyTTQD7zkQX3BsZkrBd1KT025fi91rzCVN5dq05_Ky-ahcNCuG31r_RW5NbZsEjVA5UEAh7o/s1600/Leroux-Casanovaavecmadamebarret.jpg" height="400" width="298" /></a></div>
<br />
<br />
<div style="text-align: justify;">
Même s’il n’a rien de révolutionnaire ou de renversant dans la production autour de Casanova, c’est un ouvrage qui saura faire plaisir aux amateurs de beaux livres et aux passionnés de Casanova.</div>
<div class="western">
<br /></div>
<br />
<div style="text-align: center;">
* * * * *</div>
<br />
<b>Défi.</b> Ce billet répond au défi suivant :<br />
<br />
<ul style="text-align: justify;">
<li><a href="http://mesdefislitteraires.blogspot.fr/2015/01/le-point-sur-le-defi-le-siecle-des.html" target="_blank">Le siècle des Lumières</a> </li>
</ul>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEibjLF08x7HM2VUTYh5QKa0gOVUUx8JsMwtBUOMW4m3ES5YBSJMjUY9EbAIJwFwv-tDuxfTZVy8qW-ZiTnPzBCfmtmh7l3zswIkFqoSQyF_0We6LesPoOtbriqILC2iPjMrP_CPILJDMI8/s1600/defi-recitdevoyage.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><br /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjaXLpzIHxgf9xQ-ce-UJBmr7V9mZxJt6s1G9mdFrnTcR1OnBJAOvIriGhYc0Lkq45juzzBqusHMwpmIzQpaMPFWzkDFTeQtWlfVAhNNkVWXdTPvRdukKJkZ0_nB6nGTQzljRl6DtHVEJs/s1600/logo-defisiecledeslumieres.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjaXLpzIHxgf9xQ-ce-UJBmr7V9mZxJt6s1G9mdFrnTcR1OnBJAOvIriGhYc0Lkq45juzzBqusHMwpmIzQpaMPFWzkDFTeQtWlfVAhNNkVWXdTPvRdukKJkZ0_nB6nGTQzljRl6DtHVEJs/s1600/logo-defisiecledeslumieres.jpg" height="150" width="200" /></a></div>
<div class="western">
<br /></div>
<br />
<br />
<div class="western">
<br /></div>
Monsieur de Chttp://www.blogger.com/profile/00950205606747254517noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3120465086849309496.post-56803435950436553722014-12-31T22:06:00.001+01:002014-12-31T22:06:14.745+01:00Un peu d'air frais<div style="text-align: justify;">
<b><span style="font-size: x-large;">M</span></b>on « air de défi » s’était fait très discret, toute cette année 2014, au point que je n’ai rien publié ici depuis un an. Rien publié, mais pas rien lu. Et je n’ai pas non plus perdu le goût de me frotter à quelques défis littéraires de la blogosphère.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Autant dire que 2015 verra mon « air de défi » reprendre des couleurs. Les menus que je concocterai pour relever ces nouveaux défis utiliseront des ingrédients classiques de ma cuisine : coups de cœur et coups de gueule, pour des œuvres connues ou méconnues, de bon ou de mauvais goût, d’ici ou d’ailleurs, de temps actuels ou anciens.</div>
<div style="text-align: justify;">
Que vous partagiez mes avis ou pas, n’hésitez pas à laisser un commentaire pour me le dire : je ne censure aucun message (*).</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
A bientôt !</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjFsIswrKXFa__V73V2yjjKZe5aLIP11qxltErJi56SM3615W-skG0jWojsmz3foJxAmLzD9cGxi5YsLypdh_Q25iy7Rj2LH6q5GTRs4nNLHdjBvl1t-6rozO9-Cgvdoj_tLpEbf0FG730/s1600/tumblr_mve89xajW21s9j08jo1_500.gif" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjFsIswrKXFa__V73V2yjjKZe5aLIP11qxltErJi56SM3615W-skG0jWojsmz3foJxAmLzD9cGxi5YsLypdh_Q25iy7Rj2LH6q5GTRs4nNLHdjBvl1t-6rozO9-Cgvdoj_tLpEbf0FG730/s1600/tumblr_mve89xajW21s9j08jo1_500.gif" height="170" width="400" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<a href="http://sonkitapbukucu.tumblr.com/post/65356143379" target="_blank"> source de l'image</a></div>
<br />
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: x-small;">(*) à part, bien sûr, les robots qui essaient de publier des annonces pour « des herbes à effet virilisant incroyable » ou pour des « montres de grandes marques presque aussi vraies que les vraies ».</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: small;">* * * * * </span></div>
Monsieur de Chttp://www.blogger.com/profile/00950205606747254517noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-3120465086849309496.post-30844664116270872882013-12-31T13:59:00.004+01:002013-12-31T13:59:24.765+01:00(Fl)ânerie cévenole
<div class="western" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: x-large;"><b>P</b></span>assé à la postérité pour les chefs-d’œuvre
que sont son roman <i>Treasure Island / L’Île au trésor</i>
(1883) et sa nouvelle <i>The Strange Case of Dr Jekyll and Mr Hyde /
L’Étrange cas du docteur Jekyll et de M. Hyde</i> (1886), <b>Robert
Louis Stevenson</b> est également bien connu des amoureux des randonnées
pédestres, surtout en France, grâce à ses <b><i>Travels with a Donkey
in the Cévennes / Voyage avec un âne dans les Cévennes</i></b> (1879).</div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhoIFrwfmDjZYC7wdShnEEuNeZ7m2c2j08_bpm0w0yljynbNCKcs-KsZ6rZDEiwl-Wzm0qKlIQmfYPdJw5PU6QneCwq0Ljhs6NdNRK_f768tSaVghUVw8khCHidl6glhh_DDhc2OttARV8/s1600/stevenson-voyageavecunanedanslescevennes.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhoIFrwfmDjZYC7wdShnEEuNeZ7m2c2j08_bpm0w0yljynbNCKcs-KsZ6rZDEiwl-Wzm0qKlIQmfYPdJw5PU6QneCwq0Ljhs6NdNRK_f768tSaVghUVw8khCHidl6glhh_DDhc2OttARV8/s1600/stevenson-voyageavecunanedanslescevennes.jpg" height="400" width="241" /></a></div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
Ces « travels », devenus seulement
« voyage » en passant de l’anglais (ou de l’écossais,
Stevenson étant natif d’Édimbourg) au français, sont autant
singuliers que pluriels.</div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
Singuliers, parce que c’est le périple d’un
homme seul, accompagné d’une seule bête de bât, l’ânesse
Modestine. Singuliers, parce que c’est l’occasion pour Stevenson,
encore jeune (il n’a pas 30 ans) et pas encore célèbre (il ne
publiera L’île au trésor que 5 ans plus tard), de faire déjà le
point sur lui-même, sa vie, ses amours malheureuses. Singuliers,
parce que c’est la lecture d’une romancière française, George
Sand, qui donne l’envie à cet auteur écossais de découvrir
l’Auvergne. Singuliers, parce que c’est surtout après la mort de
Stevenson que ce récit de voyage va connaître la notoriété.</div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
Pluriels, parce qu’ils sont une découverte
géographique d’une contrée restée rude, mais aussi un
cheminement historique dans les souvenirs des persécutions des
Protestants (en particulier pendant la « guerre des Camisards »
au début du XVIIIe siècle). Pluriels, parce que le récit que
Stevenson tire de son voyage de moins de deux semaines mêle des
textes écrits sur le moment – le journal de son périple – et
des textes écrits plus tard – les précisions historiques sur
l’écrasement du soulèvement protestant.</div>
<div class="western">
<br />
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgRYELBt3ThYOCDMbPt-5lg_nPbBnfO7k_nq6ikfmr-TovLn6UsMUzePjKSz6LuQERTUx3N8SafdGXhHYk5VjnpddwJ2FQ-sSqRrSoN7IDeArphxnMgK8y-7AgDIa-cp2ylajmzq3Km56E/s1600/stevenson-voyageavecunanedanslescevennes-carte.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgRYELBt3ThYOCDMbPt-5lg_nPbBnfO7k_nq6ikfmr-TovLn6UsMUzePjKSz6LuQERTUx3N8SafdGXhHYk5VjnpddwJ2FQ-sSqRrSoN7IDeArphxnMgK8y-7AgDIa-cp2ylajmzq3Km56E/s1600/stevenson-voyageavecunanedanslescevennes-carte.jpg" height="320" width="201" /></a></div>
<div class="western">
<br />
</div>
<div class="western">
<br />
</div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
Balade poétique, réflexion spirituelle, ce
<i>Voyage avec un âne dans les Cévennes</i>, en douze jours et trente
lieues, se lit au pas d’un homme que rien ne presse et au rythme
d’une ânesse qui ne dément pas la réputation d’entêtement de
ces animaux auxquels il est toutefois difficile de ne pas s’attacher.</div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
<br />
</div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
À ceux qui ont déjà lu le récit de Stevenson,
comme à ceux qui ne l’ont pas encore lu (et le liront peut-être,
ou peut-être pas), je conseille l’adaptation en bande dessinée,
due à <b>Juliette Lévéjac</b> (éditions De Borée, 2013,
978-2-8129-0747-0). Son trait élégant et jovial sert de très belle
manière l’ouvrage originel ; j’aurais toutefois préféré
que le texte fût, par moments, moins présent, et laissât un peu plus
de place à la flânerie et à la contemplation.</div>
<div class="western">
<br />
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi9aHxMwxSxKkOBTmxQgWfhvYaR1wt6j4X299vyTMpcVsNDLV2GeiY2CjM0dWyOwELPPeTM_SKfs5aJ0p-gIFLPGKO2K85NUL6n0kJe9HCwTrKB1-fUtsSmzmTpzaA2svzFv4vTssxFgQ4/s1600/stevenson-levejac-voyageavecunanedanslescevennes.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi9aHxMwxSxKkOBTmxQgWfhvYaR1wt6j4X299vyTMpcVsNDLV2GeiY2CjM0dWyOwELPPeTM_SKfs5aJ0p-gIFLPGKO2K85NUL6n0kJe9HCwTrKB1-fUtsSmzmTpzaA2svzFv4vTssxFgQ4/s1600/stevenson-levejac-voyageavecunanedanslescevennes.jpg" /></a></div>
<div class="western">
<br />
</div>
<div class="western">
<br />
</div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
Les plus déterminés pourront mettre leurs pas
dans ceux de Stevenson en suivant le chemin de grande randonnée 70
(GR70), explicitement dénommé « chemin de Stevenson ».
Au besoin, ils bénéficieront des conseils de l’association <a href="http://www.chemin-stevenson.org/" target="_blank">Sur le chemin de Robert Louis Stevenson</a>
pour préparer leur voyage.</div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiCG0ShLlzFPoJ3wvWgwuwplqRaTvKFd-a6HmtN5MuwxiPZ88xBrOfnekkkl1SXn2G8-kiVtbd94F3fdsEpW41oxIQJ6kCXZUtmLZyqL7oOdCDEl5nlRmEChC9RNk6ibGdg2IcLGMlVSuk/s1600/associationcheminstevenson.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiCG0ShLlzFPoJ3wvWgwuwplqRaTvKFd-a6HmtN5MuwxiPZ88xBrOfnekkkl1SXn2G8-kiVtbd94F3fdsEpW41oxIQJ6kCXZUtmLZyqL7oOdCDEl5nlRmEChC9RNk6ibGdg2IcLGMlVSuk/s1600/associationcheminstevenson.JPG" /></a></div>
<div class="western">
<br /></div>
<br />
<br />
<div style="text-align: center;">
* * * * *</div>
<br />
<b>Défi.</b> Ce billet répond au défi suivant :<br />
<br />
<ul style="text-align: justify;">
<li><a href="http://www.lespassionsdechinouk.com/challenges/challenge-recit-de-voyage" target="_blank">Récit de voyage </a></li>
</ul>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEibjLF08x7HM2VUTYh5QKa0gOVUUx8JsMwtBUOMW4m3ES5YBSJMjUY9EbAIJwFwv-tDuxfTZVy8qW-ZiTnPzBCfmtmh7l3zswIkFqoSQyF_0We6LesPoOtbriqILC2iPjMrP_CPILJDMI8/s1600/defi-recitdevoyage.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEibjLF08x7HM2VUTYh5QKa0gOVUUx8JsMwtBUOMW4m3ES5YBSJMjUY9EbAIJwFwv-tDuxfTZVy8qW-ZiTnPzBCfmtmh7l3zswIkFqoSQyF_0We6LesPoOtbriqILC2iPjMrP_CPILJDMI8/s1600/defi-recitdevoyage.jpg" /></a></div>
<br />
<div class="western">
<br /></div>
<div class="western">
<br /></div>
<br />
<br />
<div class="western">
<br /></div>
<div class="western">
</div>
Monsieur de Chttp://www.blogger.com/profile/00950205606747254517noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3120465086849309496.post-87966614582081531732013-12-19T12:06:00.003+01:002013-12-19T12:06:47.211+01:00Un fusil, un chien, une caravane, une plume
<div class="western" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: x-large;"><b>Q</b></span>uand <i>Mille femmes blanches</i> de <b>Jim Fergus</b>
était paru en 2000 (traduction en français de <i>One Thousand White
Women: The Journals of May Dodd</i>, 1998), je l’avais sciemment
ignoré. Non pas sur un a priori négatif ou un manque d’intérêt
pour le sujet, mais parce que le battage médiatique sur ce livre
avait eu sur moi l’effet inverse de ce qu’il était censé
produire : le rejet épidermique. Je n’ai donc pas fais
connaissance avec ce Jim-là à cette époque.</div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
Mais, si je n’ai toujours pas lu Mille femmes
blanches, j’ai récemment découvert, avec grand plaisir,
l’écriture de Jim Fergus grâce à son récit <i><b>A Hunter's Road : A
Journey with Gun and Dog Across the American Uplands</b></i> (1992). Le titre
de la traduction française, <b><i>Espaces sauvages</i></b> (Le Cherche midi, 2011,
ISBN 978-2-7491-1132-2 ; <a href="http://www.cherche-midi.com/theme/Espaces_sauvages-Jim_FERGUS_-9782749111322.html" target="_blank">fiche sur le site de l'éditeur</a>), par sa sobriété, nous fait perdre le sens du titre original qui
est, pour une fois, un bon indice du contenu.</div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhv1dNnOtzGMnAdeUITGQSqNbwBwCx-dDmZx2zXDvmVdcBYf8RS1qauNDGMIYMCor0-7o8h8Auzs0z_73im1UfeZGlDC0NvzkREQDWX6AjmL7hsrXnIIH-9J72qkBXz_6u7ojHQ5g_KrSg/s1600/fergus-ahuntersroad.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhv1dNnOtzGMnAdeUITGQSqNbwBwCx-dDmZx2zXDvmVdcBYf8RS1qauNDGMIYMCor0-7o8h8Auzs0z_73im1UfeZGlDC0NvzkREQDWX6AjmL7hsrXnIIH-9J72qkBXz_6u7ojHQ5g_KrSg/s1600/fergus-ahuntersroad.jpg" height="400" width="263" /></a></div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
Mes premières lectures de récits de chasse,
fictionnels ou pas, ont été – pour autant que je m’en souvienne
– des grands classiques comme <i>La gloire de mon père</i> (1957) de
Marcel Pagnol, <i>Tartarin de Tarascon</i> (1872) d’Alphonse Daudet,
<i>Dersou Ouzala</i> (1921) de Vladimir Arseniev (porté au grand écran
par, entre autres, Kurosawa Akira en 1975), ou des ouvrages moins
connus comme <i>Peuples chasseurs de l’Arctique</i> (1966) de Roger
Frison-Roche.</div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
Par la suite, c’est un genre qui ne m’a pas
vraiment attiré, à part sous forme de documentaires télévisés
sur des sujets spécifiques, comme la chasse du loup avec un aigle
par les nomades des steppes asiatiques, et encore, sous un angle plus
ethnographique que directement cynégétique.</div>
<div class="western">
<br />
</div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
En partant ainsi pour 5 mois avec son chien
Sweetzer, son fusil et sa caravane pour un périple de 27.000 km
à travers près de la moitié des États des États-Unis, pour tirer
21 espèces d’oiseaux emblématiques (et autorisées à la
chasse !), Jim Fergus réalise son rêve d’adolescent. Et, pas
égoïste, il m’a happé, au passage, dans son voyage, surtout par
le ton qui l’imprègne de bout en bout. Ni apologie de la chasse ni
réquisitoire contre cette activité, ce livre ne cherche pas à
convertir le lecteur en chasseur ni en militant anti-chasse. Il
souligne, sans chercher à donner des leçons mais sans dissimuler
les responsabilités, les changements des paysages et des écosystèmes
sous la pression de l’agriculture céréalière, de l’élevage,
de la foresterie, l’ambiguïté des sociétés de chasse qui
promeuvent le développement de leur activité (et donc de la
mortalité sur les espèces chassées) tout en négociant avec les
groupes forestiers ou industriels pour qu’ils préservent des
habitats de ces espèces.</div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjRvzc0KULNKgXgLgKEw89eKj2J9rgEkFLNWpU34-Ttmywf1n13Odc0Nzxp2Y58j-RUoTymjkoHsbKK8QByxUyrRkrR99NvQnpzMDOflPx5L1DekmQ50efMTGSX_4I7Ott_j9vKXFsNHFE/s1600/fergus-espacessauvages.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjRvzc0KULNKgXgLgKEw89eKj2J9rgEkFLNWpU34-Ttmywf1n13Odc0Nzxp2Y58j-RUoTymjkoHsbKK8QByxUyrRkrR99NvQnpzMDOflPx5L1DekmQ50efMTGSX_4I7Ott_j9vKXFsNHFE/s1600/fergus-espacessauvages.JPG" height="400" width="260" /></a></div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
Jim Fergus mêle habilement le récit de ses
parties de chasse, avec une touche d’autodérision que l’on
imagine bien lu, en voix <i>off</i>, par un Jean Rochefort au mieux
de sa forme, des considérations sur la gestion des espaces
« naturels » aux États-Unis, et surtout des portraits
qui font l’essentiel de la saveur de ce livre. Biologistes
spécialistes de la gélinotte, guides de chasse au service de
crétins (osons le mot) venus se couper de leur vie professionnelle
en tuant quelques volatiles, romanciers et poètes de l’Amérique
dite « profonde », amis de longue date perdus de vue et
retrouvés à l’occasion de ce voyage, serveuses de bars à
chasseurs, impossible de s’ennuyer en croisant tous ces personnages
du quotidien et, en même temps, plus grands que nature.</div>
<div class="western">
<br />
</div>
<div class="western">
Même si vous n’avez ni chien ni fusil,
n’hésitez pas à suivre la piste de Jim Fergus !</div>
<div class="western">
<br />
</div>
<div class="western" style="text-align: center;">
* * * * *<br />
</div>
<div class="western">
<br />
</div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
L’ouvrage du même Jim Fergus, <i>The Sporting
Road: Travels Across America in an Airstream Trailer – With Fly
Rod, Shotgun, and a Yellow Lab Named Sweetzer</i> (St. Martin's
Press, 2000, ISBN 978-0-312-24245-9) semble une édition révisée /
augmentée de son <i>Hunter’s Road</i>. Ce titre a le mérite d’une
truculence particulière : <i>La route de chasse et de pêche :
voyages à travers l’Amérique dans une caravane Airstream – avec
canne à mouche, fusil, et un labrador jaune nomme Sweetzer</i>.</div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjGG6dR9mCXRmwCIbfoiKur8qZQb2CRsMeuBXzIcX6inzp9M_xb1Xa65g_z5utT2QWgl0Ly9kE53bVHDxFfnUFNcZSyEi9ZNmOaTODDNp1fYdPB9VXN_wU_gnzMgwzVCsqNj_5mlpLazaU/s1600/fergus-thesportingroad.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjGG6dR9mCXRmwCIbfoiKur8qZQb2CRsMeuBXzIcX6inzp9M_xb1Xa65g_z5utT2QWgl0Ly9kE53bVHDxFfnUFNcZSyEi9ZNmOaTODDNp1fYdPB9VXN_wU_gnzMgwzVCsqNj_5mlpLazaU/s1600/fergus-thesportingroad.jpg" height="200" width="134" /></a></div>
<br />
<br />
<div style="text-align: center;">
* * * * *</div>
<br />
<b>Défi.</b> Ce billet répond au défi suivant :<br />
<br />
<ul style="text-align: justify;">
<li><a href="http://www.lespassionsdechinouk.com/challenges/challenge-recit-de-voyage" target="_blank">Récit de voyage </a></li>
</ul>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEibjLF08x7HM2VUTYh5QKa0gOVUUx8JsMwtBUOMW4m3ES5YBSJMjUY9EbAIJwFwv-tDuxfTZVy8qW-ZiTnPzBCfmtmh7l3zswIkFqoSQyF_0We6LesPoOtbriqILC2iPjMrP_CPILJDMI8/s1600/defi-recitdevoyage.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEibjLF08x7HM2VUTYh5QKa0gOVUUx8JsMwtBUOMW4m3ES5YBSJMjUY9EbAIJwFwv-tDuxfTZVy8qW-ZiTnPzBCfmtmh7l3zswIkFqoSQyF_0We6LesPoOtbriqILC2iPjMrP_CPILJDMI8/s1600/defi-recitdevoyage.jpg" /></a></div>
<br />
<div class="western">
<br /></div>
<div class="western">
<br /></div>
<br />
<br />
<div class="western">
<br /></div>
Monsieur de Chttp://www.blogger.com/profile/00950205606747254517noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3120465086849309496.post-29755082965723031142013-12-16T15:39:00.003+01:002013-12-16T15:46:49.356+01:00Le besoin d’une frontière ?<div style="text-align: justify;">
<b><span style="font-size: x-large;">C</span></b>’est une ébouriffante leçon de géographie que j’ai prise à la lecture d’<i><b>Aux frontières de l’Europe</b></i> de <b>Paolo Rumiz</b> (éditions Hoëbeke, 2011, ISBN 9782842304027 ; éditions Gallimard, collection Folio n°5410, 2012, ISBN 9782070447527). C’était ma première rencontre avec cet auteur prolifique, à la fois journaliste et écrivain et, en l’occurrence, voyageur. Grand voyageur, même. Mais pas une leçon de cette géographie réductrice à laquelle les enseignements scolaires peuvent nous cantonner, géographie de cartes austères et de chiffres qui ne le sont pas moins. Autant « la carte n’est pas le territoire », autant les chiffres ne sont pas les gens. Et ce voyage en compagnie de Paolo Rumiz est un voyage de géographie roborative, humaine, vivante. Bien loin du cloisonnement artificiel entre disciplines, cette géographie-ci se mêle d’histoire, de sciences naturelles, d’économie, de linguistique, et de tout un tas d’autres ingrédients qui se refusent à entrer dans des cases.</div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEge532NnY-qXcZ-cjtATHcccM-w1ZeiKvlLcPJ3PG1VibXT8wAk6qIwPcrjuVK2iFTB_NKyfiUE2higK7skRraNoDS1BnY8e61zHyOEqe8sL17zwZfmAz8ihNgjw7_SQ-k1v7LE6pM0o5Q/s1600/rumiz-auxfrontieresdeleurope-hoebeke.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEge532NnY-qXcZ-cjtATHcccM-w1ZeiKvlLcPJ3PG1VibXT8wAk6qIwPcrjuVK2iFTB_NKyfiUE2higK7skRraNoDS1BnY8e61zHyOEqe8sL17zwZfmAz8ihNgjw7_SQ-k1v7LE6pM0o5Q/s1600/rumiz-auxfrontieresdeleurope-hoebeke.JPG" width="241" /></a></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
Paolo Rumiz a suivi, dans son périple, les frontières orientales de l’Europe. De l’Europe d’aujourd’hui, précisons-le, principalement prise dans son sens « conglomérat de pays rassemblés dans l’Union européenne ». Du Nord au Sud, de ce côté-là, de la frontière Finlande / Russie à la frontière Bulgarie / Turquie, de mer de Barents à mer Noire, on parle tout de même d’environ 6.000 km. En gros, c’est le double de la distance Paris-Moscou, ou bien la distance Paris-New York. Mais, plus que de distances, chiffrées, on parle ici de territoires aux noms qui sonnent beau, comme la Livonie, la Mazurie, la Bessarabie, ou encore la Courlande que Jean-Paul Kauffman avait rappelée à la mémoire de ses lecteurs. Des noms de territoires souvent emportés dans le tourbillon de l’Histoire, déchiquetés par les appétits impérialistes, remodelés par d’impitoyables et inhumains vainqueurs de guerres, écrasés sous les rouleaux compresseurs des totalitarismes. Des territoires dont les frontières ne doivent souvent rien à la géographie physique, aux fleuves, aux reliefs, mais tout au poids des conflits. Des frontières qui, aujourd’hui, séparent parfois des espaces où règne d’un côté la liberté de circuler et de l’autre le carcan d’une bureaucratie grisâtre et toute puissante.</div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhpeIMyBFf1J2D2T5KKshtebk5Ih2n1Qi6cyLVStAJYO39eRa0C8gaF0xkyAem6omZHdLY5NixCXpfIPe8Q0pf4mctzdtNGTLrVub7fQaHAw7HKeCsO4HrzhlQ8Y7TWPRWfdOrHSu6l0kA/s1600/rumiz-auxfrontieresdeleurope-carte.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhpeIMyBFf1J2D2T5KKshtebk5Ih2n1Qi6cyLVStAJYO39eRa0C8gaF0xkyAem6omZHdLY5NixCXpfIPe8Q0pf4mctzdtNGTLrVub7fQaHAw7HKeCsO4HrzhlQ8Y7TWPRWfdOrHSu6l0kA/s1600/rumiz-auxfrontieresdeleurope-carte.jpg" width="283" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<i>(carte tirée de l'ouvrage)</i></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
Pourtant, le récit de Paolo Rumiz n’est pas un tableau d’une désespérante noirceur. Parce qu’il est bâti non pas sur la relation de ses pas, de ses déplacements en taxi ou en train, mais sur ses rencontres. Bien évidemment, chacune de ses rencontres n’a pas la prétention d’être représentative de tous les habitants de sa contrée ; mais chacun de ces rencontres, par les anecdotes qu’elle fait vivre à Paolo Rumiz et qu’il nous livre ensuite avec ses mots, constitue un bout de ce kaléidoscope foisonnant et, plus souvent qu’à son tour, surprenant : de l’éleveur de rennes au clerc ancien membre des forces spéciales russes, de l’orphelin déboussolé sortant de prison à la grand-mère qui cuisine ses blinis, des contrebandiers à la petite semaine aux douaniers kafkaïens, des orthodoxes schismatiques aux juifs, tenants de religions presque disparues de ces endroits. Quelques fantômes, aussi, ceux de peuples massacrés ou déplacés, et dont l’absence se lit en creux.</div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiw37HNsLeP6Hj36L4zx8pXRphZbR5BHsLGmLhC5wGqsNW2WDSFNyO8CIp-gLbQa-pE9-g-ND0VIXAm80Pd_XUzrp-OVHQzsEd6T2F7c8P4G7mLV-PfH02vbwJg9lpSgbN8-As9hBbVo0c/s1600/rumiz-auxfrontieresdeleurope-folio.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiw37HNsLeP6Hj36L4zx8pXRphZbR5BHsLGmLhC5wGqsNW2WDSFNyO8CIp-gLbQa-pE9-g-ND0VIXAm80Pd_XUzrp-OVHQzsEd6T2F7c8P4G7mLV-PfH02vbwJg9lpSgbN8-As9hBbVo0c/s1600/rumiz-auxfrontieresdeleurope-folio.jpg" width="194" /></a></div>
<br />
<br />
<div style="text-align: justify;">
En lisant Rumiz, comment ne pas comprendre que certains puissent être attachés aux frontières ? Mais pas une frontière-mur, un repoussoir chargé de tenir « les autres » à distance. Plutôt une frontière-porte, de ces portes que l’on a plaisir à passer pour aller voir de l’autre côté. Une frontière à la fois repère d’identité et invitation à la découverte. Ce que les accords de Schengen ont fait tomber en partie et dont Paolo Rumiz nous aide à comprendre le manque, en se (et nous) confrontant aux frontières encore existantes, à ces marges orientales de « notre » Europe.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
En lisant Rumiz, je m’interrogeais aussi, justement, sur « notre » Europe : tout européen (au sens politique) convaincu que je sois, ai-je vraiment plus de points communs avec un Lituanien (« européen », lui aussi) qu’il n’en a avec un Biélorusse (« non européen ») ? Que partageons-nous vraiment, nous, « Européens », qui soit plus solide qu’une monnaie pas tout à fait unique et un drapeau que nous ne brandissons, avouons-le, presque jamais ? Je n’ai pas de réponse à ma propre question.</div>
<br />
<div style="text-align: center;">
* * * * *</div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
Pour accompagner le texte de Paolo Rumiz, n’hésitez pas à regarder les photographies de son amie Monika Bulaj, qui était à ses côtés pendant ce voyage aux frontières de l’Europe : </div>
<a href="http://www.monikabulaj.com/">http://www.monikabulaj.com</a><br />
<br />
<div style="text-align: justify;">
Et plongez-vous dans <a href="http://www.monikabulaj.com/reportages/lisiere_fr.pdf" target="_blank">les 4 articles publiés</a>, suite à ce périple à deux regards, dans <i>Courrier international</i> en 2009. Et l’interview de Paolo Rumiz dans ce même <i>Courrier international</i>, en juillet 2011 : <a href="http://www.courrierinternational.com/article/2011/07/06/paolo-rumiz-le-coeur-de-l-europe-bat-a-l-est" target="_blank">« Le cœur de l’Europe bat à l’Est »</a>.<br />
<br />
<br />
<div style="text-align: center;">
* * * * *</div>
<br />
<b>Défi.</b> Ce billet répond au défi suivant :<br />
<br />
<ul style="text-align: justify;">
<li><a href="http://www.lespassionsdechinouk.com/challenges/challenge-recit-de-voyage" target="_blank">Récit de voyage </a></li>
</ul>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEibjLF08x7HM2VUTYh5QKa0gOVUUx8JsMwtBUOMW4m3ES5YBSJMjUY9EbAIJwFwv-tDuxfTZVy8qW-ZiTnPzBCfmtmh7l3zswIkFqoSQyF_0We6LesPoOtbriqILC2iPjMrP_CPILJDMI8/s1600/defi-recitdevoyage.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEibjLF08x7HM2VUTYh5QKa0gOVUUx8JsMwtBUOMW4m3ES5YBSJMjUY9EbAIJwFwv-tDuxfTZVy8qW-ZiTnPzBCfmtmh7l3zswIkFqoSQyF_0We6LesPoOtbriqILC2iPjMrP_CPILJDMI8/s1600/defi-recitdevoyage.jpg" /></a></div>
<br />
<div class="western">
<br /></div>
<div class="western">
<br /></div>
</div>
<br />
<br />Monsieur de Chttp://www.blogger.com/profile/00950205606747254517noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3120465086849309496.post-30225094489501808402013-09-15T15:52:00.007+02:002013-09-15T16:39:41.933+02:00L’aiguillon vers l’avenir<div class="western" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: x-large;"><b>J</b></span>e n’ai jamais mis une semelle de chaussure, un
pied de cheval ou une roue de moto en Mongolie. L’envie ne m’en
manque pas, mais le voyage ne s’est pas encore fait, si ce n’est
au travers de livres, de photos, de reportages télévisés. Un de
mes guides dans ce genre de voyage est l’écrivain <b>Galsan
T</b><b>s</b><b>chinag</b>, que j’avais découvert grâce aux
éditions Picquier, et à mes deux premières lectures de récits
sous sa plume, <i>Belek, un</i><i>e</i><i> chasse dans le Haut Altaï</i><span style="font-style: normal;">,
et </span><i>La fin du chant.</i></div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
Avec <i><b>Die Karawane</b></i> (1997 ; <i><b>La
caravane</b></i>, publié en français aux éditions L’esprit des
péninsules en 2006, et chez Picquier Poche en 2011, ISBN
978-2-8097-00328-3), c’est un voyage très particulier que Galtsan
Tchinag nous raconte. Le récit en est d’autant plus particulier
que Tschinag est à la fois l’organisateur de ce voyage et son
narrateur.</div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgnNbC-yepnDuf9YDTN21rWNn-ITIAoM4eeSyocfSRlk4KyqPdSgJ44115YN7jpR2lnnaaWqbNCYx_PGY7aVXDKUkM3y6Eq-VBWMl8lDzfMiRs1kQ62AR5lMs9a_MXnEbgaL3x1-p6DZb8/s1600/tschinag-diekarawane.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgnNbC-yepnDuf9YDTN21rWNn-ITIAoM4eeSyocfSRlk4KyqPdSgJ44115YN7jpR2lnnaaWqbNCYx_PGY7aVXDKUkM3y6Eq-VBWMl8lDzfMiRs1kQ62AR5lMs9a_MXnEbgaL3x1-p6DZb8/s320/tschinag-diekarawane.jpg" width="187" /></a></div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="western">
</div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
Mais le mot « voyage » est trop
faible. Plus qu’un récit de voyage, c’est un récit de migration
d’un peuple. Mais pas une migration saisonnière dont les peuples
nomades sont coutumiers. Ni une de ces migrations forcées, bien
hypocritement appelées « déplacements de populations »,
conséquences de guerres ou d’« épurations ethniques »
(expression immonde qui laisse penser que certains constituent des
impuretés).</div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
Cette « caravane » d’hommes, femmes,
enfants, chevaux et chameaux, c’est celle par laquelle Galsan
Tschinag ramène une partie de son peuple, les Mongols Touvas, jusque
dans leur territoire d’origine, le district de Tshengel dans le
Haut-Altai, le plus occidental des 21 districts de Mongolie. Tschinag
s’était fait cette promesse à lui-même, pour « corriger »,
à sa manière, la dispersion territoriale dont les Touvas avaient
été les victimes pendant l’ère sombre du communisme en Mongolie.</div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEirb5yty0iSzIAJcOi2QI8BAICmqwi22FHiYM5AEQSzelqQglWvmITMN8zjI0LtvCKym2fb4P5ohvy83h354E8C_EXwvLAaAxpG5KnxV7Fqj8NpjdWDZ1J1uEx77ToWg3oZn2mZySaMDo4/s1600/step7.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="257" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEirb5yty0iSzIAJcOi2QI8BAICmqwi22FHiYM5AEQSzelqQglWvmITMN8zjI0LtvCKym2fb4P5ohvy83h354E8C_EXwvLAaAxpG5KnxV7Fqj8NpjdWDZ1J1uEx77ToWg3oZn2mZySaMDo4/s400/step7.jpg" width="400" /></a></div>
<br />
<br /></div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
Le livre est fort, et dérangera peut-être
certains lecteurs, non seulement par sa structure mais également par
le ton de l’auteur.</div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
La première moitié du livre replace le lecteur
dans le contexte historique, géographique, politique,
ethnographique, de cette drôle d’épopée, en aller-retour depuis
les années sombres du joug des commissaires politiques jusqu’aux
derniers préparatifs de la caravane. Tschinag est un personnage
essentiel de cette partie du récit, mais il apparaît comme
distancié de l’auteur, qui parle de lui-même à la troisième
personne, sans utiliser son nom d’auteur.</div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
Et la deuxième partie est le récit quotidien de
cette migration, du 3 mai 1995 au 11 juillet suivant. Et là,
Tschinag passe au « je », partageant avec le lecteur des
images objectives et suggestives, ses élans et ses doutes, des
scènes tragi-comiques et des réflexions profondes sur ces peuples
pris entre leurs racines nomades et le confort piégeur et
« déculturant » de la sédentarisation.</div>
<div class="western">
</div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj03ah-rNEZfZdTldk_IKfi7jgIVASCsr2RVxzKnX0Q9iKHldmqR_-pq2t85K_lUDTn24xFAp_-3b6dsiLZhZmiuTFtTz5tfcnfbybAZ7oW-knQte8w8YWvqxjFuYWMefZarsBFjzoK5Zw/s1600/tschinag-lacaravane.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj03ah-rNEZfZdTldk_IKfi7jgIVASCsr2RVxzKnX0Q9iKHldmqR_-pq2t85K_lUDTn24xFAp_-3b6dsiLZhZmiuTFtTz5tfcnfbybAZ7oW-knQte8w8YWvqxjFuYWMefZarsBFjzoK5Zw/s400/tschinag-lacaravane.jpg" width="260" /></a></div>
<div class="western">
</div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
Ce qui peut dérouter, c’est la franchise avec
laquelle Galsan Tschinag expose son ambition et son regard sur les
Touvas.</div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
Son ambition ? Rien moins que celle-ci, qui
ouvre le prologue : « <i>Je veux écrire une page
d’Histoire</i> ». Et qui revient en ouverture de l’épilogue :
« <i>J’ai voulu écrire une page d’Histoire. Voilà qui est
fait.</i> »</div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
Quant aux Touvas qu’il ambitionne de réveiller
pour cette migration de retour, Tschinag les dépeint abrutis
d’alcool, chapardeurs, fainéants.</div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
Alors, Galsan Tschinag, mégalomane et méprisant ?
Je ne l’ai pas ressenti comme cela, au final, même si certains
passages du livre sont cinglants. Il me semble qu’il s’agit
plutôt d’un homme porté par un projet un peu fou, et pleinement
décidé à sortir une partie de son peuple de ce qui lui semble une
déchéance, pour lui redonner une dignité et un avenir (et pas
seulement un retour dans le passé).</div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
Tschinag aiguillonne les Touvas, et en cela il
aiguillonne aussi l’esprit des lecteurs. Il nous fait quitter notre
zone de confort, et c’est salutaire, même si ça peut déranger.</div>
<div class="western">
</div>
<br />
<br />
<div style="text-align: center;">
* * * * *</div>
<br />
<b>Défi.</b> Ce billet répond au défi suivant :<br />
<br />
<ul style="text-align: justify;">
<li><a href="http://www.lespassionsdechinouk.com/challenges/challenge-recit-de-voyage" target="_blank">Récit de voyage </a></li>
</ul>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEibjLF08x7HM2VUTYh5QKa0gOVUUx8JsMwtBUOMW4m3ES5YBSJMjUY9EbAIJwFwv-tDuxfTZVy8qW-ZiTnPzBCfmtmh7l3zswIkFqoSQyF_0We6LesPoOtbriqILC2iPjMrP_CPILJDMI8/s1600/defi-recitdevoyage.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEibjLF08x7HM2VUTYh5QKa0gOVUUx8JsMwtBUOMW4m3ES5YBSJMjUY9EbAIJwFwv-tDuxfTZVy8qW-ZiTnPzBCfmtmh7l3zswIkFqoSQyF_0We6LesPoOtbriqILC2iPjMrP_CPILJDMI8/s1600/defi-recitdevoyage.jpg" /></a></div>
<br />
<div class="western">
<br /></div>
<div class="western">
<br /></div>
Monsieur de Chttp://www.blogger.com/profile/00950205606747254517noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3120465086849309496.post-61391505990769790112013-09-10T22:43:00.000+02:002013-09-10T22:43:09.805+02:00Courage, fuyons !<div class="western" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: x-large;"><b>N’</b></span>ayant pas franchement le goût du martyre
« culturel », je n’ai jamais éprouvé de honte à
laisser un livre me tomber des mains quand sa lecture devient une
épreuve insupportable ; ni à quitter mon siège de spectateur
face à un film, une pièce de théâtre ou une représentation
musicale qui confine au calvaire.</div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
Ma dernière retraite stratégique, en matière
cinématographique, je l’ai mené face à une armée hétéroclite
menée par quelques figures qui ont montré, en d’autres occasions,
qu’elles ont – ou avaient – du talent (comme Fany Ardant, avec
son charme à la fois proche et distant), épaulées par des gloires
de la guerre précédente (Michel Serrault, qui parodie Serrault),
trahies par des colonels qui ont acheté leur régiment sans avoir le
moindre talent guerrier (Arielle Dombasle, qui donne envie de
l’étrangler pour la faire taire), acoquinées avec des officiers
fantasques qui ne brillent qu’à une bataille sur cinq (Vincent
Perez, largement mieux inspiré dans <i>Le Bossu</i> de Philippe de
Broca) ou dont on se demande ce qu’ils viennent faire là (Josiane
Balasko, endossant un rôle tout en lourdeur et vulgarité), le tout
sous le bâton d’un maréchal dont on a du mal à citer une
bataille talentueuse (ne parlons même pas d’une bataille
raffinée !).</div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
Oui, aimables lectrices et lecteurs, j’ai battu
en retraite – mais dans la dignité, bien sûr – face au <i><b>Libertin</b></i>
(2000) de <b>Gabriel Aghion</b>.</div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="western">
<br />
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjI21e_GkYQUrREGZk6g-aefT4Luiga9FOJ1tTCEp0TcO2Xoe1pTk78oFkCL9PLt102qAkhl_hsKDlEMHRoOK9n7RISC2tuol7etuiamEuz5MfQL-qBcEqEUqEQSe9oNT61JVqF3GklDJI/s1600/aghion-lelibertin.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjI21e_GkYQUrREGZk6g-aefT4Luiga9FOJ1tTCEp0TcO2Xoe1pTk78oFkCL9PLt102qAkhl_hsKDlEMHRoOK9n7RISC2tuol7etuiamEuz5MfQL-qBcEqEUqEQSe9oNT61JVqF3GklDJI/s400/aghion-lelibertin.jpg" width="293" /></a></div>
<div class="western">
<br />
</div>
<div class="western">
</div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
Pour le dire simplement, ce <i>Libertin</i> est au
genre libertin dix-huitiémiste ce que <i>Blanche</i> (2002) de
Bernie Bonvoisin est au genre de cape et d’épée. Un « truc »
indéfinissable, qui semble essayer de mélanger les références
irrévérencieuses aux canons du genre et la kolossale farce
franchouillarde. Indéfinissable, mais pas inqualifiable, au moins
sur l’échelle de mes goûts : le degré zéro.</div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
Je comprends qu’Éric-Emmanuel Schmitt n’ait
pas été ravi de voir qu’Aghion a fait de sa pièce de théâtre,
<i>Le libertin</i> (1997), dont le film s’est inspiré (de loin, en
ce qui concerne la légèreté...).</div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
<br />
</div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
Le libertin, c’est Denis Diderot, qui se réfugie
dans le domaine rural du baron et de la baronne d’Holbach, pour
écrire sans tarder l’article « Morale » de
l’<i>Encyclopédie</i>. Manque de chance pour lui, le château des
Holbach est fréquenté par une faune foutraque, un cardinal dévot,
une nymphomane, deux bougres, un eunuque, j’en passe et des moins
légers. Alors voilà Diderot en funambule, marchant sur le fil qui
sépare la philosophie (et sa morale collective) et le libertinage
(et ses plaisirs personnels).</div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
Celles et ceux qui ont applaudi le <i>Pédale
douce</i> du même Gabriel Agion – celui qui avait adapté la
britannique et succulente et grinçante série <i>Absolutely Fabulous</i>
(1992-2012) pour en tirer le navrant film <i>Absolument fabuleux</i>
(2001) – applaudiront peut-être ce <i>Libertin</i>. Pour ma part,
j’ai plié bagage.</div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
<br />
</div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
Je vais plutôt me revoir <i>Ridicule</i> (1996)
de Patrice Leconte ou <i>Que la fête commence !</i> (1975) de
Bertrand Tavernier. La comédie grinçante dix-huitiémiste, il y en
a qui savent faire.</div>
<div class="western" style="font-weight: normal;">
<br /></div>
<br />
<div style="text-align: center;">
* * * * *</div>
<br />
<b>Défis.</b> Ce billet répond au défi suivant :<br />
<br />
<ul style="text-align: justify;">
<li><a href="http://minoualu.blogspot.be/2012/06/badinage-et-libertinage-challenge.html" target="_blank">Badinage et libertinage</a> </li>
</ul>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEigtD24LAuKyLYszl5MvsORJkPactSEBDu3AQBijKoTk0biaAtEsfXyHXUyo1lutGsWPy6lw0Ix31WLBfgw4ib3-gnWYA102wdFt_dJBmR_0g5r7uaD6cHjOsGqQ59ejM0fYTdPQHtk4fA/s1600/defin-badinageetlibertinage.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEigtD24LAuKyLYszl5MvsORJkPactSEBDu3AQBijKoTk0biaAtEsfXyHXUyo1lutGsWPy6lw0Ix31WLBfgw4ib3-gnWYA102wdFt_dJBmR_0g5r7uaD6cHjOsGqQ59ejM0fYTdPQHtk4fA/s200/defin-badinageetlibertinage.jpg" width="158" /></a></div>
<br />
<div class="western">
<br /></div>
<div class="western" style="font-weight: normal;">
<br /></div>
<div align="JUSTIFY" class="western">
<br /></div>
Monsieur de Chttp://www.blogger.com/profile/00950205606747254517noreply@blogger.com6tag:blogger.com,1999:blog-3120465086849309496.post-80663585058099062342013-08-29T21:29:00.001+02:002013-08-29T21:29:38.290+02:00T’as l’bonjour des Marquises
<div class="western" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: x-large;"><b>A</b></span> tous ceux (dont je suis) qui aiment les carnets
de voyage, témoignages impressionnistes en croquis et aquarelles et
en lignes jetées sur le papier, à tous ceux (dont je suis) qui en
ont assez que dès que l’on évoque les îles Marquises, les noms
de Paul G. et de Jacques B. déboulent comme si personne d’autre
n’avait vécu ou ne vivait aujourd’hui dans ces îles, à tous
ceux (dont je ne suis pas) qui ont croisé dans ces eaux ou foulé
ces terres et qui veulent en garder un souvenir vivant et coloré, et
à tous les curieux qui aiment voyager par les livres, je conseille
<i><b>Ka’oha nui, carnet de voyage aux îles Marquises</b></i>, de
<b>Sébastien Lebègue</b> (éditions <a href="http://auventdesiles.pf/notre-catalogue/47-images-de-polynesie/536-kaoha-nui.html" target="_blank">Au vent des îles</a>,
2010, ISBN 978-2-9156-5461-5).</div>
<br /> <br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhmwg7FT9zaD6fKQBDSLRI5phEQoA6bRPZFibRvUSMZA7IwG-uzqUd1ef1JTjkjOKtkBYYLlO4oBuNfDTrMSakP1lQCSgh6rbO2C3Sk7EOz2ctlWx-ZIjz3Youc-fxLHc9b3HU7wKnU-Wc/s1600/lebegue-kaohanui.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="316" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhmwg7FT9zaD6fKQBDSLRI5phEQoA6bRPZFibRvUSMZA7IwG-uzqUd1ef1JTjkjOKtkBYYLlO4oBuNfDTrMSakP1lQCSgh6rbO2C3Sk7EOz2ctlWx-ZIjz3Youc-fxLHc9b3HU7wKnU-Wc/s320/lebegue-kaohanui.jpg" width="320" /></a></div>
<div class="western">
<br />
</div>
<div class="western">
<br />
</div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
Près de deux mois de voyage, en octobre et
novembre 2007, dont l’auteur nous offre le récit depuis l’attente
dans la salle d’embarquement de l’aéroport de Faa’a sur l’île
de Tahiti, jusqu’aux derniers regards, aux derniers mots, avant de
quitter ces îles. Croquis en noir et blanc et aquarelles lumineuses,
paysages panoramiques et portraits en gros plans, sites sacrés
archéologiques et églises d’aujourd’hui, émeraude de la mer,
noir du ciel chargé de nuages, rouge flamboyant des paréos,
Sébastien Lebègue n’en reste pas aux habituels clichés de ces
lointaines îles : il nous amène aussi au contact des
Marquisiens, nous faisant partager des moments comme il les a
lui-même partagés au gré des rencontres.</div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiyDLWIe0CT_BO0NMcbYUwLznTsvN4F_WUyDZjHMIHJrtpgjEJ6Y7k0ekuouSudivBH0xHT7cmFb8czLdGqXv8SzwuatBIN6SKutckwAtSBH4Kgx_45tUHE5isRpX_T1CI0r6Epk6WjEfU/s1600/lebegue-kaohanui-extrait2.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="198" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiyDLWIe0CT_BO0NMcbYUwLznTsvN4F_WUyDZjHMIHJrtpgjEJ6Y7k0ekuouSudivBH0xHT7cmFb8czLdGqXv8SzwuatBIN6SKutckwAtSBH4Kgx_45tUHE5isRpX_T1CI0r6Epk6WjEfU/s400/lebegue-kaohanui-extrait2.jpg" width="400" /></a></div>
<div class="western">
</div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
Aventure humaine et expérience artistique, selon
l<a href="http://www.sebastienlebegue.com/B09e-1-Edition-KAOHA_NUI-Carnet_de_voyage-Iles_Marquises-AuVentDesIles.htm" target="_blank">es propres mots de l’auteur-dessinateur-peintre</a> : </div>
<blockquote class="tr_bq">
<div class="western" style="text-align: justify;">
<i>Ce projet était avant tout une belle aventure
humaine et une découverte culturelle, mais je l’ai aussi vécu
comme une performance et une aventure artistique. Dans ma recherche
de mise en empreinte du présent, mon objectif était de noter à la
fois l’environnement, d’inscrire les événements qui s’y
produisaient et d’en nommer leurs acteurs.</i></div>
<i>
</i><div class="western" style="text-align: justify;">
<i>Mon référé reflète mes rencontres instantanées
ou prolongées, les anecdotes de vie que les marquisiens m’ont fait
partager, mes observations culturelles et les diverses beautés de
paysages. Il n’est le résultat que de mon parcours et de mes
opportunités. Je me suis laissé guider avant tout par les
propositions, les instants de vie et les circonstances du présent.</i></div>
<i>
</i><div class="western" style="text-align: justify;">
<i>Ces 366 pages d’illustrations et de textes ont
été produites aux Marquises. Ces compositions ont été notées
dans l’instant pour qu’elles restent fidèles à la réalité du
vécu. Les Marquisiens ont découvert ce même livre quand je l’ai
produit en leur compagnie.</i></div>
</blockquote>
<div class="western" style="text-align: justify;">
<br />
</div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
Même sans avoir lu ces mots de S. Lebègue avant
d’avoir lu son livre (que j’ai emprunté, à la volée parmi
d’autres livres, dans une médiathèque municipale), j’avais
ressenti cela.</div>
<div class="western">
<br />
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgVhBncKIs3LglhNtKGMK8R6xPgxQPqmdKh6AmWIDe6GpPOYoWvqHyqHX5JIhsWZ7OMZD_C5Th-tZw50_5G_N9gPZr-8JulVD5io1iac7LOnP1dFp8EGiMCvQYKDo3pEA-KVD_5Hg1lvA8/s1600/lebegue-kaohanui-extrait1.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="197" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgVhBncKIs3LglhNtKGMK8R6xPgxQPqmdKh6AmWIDe6GpPOYoWvqHyqHX5JIhsWZ7OMZD_C5Th-tZw50_5G_N9gPZr-8JulVD5io1iac7LOnP1dFp8EGiMCvQYKDo3pEA-KVD_5Hg1lvA8/s400/lebegue-kaohanui-extrait1.jpg" width="400" /></a></div>
<div class="western">
</div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
Un petit regret : la composition est parfois
touffue, en particulier pour les textes, au point d’être un peu
étouffante, ce qui est un paradoxe pour des îles et des gens si
ouverts. C’est donc plutôt le genre de livre que l’on déguste,
peu à peu, pour savourer sans engloutir. Il faut le prendre, le
poser, le reprendre, s’en aller, y revenir.</div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
C’est le genre de
voyage que chacun entreprend à son rythme, mais un voyage qui ne se
refuse pas.</div>
<br />
<br />
<div style="text-align: center;">
* * * * *</div>
<br />
<b>Défi.</b> Ce billet répond au défi suivant :<br />
<br />
<ul style="text-align: justify;">
<li><a href="http://www.lespassionsdechinouk.com/challenges/challenge-recit-de-voyage" target="_blank">Récit de voyage </a></li>
</ul>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEibjLF08x7HM2VUTYh5QKa0gOVUUx8JsMwtBUOMW4m3ES5YBSJMjUY9EbAIJwFwv-tDuxfTZVy8qW-ZiTnPzBCfmtmh7l3zswIkFqoSQyF_0We6LesPoOtbriqILC2iPjMrP_CPILJDMI8/s1600/defi-recitdevoyage.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEibjLF08x7HM2VUTYh5QKa0gOVUUx8JsMwtBUOMW4m3ES5YBSJMjUY9EbAIJwFwv-tDuxfTZVy8qW-ZiTnPzBCfmtmh7l3zswIkFqoSQyF_0We6LesPoOtbriqILC2iPjMrP_CPILJDMI8/s1600/defi-recitdevoyage.jpg" /></a></div>
<br />
<div class="western">
<br /></div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="western">
<br />
</div>
Monsieur de Chttp://www.blogger.com/profile/00950205606747254517noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3120465086849309496.post-59728276900950578182013-08-28T19:03:00.003+02:002013-08-28T19:03:48.038+02:00Le libertinage comme un art de vivre<div class="western" style="font-weight: normal; text-align: justify;">
<b><span style="font-size: x-large;">A</span></b> force de publier des
billets autour de Sade et de son œuvre pour ce challenge <a href="http://minoualu.blogspot.be/2012/06/badinage-et-libertinage-challenge.html" target="_blank">Badinage et libertinage</a>, les lecteurs vont finir par croire que le libertinage
dix-huitiémiste se résumait à tourmenter d’innocentes jeunes
filles qui n’avaient le choix qu’entre accepter d’être
ballottées de baron salace en moine dépravé, et prendre leur vie
en main en se prostituant pour gravir les échelons de la société.</div>
<div class="western" style="font-weight: normal; text-align: justify;">
Tout comme, à notre
époque, le terme de « libertin » a fini par perdre son
sens premier pour ne plus désigner que l’amateur de relations
échangistes ou de pratiques débridées, tarifées ou non (et pas
uniquement dans le cas des affaires impliquant un ancien très haut
cadre d’une institution financière internationale, quelques-unes
de ses connaissances et des demoiselles à la cuisse légère dont il
dit ignorer qu’elles étaient des accompagnatrices à solde).</div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi7pTJGWKw1DypHRcuiD2AYF8pAOlKeoJMm3MS7s7-Q85J8ojGB62qxlrKxCETZlZRTqaV2e7h2Uu5Tb5uz5NW4k3Z_Izfh1gh1IOE3GGbHxUw9yrZGqdnLWs4Ez7UrXUeoDF07ozRmsyk/s1600/fragonard-lagimblette.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="258" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi7pTJGWKw1DypHRcuiD2AYF8pAOlKeoJMm3MS7s7-Q85J8ojGB62qxlrKxCETZlZRTqaV2e7h2Uu5Tb5uz5NW4k3Z_Izfh1gh1IOE3GGbHxUw9yrZGqdnLWs4Ez7UrXUeoDF07ozRmsyk/s320/fragonard-lagimblette.jpg" width="320" /></a></div>
<div class="western" style="font-weight: normal;">
</div>
<div class="western" style="font-weight: normal;">
<br /></div>
<div class="western" style="font-weight: normal; text-align: justify;">
Bon, je n’irai pas
jusqu’à prétendre que les libertins au XVIIIe siècle de ce
temps-là n’étaient que des philosophes bousculant, à leur
manière, l’ordre établi, qu’il soit moral ou religieux. Mais
j’ai tendance à y voir, toutefois, au-delà de la seule licence
des mœurs, un certain art de vivre, un art de la séduction, dans ce
mélange des plaisirs de l’esprit et du corps.</div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
Peut-être parce que ma conception du libertinage
est joyeuse et raffinée, très directement inspirée par un Casanova
beau parleur et « sapé comme un milord » (comme on dira
bien des décennies plus tard), ou encore de l’image foutraque et
jouissive que donne Bertrand Tavernier du régent Philippe d’Orléans
(Philippe Noiret à l’écran, extraordinaire) et de l’abbé
Dubois (Jean Rochefort, encore mieux) dans <i>Que la fête commence !</i></div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhcboRW86ofO2SWG6muVLuPPZcQyrscnUABNRRDUp7tHdOJ_sKsUfyxDLLbO7a919PYC6ZXGjiuN7e36mtjSFCXxFlmF-1UzWgJuEXiICePSZyp0v0mF2RDFKBoW36eQmDwHkTWMI4vEv8/s1600/tavernier-quelafetecommence.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="239" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhcboRW86ofO2SWG6muVLuPPZcQyrscnUABNRRDUp7tHdOJ_sKsUfyxDLLbO7a919PYC6ZXGjiuN7e36mtjSFCXxFlmF-1UzWgJuEXiICePSZyp0v0mF2RDFKBoW36eQmDwHkTWMI4vEv8/s320/tavernier-quelafetecommence.jpg" width="320" /></a></div>
<div align="JUSTIFY" class="western">
<br /></div>
<div align="JUSTIFY" class="western">
<a href="http://draft.blogger.com/null" name="BLOGGER_PHOTO_ID_5071193697512457826"></a>
C’est cette nature, complexe et non simpliste, que nous invite à
découvrir <i><b>La France au temps des libertins</b></i>, un ouvrage
concocté à plusieurs mains par <b>Jacqueline Queneau</b>
(sociologue), <b>Jean-Yves Patte</b> (historien d’art et
musicologue), <b>Alexandre Bailhache</b> (photographe) et <b>Caroline
Lebeau</b> (styliste), aux éditions du Chêne (2001, ISBN :
2842772989).</div>
<div align="JUSTIFY" class="western">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi3ryNHvZf9hwlA0E0DRrt9z98e6YpFiRc_FsTvhqNEtt7UKZX-jRZ0jc3EXpWzRyo3Y_-GK8q6nRXRP_-L4ycfywV4vkbU_rQvmkzki4HIXVSZMU2r21WcRdubd8fh-sTZNGve9y8tT_M/s1600/queneau-patte-bailhache-lebeau-lafranceautempsdeslibertins.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi3ryNHvZf9hwlA0E0DRrt9z98e6YpFiRc_FsTvhqNEtt7UKZX-jRZ0jc3EXpWzRyo3Y_-GK8q6nRXRP_-L4ycfywV4vkbU_rQvmkzki4HIXVSZMU2r21WcRdubd8fh-sTZNGve9y8tT_M/s400/queneau-patte-bailhache-lebeau-lafranceautempsdeslibertins.jpg" width="292" /></a></div>
<div align="JUSTIFY" class="western">
</div>
<div align="JUSTIFY" class="western">
<br /></div>
<div align="JUSTIFY" class="western">
<span style="font-size: small;">La présentation de ces quatre
personnes, sur le rabat intérieur du livre, est la suivante (comme
le livre date de 2001, les références au « récemment »
doivent être prises au regard de cette date, bien sûr.</span></div>
<br />
<div align="JUSTIFY" class="western">
<span style="font-size: small;">« <b>Jacqueline Queneau</b>,
sociologue, passionnée d’histoire, de musique et d’art
plastique, apporte depuis de nombreuses années sa collaboration à
différentes institutions culturelles. Elle participe à
l’organisation de manifestations liées au patrimoine historique.
En Bourgogne, dans le domaine du livre, cette universitaire contribue
activement à la mise en valeur du patrimoine écrit ancien, et à la
découverte de certains auteurs dans le cadre du « Livre en
scène ».</span></div>
<br />
<div align="JUSTIFY" class="western">
<span style="font-size: small;"><b>Jean-Yves Patte</b> est historien d’art
et musicologue. Après avoir collaboré avec différents musées, il
se tourne vers la recherche en archives et les publications. Il
s’attache à montrer combien les habitudes du passé ont pu forger
notre art de vivre contemporain. Il a été, récemment, avec
Caroline Lebeau, consultant pour les arts de la table sur le tournage
du film <i>Vatel</i>.</span></div>
<br />
<div align="JUSTIFY" class="western">
<span style="font-size: small;">Jacqueline Queneau et Jean-Yves
Patte ont publié, aux éditions du Chêne, <i>Mémoire gourmande de
Madame de Sévigné</i>, <i>Les Promenades de Chateaubriand</i> et
<i>Les Promenades de Frédéric Chopin</i>.</span></div>
<br />
<div align="JUSTIFY" class="western">
<span style="font-size: small;"><b>Alexandre Bailhache</b> est photographe.
Passionne de cuisine, de décoration et de jardins, il travaille avec
les plus grands magazines en France et à l’étranger. Il a publié,
aux éditions du Chêne, <i>Mémoire gourmande de Madame de Sévigné</i>,
<i>Rodin, le festin d’une vie</i> et <i>La Perse des
écrivains-voyageurs</i>.</span></div>
<br />
<div align="JUSTIFY" class="western">
<span style="font-size: small;"><b>Caroline Lebeau</b>, styliste anglaise,
travaille pour de nombreux magazines de décoration internationaux.
Elle a participé également aux livres <i>Mémoire gourmande de
Madame de Sévigné</i> et <i>Rodin, le festin d’une vie</i>. Elle
a travaillé récemment sur les décors de table du film <i>Vatel</i>. »</span></div>
<div align="JUSTIFY" class="western">
<br /></div>
<div class="western" style="font-weight: normal;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh79wvUFJKv-cI5SuiAHoW-Mis3hfwCcbNmGmEW2hO9xc6PsqtD_y2iiilOK0DsnBUL2cRzTn75K1dM89daoi-M6L0SIo73RY8cLGUZNtnxdwNjQOKlnAlErZkCQjJ0PT0HufZsIt-6-rc/s1600/D%C3%A9jeuner_d'hu%C3%AEtres_Jean-Fran%C3%A7ois_de_Troy.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh79wvUFJKv-cI5SuiAHoW-Mis3hfwCcbNmGmEW2hO9xc6PsqtD_y2iiilOK0DsnBUL2cRzTn75K1dM89daoi-M6L0SIo73RY8cLGUZNtnxdwNjQOKlnAlErZkCQjJ0PT0HufZsIt-6-rc/s320/D%C3%A9jeuner_d'hu%C3%AEtres_Jean-Fran%C3%A7ois_de_Troy.jpg" width="246" /></a></div>
<div align="JUSTIFY" class="western">
</div>
<div align="JUSTIFY" class="western">
<br /></div>
<div align="JUSTIFY" class="western">
Le livre aborde aussi bien les
décors intérieurs et extérieurs des maisons et parcs où se
tissaient les relations, que les parfums et les cabinets de
curiosités, ou encore l’art des mouches et les dîners galants,
les plaisirs de la chasse et de l’opéra.</div>
<div align="JUSTIFY" class="western">
Les textes ne sont pas une évocation
superficielle de ces différents aspects, mais des articles qui
arrivent à être à la fois courts et riches.</div>
<div align="JUSTIFY" class="western">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjE-l5Q11iMre5sFcCyAt_h769xN7Ea4ic2ZT1rVrsMkqL_Xw8EsaMWVyOreU7HMU_71NybvjCfipnRadX3MbudxrI6HLEz1Q0-bVRURzNyHZPTU5I7UB5NQ_xkFVnuSCQe6Sk7bYayExU/s1600/queneau-patte-bailhache-lebeau-lafranceautempsdeslibertins-extrait1.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjE-l5Q11iMre5sFcCyAt_h769xN7Ea4ic2ZT1rVrsMkqL_Xw8EsaMWVyOreU7HMU_71NybvjCfipnRadX3MbudxrI6HLEz1Q0-bVRURzNyHZPTU5I7UB5NQ_xkFVnuSCQe6Sk7bYayExU/s400/queneau-patte-bailhache-lebeau-lafranceautempsdeslibertins-extrait1.jpg" width="290" /></a></div>
<div align="JUSTIFY" class="western">
<br /></div>
<div align="JUSTIFY" class="western">
</div>
<div align="JUSTIFY" class="western">
La composition du livre, elle, mêle
très habilement de reproductions de tableaux (du <i>Déjeuner
d’huîtres</i> de Jean-François de Troy à la <i>Jeune femme à sa
toilette</i> de Nicolas Lanfresen dit Lawrence), de gravures, de
tapisseries, et de superbes photographies actuelles de parcs
(châteaux de Canon et de Groussay, entre autres), de statues, de
mobilier, de natures mortes, etc.</div>
<div align="JUSTIFY" class="western">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiaxGTgH-50WDGU6aTbCSLAQ_dNDarac5EDL2nPnImCxaYTrmIhyphenhyphenCxOJpmv6MUs6pm59wTROEKY03c67uy0YYRVXLsyzJkeo3lLyeX4fdX9o6Isq_BzCZl9J6TdYktBNqGg83GLiAZEnXk/s1600/queneau-patte-bailhache-lebeau-lafranceautempsdeslibertins-extrait2.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiaxGTgH-50WDGU6aTbCSLAQ_dNDarac5EDL2nPnImCxaYTrmIhyphenhyphenCxOJpmv6MUs6pm59wTROEKY03c67uy0YYRVXLsyzJkeo3lLyeX4fdX9o6Isq_BzCZl9J6TdYktBNqGg83GLiAZEnXk/s400/queneau-patte-bailhache-lebeau-lafranceautempsdeslibertins-extrait2.jpg" width="290" /></a></div>
<div align="JUSTIFY" class="western">
<br /></div>
<div align="JUSTIFY" class="western">
</div>
<div align="JUSTIFY" class="western">
Plus anecdotiquement, le livre se
termine sur un cahier fermé regroupant des reproductions de gravures
(d’après Antoine Robel ou <a class="western" href="http://monsieurdec.blogspot.com/2007/05/franois-boucher-dessinateur.html">François
Boucher</a>, par exemple), et des extraits de textes libertins
(Mirabeau, Boyer d’Argens, etc.).</div>
<div align="JUSTIFY" class="western">
<br /></div>
<div align="JUSTIFY" class="western">
Un ouvrage superbe.</div>
<div class="western" style="font-weight: normal;">
<br /></div>
<br />
<div style="text-align: center;">
* * * * *</div>
<br />
<b>Défis.</b> Ce billet répond au défi suivant :<br />
<br />
<ul style="text-align: justify;">
<li><a href="http://minoualu.blogspot.be/2012/06/badinage-et-libertinage-challenge.html" target="_blank">Badinage et libertinage</a> </li>
</ul>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEigtD24LAuKyLYszl5MvsORJkPactSEBDu3AQBijKoTk0biaAtEsfXyHXUyo1lutGsWPy6lw0Ix31WLBfgw4ib3-gnWYA102wdFt_dJBmR_0g5r7uaD6cHjOsGqQ59ejM0fYTdPQHtk4fA/s1600/defin-badinageetlibertinage.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEigtD24LAuKyLYszl5MvsORJkPactSEBDu3AQBijKoTk0biaAtEsfXyHXUyo1lutGsWPy6lw0Ix31WLBfgw4ib3-gnWYA102wdFt_dJBmR_0g5r7uaD6cHjOsGqQ59ejM0fYTdPQHtk4fA/s200/defin-badinageetlibertinage.jpg" width="158" /></a></div>
<br />
<div class="western">
<br /></div>
<div class="western" style="font-weight: normal;">
<br /></div>
<div align="JUSTIFY" class="western">
<br /></div>
Monsieur de Chttp://www.blogger.com/profile/00950205606747254517noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-3120465086849309496.post-7403446502609728972013-08-27T19:46:00.001+02:002013-08-27T19:46:05.216+02:00Une Juliette sans folie
<div class="western" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: x-large;"><b>L</b></span>es romans de Sade ont été servis de manière
plus ou moins réussie, à mes yeux, lorsqu’ils ont été adaptés
en bande dessinée. Autant la <a href="http://mesdefislitteraires.blogspot.fr/2013/08/justine-par-guido.html" target="_blank"><i>Justine</i> de Guido Crepax</a> m’a
plu, par son graphisme, par les choix de composition des cases et des
pages, autant le <b><i>Juliette de Sade</i></b> de <b>Philippe Cavell</b> (dessin) et
<b>Francis Leroi</b> (scénario) m’a donné l’impression d’une BD
pornographique plate.</div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiHvC678NjkPbFzQZATDxWjqc2PHAB4dkG5TChve4ESxQoMe58UXa_MvjEalzbWR6xiRQ4vKPIgAc1NipOLSQpubzI4JPZ3ai_admqoWDNknit55eDk6Gocp8R_zxeLGAGFWjtd0MVm27U/s1600/cavell-leroi-juliettedesade.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiHvC678NjkPbFzQZATDxWjqc2PHAB4dkG5TChve4ESxQoMe58UXa_MvjEalzbWR6xiRQ4vKPIgAc1NipOLSQpubzI4JPZ3ai_admqoWDNknit55eDk6Gocp8R_zxeLGAGFWjtd0MVm27U/s320/cavell-leroi-juliettedesade.jpg" width="232" /></a></div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="western">
</div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
La violence physique et mentale n’y manque
pas, les scènes crues non plus, mais le trait, la construction,
n’ont pas de souffle un peu « fou ».</div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
J’avais dit, pour un autre billet de ce défi,
que <a href="http://mesdefislitteraires.blogspot.fr/2012/10/fanny-en-bulles.html" target="_blank">l’adaptation du roman <i>Fanny Hill</i> de John Cleland par ce même dessinateur</a> était trop imprégnée de ce style
« franco-belge » qui manque de panache, de mouvement.
Ici, même défaut, pour moi.</div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="western">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEihg6ZzyvtQc6yS_sH1et5eI3bzD5Z4ho4-dT9ZzZT_P1zUFWOlfHnt-QTI92JWimCbzbXRJ4KRkPVjynW1hMozvRIQ1OYwuJEl4ZX8J_Ed6meEgyfPzRFBc_8G_PbzYxykReJ1lRGhk70/s1600/cavell-leroi-juliettedesade-planche.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEihg6ZzyvtQc6yS_sH1et5eI3bzD5Z4ho4-dT9ZzZT_P1zUFWOlfHnt-QTI92JWimCbzbXRJ4KRkPVjynW1hMozvRIQ1OYwuJEl4ZX8J_Ed6meEgyfPzRFBc_8G_PbzYxykReJ1lRGhk70/s320/cavell-leroi-juliettedesade-planche.jpg" width="232" /></a></div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
Quant au scénariste de cette BD, Francis Leroi,
n’oublions pas qu’il a été réalisateur de films aux titres
particulièrement légers, comme <i>L’infirmière n’a pas de
culotte</i> (1980) ou <i>Cette salope d’Amanda</i> (1978) (je
précise, si besoin est, que j’ai trouvé ces titres sur <a href="http://www.imdb.com/name/nm0163095/" target="_blank">sa fiche IMDB</a>, et non dans ma vidéothèque
personnelle !). C’est dire si le scénario de la BD promettait
de faire dans la dentelle, en se basant sur l’<i>Histoire de
Juliette, ou les Prospérités du vice</i> (1801) de Sade (Juliette
étant, pour ceux qui ne sont pas familiers de leur arbre
généalogique, la sœur de Justine).</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjM9ax3icfipxRsyGUKNGbAD5CbyGaVf0bqonAmsOwDNBFf2WdsmomGQQLXvqpEv8q7YiZXCxTPQMF7XNs57JC9Kxma_Fr2NCZBHvkSSlsqvPZ9f9Xj8KT4DrigxFwJPfxhOvfND47APqI/s1600/cavell-leroi-lermitedelappenin.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"></a></div>
<div class="western" style="font-weight: normal; text-align: justify;">
<br />
</div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
<span style="font-weight: normal;">Le duo a commis
deux tomes : </span><i><span style="font-weight: normal;">Juliette
de Sade</span></i><span style="font-weight: normal;"> et </span><i><span style="font-weight: normal;">L’ermite
de l’Appenin</span></i><span style="font-weight: normal;"> (</span>Éditions
Dominique Leroy, 1979, ISBN 2-86688-002-1, et 1983, ISBN
2-86688-083-8 respectivement).</div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjM9ax3icfipxRsyGUKNGbAD5CbyGaVf0bqonAmsOwDNBFf2WdsmomGQQLXvqpEv8q7YiZXCxTPQMF7XNs57JC9Kxma_Fr2NCZBHvkSSlsqvPZ9f9Xj8KT4DrigxFwJPfxhOvfND47APqI/s1600/cavell-leroi-lermitedelappenin.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjM9ax3icfipxRsyGUKNGbAD5CbyGaVf0bqonAmsOwDNBFf2WdsmomGQQLXvqpEv8q7YiZXCxTPQMF7XNs57JC9Kxma_Fr2NCZBHvkSSlsqvPZ9f9Xj8KT4DrigxFwJPfxhOvfND47APqI/s320/cavell-leroi-lermitedelappenin.jpg" width="231" /></a></div>
<div class="western" style="font-weight: normal;">
</div>
<div class="western" style="font-weight: normal;">
<br /></div>
<div class="western" style="font-weight: normal; text-align: justify;">
Alors, oui, dans cette
<i>Juliette </i><i>de Sade</i> de Cavell et Leroi, ça fout, ça
fouette, ça tue, mais ça ne me convainc pas.</div>
<div class="western" style="font-weight: normal;">
<br /></div>
<br />
<div style="text-align: center;">
* * * * *</div>
<br />
<b>Défis.</b> Ce billet répond au défi suivant :<br />
<br />
<ul style="text-align: justify;">
<li><a href="http://minoualu.blogspot.be/2012/06/badinage-et-libertinage-challenge.html" target="_blank">Badinage et libertinage</a> </li>
</ul>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEigtD24LAuKyLYszl5MvsORJkPactSEBDu3AQBijKoTk0biaAtEsfXyHXUyo1lutGsWPy6lw0Ix31WLBfgw4ib3-gnWYA102wdFt_dJBmR_0g5r7uaD6cHjOsGqQ59ejM0fYTdPQHtk4fA/s1600/defin-badinageetlibertinage.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEigtD24LAuKyLYszl5MvsORJkPactSEBDu3AQBijKoTk0biaAtEsfXyHXUyo1lutGsWPy6lw0Ix31WLBfgw4ib3-gnWYA102wdFt_dJBmR_0g5r7uaD6cHjOsGqQ59ejM0fYTdPQHtk4fA/s200/defin-badinageetlibertinage.jpg" width="158" /></a></div>
<br />
<div class="western">
<br /></div>
<div class="western" style="font-weight: normal;">
<br /></div>
Monsieur de Chttp://www.blogger.com/profile/00950205606747254517noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-3120465086849309496.post-57484042533599755832013-08-26T20:03:00.001+02:002013-08-26T20:03:43.839+02:00Coup de folie<div class="western" style="text-align: justify;">
<b><span style="font-size: x-large;">S</span></b>i vous décidez de lire <i><b>Sade</b></i>, de
<b>Griffo</b> (dessin) et <b>Jean Dufaux</b> (scénario) (Glénat, coll. Grand format, 1991, ISBN
2-7234-1296-2) et que vous présupposez que les créateurs de <i>Giacomo
C.</i> se sont penchés sur le Divin marquis comme ils se sont
penchés sur le célèbre Vénitien, vous risquez d’être surpris.
Peut-être même désagréablement surpris. Parce que ce <i>Sade</i>
est à des lieues des récits vénitiens auquel ce duo a habitué ses
lecteurs.</div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh72IPjFmWopI2UPDfnWBwQFuPua3v1SA16ONy1ACeVu9-kwBNz2r9e8mdYoQl2v2mzhCezLLxFUmDFs0cxGqKchuzSHG_yv2WSMq-Z4UWBo2JB2ql9GkV-ZJ5o49sDlkSS41ZcMkDcbF0/s1600/griffo-dufaux-sade.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh72IPjFmWopI2UPDfnWBwQFuPua3v1SA16ONy1ACeVu9-kwBNz2r9e8mdYoQl2v2mzhCezLLxFUmDFs0cxGqKchuzSHG_yv2WSMq-Z4UWBo2JB2ql9GkV-ZJ5o49sDlkSS41ZcMkDcbF0/s320/griffo-dufaux-sade.jpg" width="235" /></a></div>
<div class="western">
</div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;">À</span> quoi
fut-il donc s’attendre au moment de se plonger dans ce <i>Sade</i> ?
<span style="font-family: Times New Roman, serif;">À</span> rien. En tout cas, pas
à une biographie ordonnée du marquis. Ni à une exégèse de son
œuvre. Ni à un mélange des deux.</div>
<div class="western">
Il vaut mieux être ouvert à tout.</div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
Il faut surtout accepter d’être conduit dans un
labyrinthe de l’esprit, dans des jeux où se mêlent les pensées
de Sade et celles de ses personnages. Sade-auteur, Sade personnage de
ses propres écrits, Sade-personnage qui écrit, à son tour, et fait
vivre ses rêves, ses fantasmes, ses hantises. Le lecteur est alors
un funambule qui marche sur le fil entre raison et folie, entre
réalité et rêve ou cauchemar. Sade-auteur et Sade-personnage
bousculent l’ordre établi, se heurtent à ce nouvel ordre
post-révolutionnaire, cette nouvelle « pensée unique ».
Le Régime a changé, mais on ne peut laisser le peuple penser par
lui-même. Alors, on ne peut laisser Sade écrire ce qu’il écrit,
on ne peut laisser ses manuscrits sortir de sa cellule de Charenton,
maison de folie plus que maison de fous. Les censeurs prennent même
le soin de détruire tout portrait de Sade.</div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
Pourtant, dans cet asile, on tient spectacle !
Le directeur de Charenton a fait bâtir un théâtre, où des « VIP »
sains d’esprit viennent voir des pièces de théâtres écrites par
Sade et dont la troupe qui les joue mêle des acteurs professionnels
et des « résidents » de l’asile. Qui pourrait alors se
prévaloir de savoir dessiner clairement la frontière entre fous et
« normaux », entre folie et raison ? Très
probablement pas le lecteur de ce <i>Sade</i>, lui-même bousculé
par les différents plans du récit qui s’entremêlent.</div>
<div class="western" style="font-weight: normal;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEivXJS3puPk3E4HqBKy1NZhZ7tCDJCZ1yeNJ4HyUtT6_en9LOYWkjc7rQ7k5G25DeAg7BQQBW7H6FDAsrntZhcZjfLEUsvIY6deAGCjNAq61pZK32vgqMbv0jXDT5YvzR-kzMUeXsrRJ3Y/s1600/griffo-dufau-sade-planche.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEivXJS3puPk3E4HqBKy1NZhZ7tCDJCZ1yeNJ4HyUtT6_en9LOYWkjc7rQ7k5G25DeAg7BQQBW7H6FDAsrntZhcZjfLEUsvIY6deAGCjNAq61pZK32vgqMbv0jXDT5YvzR-kzMUeXsrRJ3Y/s320/griffo-dufau-sade-planche.jpg" width="230" /></a></div>
<div class="western">
</div>
<div class="western" style="font-weight: normal;">
<br /></div>
<div class="western" style="font-weight: normal; text-align: justify;">
Si Sade ne sortira pas
vivant de cet asile, et si aucun portrait authentifié de lui
n’arrivera jusqu’à nous, ses œuvres ont traversé les époques
et vaincu ses censeurs. Griffo et Dufaux, dans cette BD à tout le
moins déroutante, n’ont pas cherché à brosser un portrait
historique de Sade, ils l’écrivent eux-même dans leur préface.
Ils ont plutôt dessiné un labyrinthe dans lequel ils invitent le
lecteur à se perdre. On peut alors comprendre que certaines
critiques publiées sur le net fassent état de cette incompréhension
face à un récit touffu, à plusieurs plans imbriqués. Être perdu
dans une lecture peut se révéler particulièrement désagréable.
Pour ma part, j’ai pris plaisir à errer dans ce labyrinthe.</div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj3DOFnLO7wwkAPX6sPH3xr3FoDonvmdAPegcnUeEf0WmupdwYMnCLVPHTmZ9bqZGSSUkOOqp_IjwilfthdxGxjS97KTy5r4n8fUstwoA9ExUplo5M_vLdi-pMRZZJ0VaIsclj7LZnphKE/s1600/griffo-dufaux-sade-2.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj3DOFnLO7wwkAPX6sPH3xr3FoDonvmdAPegcnUeEf0WmupdwYMnCLVPHTmZ9bqZGSSUkOOqp_IjwilfthdxGxjS97KTy5r4n8fUstwoA9ExUplo5M_vLdi-pMRZZJ0VaIsclj7LZnphKE/s320/griffo-dufaux-sade-2.jpg" width="237" /></a></div>
<div class="western" style="font-weight: normal;">
</div>
<div class="western" style="font-weight: normal;">
<br /></div>
<div class="western" style="font-weight: normal; text-align: justify;">
Peut-être est-il plus
prudent d’avoir lu quelques textes de Sade ou, au moins, quelques
textes sur Sade et son œuvre, avant de suivre Dufau et Griffo dans
ces méandres hauts en couleurs mais déroutants. <span style="font-family: Times New Roman, serif;">À</span>
vous de voir si vous voulez tenter l’aventure avec ou sans
préparation.</div>
<br />
<br />
<div style="text-align: center;">
* * * * *</div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: x-small;">Ce billet est une reprise, légèrement amendée, de ce que j'avais publié voici deux ans <a href="http://monsieurdec.blogspot.fr/2011/06/coup-de-folie.html" target="_blank">dans d'autres salons</a>. Mais <a href="http://minoualu.blogspot.fr/2012/06/badinage-et-libertinage-challenge.html?showComment=1349210059887#c8248854740707873406" target="_blank">l'hôtesse de ce défi avait clairement indiqué</a>, suite à une question posée en ce sens quant aux conditions du défi : "</span><span id="bc_0_34b+seedYQsQD" kind="d"><span style="font-size: x-small;"><i>J'accepte tout à fait la réutilisation de certains sujets, tant que cela entre dans les catégories du challenge</i>". D’où ce "recyclage", pour une catégorie qui n'est pas au cœur même du défi.</span></span></div>
<br />
<div class="western">
<br /></div>
<br />
<div style="text-align: center;">
* * * * *</div>
<br />
<b>Défis.</b> Ce billet répond au défi suivant :<br />
<br />
<ul style="text-align: justify;">
<li><a href="http://minoualu.blogspot.be/2012/06/badinage-et-libertinage-challenge.html" target="_blank">Badinage et libertinage</a> </li>
</ul>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEigtD24LAuKyLYszl5MvsORJkPactSEBDu3AQBijKoTk0biaAtEsfXyHXUyo1lutGsWPy6lw0Ix31WLBfgw4ib3-gnWYA102wdFt_dJBmR_0g5r7uaD6cHjOsGqQ59ejM0fYTdPQHtk4fA/s1600/defin-badinageetlibertinage.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEigtD24LAuKyLYszl5MvsORJkPactSEBDu3AQBijKoTk0biaAtEsfXyHXUyo1lutGsWPy6lw0Ix31WLBfgw4ib3-gnWYA102wdFt_dJBmR_0g5r7uaD6cHjOsGqQ59ejM0fYTdPQHtk4fA/s200/defin-badinageetlibertinage.jpg" width="158" /></a></div>
<br />
<div class="western">
<br /></div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="western">
<br /></div>
Monsieur de Chttp://www.blogger.com/profile/00950205606747254517noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-3120465086849309496.post-86955419417083724512013-08-25T16:46:00.003+02:002013-08-25T16:46:34.685+02:00Justine par Guido
<div class="western" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: x-large;"><b>D</b></span>ans <a href="http://mesdefislitteraires.blogspot.fr/2013/08/finalement-non-merci.html" target="_blank">mon précédent billet</a>, j’ai indiqué que
c’est <b>Guido Crepax</b> qui m’a fait découvrir <b>Sade</b>,
avec son adaptation en BD de <i><b>Justine ou les malheurs de la
vertu</b></i>.</div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhxZaFWSUGvZA6_k_2xXsT5DmE7Sm7t3gZTTY83px5kh_N0apaOEyeuGhak2_bOF4dhnFRYyUiczpnkZUOYYaPDMnXeQYQk7bHToaQpv61dTeTMK13CutAgS0LWt4AEEMrQXXeNibzqFLc/s1600/crepax-justine-page90.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhxZaFWSUGvZA6_k_2xXsT5DmE7Sm7t3gZTTY83px5kh_N0apaOEyeuGhak2_bOF4dhnFRYyUiczpnkZUOYYaPDMnXeQYQk7bHToaQpv61dTeTMK13CutAgS0LWt4AEEMrQXXeNibzqFLc/s320/crepax-justine-page90.jpg" width="242" /></a></div>
<div class="western">
</div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
J’étais arrivé à Crepax par l’ambiance
« roman noir et jazz » de son album <i>L’homme de
Harlem</i> (Dargaud, 1979, ISBN 2-205-01562-1), à cette époque où
les éditions Dargaud publiaient leur collection « Un homme –
une aventure », riche d’au moins une douzaine de titres qui
m’ont fait connaître l’école italienne, avec Hugo Pratt
(<i>L’homme des Caraïbes</i>), Sergio Toppi (<i>L’homme du Nil</i>,
<i>L’homme du Mexique</i>), Dino Battaglia (<i>L’homme de la
Légion</i>), Attilio Micheluzzi (<i>L’homme du Khyber</i>) ou
encore Milo Manara (<i>L’homme des neiges</i>).</div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhpVx5zPLLeskJYjl-jXyuXjGf0U05rFvVzhP6HbGyzIDpk2s90RWnURivD5aassF7OoJunE30IenHVLASlSkfXaZ-zfe4gtoYOjSGsvPh4sdKhoWKgNan2ZqV-RdwAnjuHuzrci73_AXo/s1600/crepax-lhommedeharlem.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhpVx5zPLLeskJYjl-jXyuXjGf0U05rFvVzhP6HbGyzIDpk2s90RWnURivD5aassF7OoJunE30IenHVLASlSkfXaZ-zfe4gtoYOjSGsvPh4sdKhoWKgNan2ZqV-RdwAnjuHuzrci73_AXo/s200/crepax-lhommedeharlem.jpg" width="153" /></a></div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="western">
</div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
J’ai rapidement été conquis par le trait de
Crepax et le rythme qu’il avait insufflé à ce récit. Très peu
après, je n’embarquais dans la lecture de <i><b>Justine –
d’après le marquis de Sade</b></i> (éditions Le Square, 1980,
ISBN 2-226-01050-5).</div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjtiIFKpMNrJI7Ag48NzKT87f2lcUfo3L0Hi2tzMg76tgR3TB4hVE2CWfcYxXkyNVEf5FO6rUGFF_zaJ_P4veikIR00Ujzoa4FU00_ed5XgpaZdS7lfKwwgx8DfhdOtsPMnfoskun2pfSg/s1600/crepax-justine-1.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjtiIFKpMNrJI7Ag48NzKT87f2lcUfo3L0Hi2tzMg76tgR3TB4hVE2CWfcYxXkyNVEf5FO6rUGFF_zaJ_P4veikIR00Ujzoa4FU00_ed5XgpaZdS7lfKwwgx8DfhdOtsPMnfoskun2pfSg/s320/crepax-justine-1.jpg" width="245" /></a></div>
<div class="western">
</div>
<div class="western">
<br />
</div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
En revenant sur cet album après avoir récemment
lu le roman de Sade, je me dis que Crepax a su faire tenir en environ
160 pages une grande partir de ce roman, sans vraiment le trahir.
Certes, il y manque certains développements philosophiques dans
lesquels le marquis emmenait ses lecteurs entre deux séances
d’humiliation, de violence ou de stupre (ou, plus généralement,
un mélange de tout cela), mais une partie essentielle s’y retrouve
quand même.</div>
<div class="western">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj-Cv8M4rng9SJhJCid1hqGuc9_vLciy-qGfSoQ5-83yD9lVnLe06vNxQL5lUMAgMUXeW5ckXhVASlKHH1oUEuVmnR2P6xpLABe5XW_NaeXKHbDRi7BfddREhzwE0CkNwVgOv92V0eJ7TM/s1600/crepax-justine-page23.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj-Cv8M4rng9SJhJCid1hqGuc9_vLciy-qGfSoQ5-83yD9lVnLe06vNxQL5lUMAgMUXeW5ckXhVASlKHH1oUEuVmnR2P6xpLABe5XW_NaeXKHbDRi7BfddREhzwE0CkNwVgOv92V0eJ7TM/s320/crepax-justine-page23.jpg" width="241" /></a></div>
<div class="western">
</div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
Il convient de noter que dans la transposition des
mots de Sade en dessins de Crepax, la charge est moins crue, la
violence moins clinique. Oui, Crepax montre, mais je trouve qu’il
ne s’appesantit pas. Alors, sans pour autant que cette <i>Justine</i>
devienne, sous son crayon, un conte pour enfants, la lecture de cet
album m’est nettement plus supportable que celle du roman.</div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
<br />
</div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
La <i>Justine</i> de Crepax est aujourd’hui
publiée en album « solo » (Delcourt, collection Erotix,
ISBN 978-2-7560-2147-8).</div>
<div class="western">
</div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjdMotK_41YHE9Ik0OTPmyOI6KQDTM4naO4VGlUdgknOUp69nqyqK_1cO8kHTbOZTdKHthj-HPPwXJyFhc7HmEvZmhmJO7pxYa0xGRFacwt-CWCX8AXH6amGZ7VC1lPuhXW1U1PHX97BkE/s1600/crepax-justine-2.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjdMotK_41YHE9Ik0OTPmyOI6KQDTM4naO4VGlUdgknOUp69nqyqK_1cO8kHTbOZTdKHthj-HPPwXJyFhc7HmEvZmhmJO7pxYa0xGRFacwt-CWCX8AXH6amGZ7VC1lPuhXW1U1PHX97BkE/s320/crepax-justine-2.jpg" width="242" /></a></div>
<div class="western">
</div>
<div class="western">
<br />
</div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
Il y a une douzaine d’années, elle avait été
publiée en album « duo », avec son adaptation d’<i>Histoire
d’O</i> de Pauline Réage (Evergreen, 2000, ISBN 978-3822863428).</div>
<div class="western">
<br />
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiR6MTQ4xjYQPQ_jocktpGxpfFPsxo4-bHWh9ISV_0uhseDua_ACLuEuOjHxxO7_U7r1W6qQdE0nTfEACwVtHcKDQtfXEY5YWPzMPkBfA8CGpFFZJ3sHyJuMD7IVxy5qxLkVrq96GFmGL0/s1600/crepas-justine-lhistoiredo.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiR6MTQ4xjYQPQ_jocktpGxpfFPsxo4-bHWh9ISV_0uhseDua_ACLuEuOjHxxO7_U7r1W6qQdE0nTfEACwVtHcKDQtfXEY5YWPzMPkBfA8CGpFFZJ3sHyJuMD7IVxy5qxLkVrq96GFmGL0/s320/crepas-justine-lhistoiredo.jpg" width="237" /></a></div>
<div class="western">
</div>
<div class="western">
<br />
</div>
<div class="western">
<br />
</div>
<div class="western">
Cette <i>Justine</i> de Crepax est une adaptation en BD peut-être à découvrir avant de lire le
roman.</div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="western">
</div>
<br />
<div style="text-align: center;">
* * * * *</div>
<br />
<b>Défis.</b> Ce billet répond au défi suivant :<br />
<br />
<ul style="text-align: justify;">
<li><a href="http://minoualu.blogspot.be/2012/06/badinage-et-libertinage-challenge.html" target="_blank">Badinage et libertinage</a> </li>
</ul>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEigtD24LAuKyLYszl5MvsORJkPactSEBDu3AQBijKoTk0biaAtEsfXyHXUyo1lutGsWPy6lw0Ix31WLBfgw4ib3-gnWYA102wdFt_dJBmR_0g5r7uaD6cHjOsGqQ59ejM0fYTdPQHtk4fA/s1600/defin-badinageetlibertinage.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEigtD24LAuKyLYszl5MvsORJkPactSEBDu3AQBijKoTk0biaAtEsfXyHXUyo1lutGsWPy6lw0Ix31WLBfgw4ib3-gnWYA102wdFt_dJBmR_0g5r7uaD6cHjOsGqQ59ejM0fYTdPQHtk4fA/s200/defin-badinageetlibertinage.jpg" width="158" /></a></div>
<br />
<div class="western">
<br /></div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="western">
<br /></div>
Monsieur de Chttp://www.blogger.com/profile/00950205606747254517noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-3120465086849309496.post-9037857083372366452013-08-24T19:30:00.003+02:002013-08-24T19:34:20.225+02:00Finalement, non merci<div class="western" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: x-large;"><b>S</b></span>’il y a quelqu’un avec qui je ne suis pas
porté à partager des plaisirs, même par l’esprit, c’est
<b>Donatien-Alphonse-François de Sade</b>. Il ne faut probablement pas
juger une personne à son œuvre (sinon, Agatha Christie aurait été
poursuivie comme tueuse en série), mais après avoir lu au moins un
de ses livres, j’ai peine à croire qu’une personne à peu près
saine d’esprit aura envie d’inviter le marquis de Sade à une
soirée entre amis. Même si Sade a expliqué qu’il n’avait pas
mis en pratique, loin de là, tout ce qu’il avait imaginé et jeté
d’une plume rageuse, tortionnaire et meurtrière sur le papier, je
ne suis pas entièrement rassuré. C’est, tout de même, un « divin
marquis » aux fantasmes infernaux. Voulant secouer le monde qui
l’entourait, Sade l’aurait mis sens dessus dessous en empruntant
des chemins prônant une totale liberté d’expression.</div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhgJCtQ6reSQLS33B8-9mdFEiLrb7xrjWUSQOCnVvNc5WkNSLKFYL-pYSEIaU4CTvkjwK8zInZExOT1tF5ewIhexrehjfd2FfIsJLkOEooM4rIP4aOsMYGHLpoSQr3oZfk6XXx3Hs8grhI/s1600/sade-justine-livredepoche.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhgJCtQ6reSQLS33B8-9mdFEiLrb7xrjWUSQOCnVvNc5WkNSLKFYL-pYSEIaU4CTvkjwK8zInZExOT1tF5ewIhexrehjfd2FfIsJLkOEooM4rIP4aOsMYGHLpoSQr3oZfk6XXx3Hs8grhI/s320/sade-justine-livredepoche.jpg" width="191" /></a></div>
<div class="western">
</div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
Je n’ai peut-être pas choisi la plus
« abordable » comme première lecture d’une œuvre de
Sade ; car <b><i>Justin</i><i>e</i><i> ou les malheurs de la vertu</i></b>,
c’est quand même bien gratiné ! Alors, pourquoi celle-là,
demanderez-vous peut-être ? Les dictionnaires et fiches de
présentation des romans de Sade ne manquent pas, et cela aurait pu
suffire à m’avertir. Ma réponse est simple : c’est la
faute à Crepax.</div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
Qui donc ?</div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
Crepax, Guido Crepax.</div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
Auteur de bande dessinée.</div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh7iEOUtS1aq97n-vZ8qma_8UQvBI-YpVLBm88Yf7ab4e8BMj64wwjRmbTPW2vPKDmz9mCZkff9cw4aOdIVe3_6rIDolHA8ba4w-f8uy40NMF4GqQuKewbJehxM2Yd93_WWh25opz7ZAuw/s1600/crepax-justine-lechodessavanes-albinmichel.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh7iEOUtS1aq97n-vZ8qma_8UQvBI-YpVLBm88Yf7ab4e8BMj64wwjRmbTPW2vPKDmz9mCZkff9cw4aOdIVe3_6rIDolHA8ba4w-f8uy40NMF4GqQuKewbJehxM2Yd93_WWh25opz7ZAuw/s200/crepax-justine-lechodessavanes-albinmichel.jpg" width="154" /></a></div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
J’ai découvert Crepax en même temps que Pratt,
au début des années 1980. L’un par sa <i>Justine</i><span style="font-style: normal;">
</span><span style="font-style: normal;">(1979)</span>, l’autre par
sa <i>Ballade de la mer salée</i><span style="font-style: normal;">
</span><span style="font-style: normal;">(1967-1969, puis 1975)</span>.
Même si c’étaient mes premiers pas dans la BD dite « adulte »,
il s’agissait de deux univers aux antipodes l’un de l’autre.
Chez Pratt, je retrouvais ce qui m’avait fait rêver chez London,
Monfreid et autre Peyré. Chez Crepax (je reviendrai sur cette
<i>Justine</i> crepaxienne dans un prochain billet), j’entrais dans
un univers inconnu, d’une dureté qui m’a refroidi, sans
m’échauffer les sens ou l’imagination à un seul moment. Et cela
ne m’avait pas incité à lire Sade dans le texte.</div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
Plus tard, j’ai recroisé Sade en BD, grâce à
Griffo et Dufaux (1991). Mais je n’avais toujours rien lu de lui.</div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjPs2t8xRJEeF6z70Wqc-ANslDs1mg8mv0TQe23hiVsHm2VT1cOK3C_SSPMO4qLCKxApmF60fE5qa3yCdenIokO-YfxTnOxApn3M3_HTZ8-628mB6aKJafEdjIA2jI4bNi7bTNmpGGAaNw/s1600/griffo-dufaux-sade.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjPs2t8xRJEeF6z70Wqc-ANslDs1mg8mv0TQe23hiVsHm2VT1cOK3C_SSPMO4qLCKxApmF60fE5qa3yCdenIokO-YfxTnOxApn3M3_HTZ8-628mB6aKJafEdjIA2jI4bNi7bTNmpGGAaNw/s200/griffo-dufaux-sade.jpg" width="146" /></a></div>
<br />
<br /></div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
Alors, ce défi « Badinage &
libertinage » était l’occasion de tenter l’aventure de la
littérature sadienne. Avec <b><i>Justine</i></b>, donc. La faute à Crepax,
je vous disais. Et, tant qu’à faire, dans l’<b>édition originale
de 1791</b>. Ou plutôt son fac-similé numérique, gracieusement mis à
disposition sur <a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8614598h.r=.langFR" target="_blank">gallica</a>.</div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiBoyESTGjq9K-KpPg1ctIKf3O5w81cp62XjDGXkvK0WVdsr2HY5UXqOtFyF-ZB2J-wDzqUWkxF2v_o50zu2rChh95Da2mjuTFMZ2j7n_8_fzIutbLaoUHdHweMnMeb_kWQlSHCdvK6554/s1600/sade-justine-bnf.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiBoyESTGjq9K-KpPg1ctIKf3O5w81cp62XjDGXkvK0WVdsr2HY5UXqOtFyF-ZB2J-wDzqUWkxF2v_o50zu2rChh95Da2mjuTFMZ2j7n_8_fzIutbLaoUHdHweMnMeb_kWQlSHCdvK6554/s640/sade-justine-bnf.jpg" width="388" /></a></div>
<div class="western">
</div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
Qu’en ai-je retenu ?</div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
En premier lieu, un déplaisir de lecture. Même
si je crois quand il écrit, ailleurs, qu’il n’a pas commis dans
la réalité tout ce que son esprit a imaginé et sa plume a
transcrit, j’ai du mal à me sentir tenu par ses mots.</div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
En outre, j’ai du mal à trouver, derrière la
façade outrancière, la profondeur d’une réflexion sur la morale.
J’ai du mal à voir dans ce roman l’acte philosophique et
politique d’un défenseur des droits humains contre une société
d’oppression.</div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
Il est vite évident que Sade est dans
l’exagération : sa Justine est à la fois trop naïve et trop
imperméable à ses tourments dont elle se remet en un tournemain,
ses tortionnaires trop pervers (quoique, avec les affaires sordides
qui font les délices des voyeurs morbides des faits divers, de nos
jours encore, je craigne qu’il n’y ait pas de limite supérieure
à la perversité), la succession des « malheurs » –
dans un crescendo d’atrocités – en devient presque mécanique.</div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
Pour vanter la liberté de l’individu contre les
carcans d’une société moralisatrice et religieuse (dans le roman,
les criminels qui s’en prennent à Justine sont, entre autres, des
membres de la noblesse et du clergé), cette charge ne m’emporte
pas.</div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh1f_NL7Ic9aaxk9gGYZSV8KgGYXm4XHTWLM-DN6AhtX4MBQ36l2A0rJdNzBiqiJri4VK86DKF5KCqv6o4_LfvVDLXxhWTB-i323r5y3n_28VFEW9CAv-6NyzoFLjvFS2yC1122BU3H3_E/s1600/Justine+ou+les+malheurs+de+la+vertu+-+Justine_extrait.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh1f_NL7Ic9aaxk9gGYZSV8KgGYXm4XHTWLM-DN6AhtX4MBQ36l2A0rJdNzBiqiJri4VK86DKF5KCqv6o4_LfvVDLXxhWTB-i323r5y3n_28VFEW9CAv-6NyzoFLjvFS2yC1122BU3H3_E/s320/Justine+ou+les+malheurs+de+la+vertu+-+Justine_extrait.jpg" width="213" /></a></div>
<div class="western">
</div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
Justine la vertueuse se fait piétiner par les
pervers toute sa vie, tandis que sa sœur Juliette, qui choisit de
monnayer ses charmes, grimpe les échelons de la société. Faut-il
le lire dans ce sens, au premier degré, ou à rebours ? Je
reconnais qu’en arrivant (péniblement) au bout de cette lecture,
je n’avais aucune envie de creuser plus avant la question. Monsieur
le Marquis, j’ai trop de respect pour l’école péripatétique
pour penser qu’une promenade outrancière en compagnie de Justine
(ou de Juliette) me serait une profitable leçon de philosophie. Sur
le libéralisme des idées, l’athéisme, ou encore la liberté
individuelle, je préfère d’autres compagnies à la vôtre.</div>
<div class="western">
<br /></div>
<br />
<div style="text-align: center;">
* * * * *</div>
<br />
<b>Défis.</b> Ce billet répond au défi suivant :<br />
<br />
<ul style="text-align: justify;">
<li><a href="http://minoualu.blogspot.be/2012/06/badinage-et-libertinage-challenge.html" target="_blank">Badinage et libertinage</a> </li>
</ul>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEigtD24LAuKyLYszl5MvsORJkPactSEBDu3AQBijKoTk0biaAtEsfXyHXUyo1lutGsWPy6lw0Ix31WLBfgw4ib3-gnWYA102wdFt_dJBmR_0g5r7uaD6cHjOsGqQ59ejM0fYTdPQHtk4fA/s1600/defin-badinageetlibertinage.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEigtD24LAuKyLYszl5MvsORJkPactSEBDu3AQBijKoTk0biaAtEsfXyHXUyo1lutGsWPy6lw0Ix31WLBfgw4ib3-gnWYA102wdFt_dJBmR_0g5r7uaD6cHjOsGqQ59ejM0fYTdPQHtk4fA/s200/defin-badinageetlibertinage.jpg" width="158" /></a></div>
<br />
<div class="western">
<br /></div>
<div class="western">
<br /></div>
Monsieur de Chttp://www.blogger.com/profile/00950205606747254517noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-3120465086849309496.post-86892571664155996102013-08-24T14:08:00.005+02:002013-08-24T14:08:53.634+02:00Le cardinal aux dents longues<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEju0-Vd4MxkOLohhRasNRqUXlYMDRBsbCROIWRZAtev8ma7VpgUSCjgbVKg94NJL2Woe5GV7HvH_Uzu0Qh1SEML4taSIWCQiqcC3WZjilWvkgZlWvXWpoeCf86UYxDlKhEHMhuNBfOOS6Q/s1600/rouart-bernislecardinaldesplaisirs-folio.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"></a></div>
<div class="western">
<a href="http://draft.blogger.com/null" name="ctl00_PHCenter_productTop_productDetail_rpDetails_ctl05_ltLabel"></a><a href="http://draft.blogger.com/null" name="ctl00_PHCenter_productTop_productDetail_rpDetails_ctl05_rpLinks_ctl00_ltValue"></a></div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: x-large;"><b>C</b></span>’est à Venise que j’ai croisé, pour la première fois,
<span style="font-weight: normal;">François-Joachim de Pierre, déjà
de Bernis </span>et abbé, mais pas encore cardinal. Dans l’<i>Histoire
de ma vie</i> de Casanova et dans les rapports des informateurs
auprès du Conseil des Dix (Giovanni Comisso en a rassemblés
quelques-uns dans son ouvrage <i>Les agents secrets de Venise –</i><i>
1705-1797</i> ; réédition aux éditions Gallimard, collection
Le promeneur, 1990, EAN 9782876530843).</div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh2odDiXTjzJxhzxPxgxGXFJGhueVxBy8n3XabZBa1jX9dE19NeEJO0MufNM0dgWVsFLGHXmLwoOGMDMIqPqkZo7O52flfB00EaGp_uWhGo_atATmRqgc0liFYBXREp1jRTrKR2mcPk-Fs/s1600/BERNIS_Cardinal-Fran%C3%A7ois-Joachim-de_Pierre-de_1715-94.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh2odDiXTjzJxhzxPxgxGXFJGhueVxBy8n3XabZBa1jX9dE19NeEJO0MufNM0dgWVsFLGHXmLwoOGMDMIqPqkZo7O52flfB00EaGp_uWhGo_atATmRqgc0liFYBXREp1jRTrKR2mcPk-Fs/s320/BERNIS_Cardinal-Fran%C3%A7ois-Joachim-de_Pierre-de_1715-94.jpg" width="269" /></a></div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
En ces années 1750 commençantes, Bernis était
ambassadeur de France à Venise, et Casanova, qui fut abbé lui
aussi, y revenait, après un séjour autrichien. Bernis et Casanova,
amateurs de plaisirs féminins et ne répugnant pas à les partager,
se retrouvent à courtiser et aimer ensemble deux religieuses, « M.
M. » (Maria Magdalena Pasini) et « C. C. »
(Cattarina Capretta).</div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
</div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
Cet épisode, raconté d’une plume alerte par
Casanova dans ses mémoires, est rapporté dans <i><b>Bernis, le
cardinal des plaisirs</b></i>, de <b>Jean-Marie Rouart</b>
(Gallimard, 1998, ISBN 2-07-075264-X), d’une manière moins
enlevée.</div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgs5oGsVGpI9-9IvUUlJjaK6jZTLROnCPxs_k6T8k1AkG6MD1fI12rkMx4Dtk7svAV-ZgVT7g2kUD4rFOyJtNHbT34YaO9kfh8bI5SrJbfUtl5hu_143ueWJAvblZQ8p4SGFzoUTywTGGs/s1600/rouart-bernislecardinaldesplaisirs-gallimard.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgs5oGsVGpI9-9IvUUlJjaK6jZTLROnCPxs_k6T8k1AkG6MD1fI12rkMx4Dtk7svAV-ZgVT7g2kUD4rFOyJtNHbT34YaO9kfh8bI5SrJbfUtl5hu_143ueWJAvblZQ8p4SGFzoUTywTGGs/s400/rouart-bernislecardinaldesplaisirs-gallimard.jpg" width="276" /></a></div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
Le livre de Rouart n’est pas inintéressant pour qui a
envie de découvrir Bernis, mais tant son titre que la couverture de
cette édition (comme celle de l’édition dans la collection Folio)
sont mensongers. Bien plus juste aurait été le titre <i>Bernis, le
cardinal de l’ambition</i>, mais c’est Jean-Paul Desprat qui l’a
retenu pour <i>Le Cardinal de Bernis, la belle ambition</i> (éditions
Perrin, 2000, EAN 978-2262013202).</div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj7ZW8ME4N_VRhEGLxUv4WJe8LRgLmURzQzu1kpK-l6GAUyRUvc5M1eotI9i2Igz-KI2JacZZyyhi0zx5KyhxHP4-0BRynnpGX75yYPm4K9MRAUIZLaLET-1ZpLovulp_l2pXe6vgoKjg4/s1600/desprat-lecardinaldebernis.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj7ZW8ME4N_VRhEGLxUv4WJe8LRgLmURzQzu1kpK-l6GAUyRUvc5M1eotI9i2Igz-KI2JacZZyyhi0zx5KyhxHP4-0BRynnpGX75yYPm4K9MRAUIZLaLET-1ZpLovulp_l2pXe6vgoKjg4/s200/desprat-lecardinaldebernis.jpg" width="125" /></a></div>
<div class="western">
</div>
<div class="western">
</div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
Car, cet épisode partagé avec Casanova est à
peu près le seul qui, dans l’ouvrage de Rouart, fait directement
référence à des plaisirs, et plus particulièrement des plaisirs
libertins, en dehors de quelques plaisirs de la table et des plaisirs
du paraître. Pour le reste, c’est bien le portrait d’un homme
ambitieux, bien décidé à tracer son chemin vers les hautes
sphères, qu’il s’agisse d’obtenir la distinction cardinalice,
un poste d’ambassadeur, une élection à l’Académie française,
un secrétariat d’État.</div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEju0-Vd4MxkOLohhRasNRqUXlYMDRBsbCROIWRZAtev8ma7VpgUSCjgbVKg94NJL2Woe5GV7HvH_Uzu0Qh1SEML4taSIWCQiqcC3WZjilWvkgZlWvXWpoeCf86UYxDlKhEHMhuNBfOOS6Q/s1600/rouart-bernislecardinaldesplaisirs-folio.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEju0-Vd4MxkOLohhRasNRqUXlYMDRBsbCROIWRZAtev8ma7VpgUSCjgbVKg94NJL2Woe5GV7HvH_Uzu0Qh1SEML4taSIWCQiqcC3WZjilWvkgZlWvXWpoeCf86UYxDlKhEHMhuNBfOOS6Q/s320/rouart-bernislecardinaldesplaisirs-folio.jpg" width="191" /></a></div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="western">
</div>
<div class="western">
Beau portrait d’ambitieux, mais loin de mériter le
titre de « cardinal des plaisirs » que lui attribue
Jean-Marie Rouart (« de l’Académie française » lui
aussi).</div>
<div class="western">
<br />
</div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
Je n’ose que du bout des doigts le présenter à
ce défi « Badinage et libertinage ». Au moins pour
prévenir ceux qui seraient tentés de le lire pour découvrir un
cardinal libertin qu’il vaut mieux qu’ils regardent du côté de
l’abbé Guillaume Dubois (devenu cardinal, lui aussi), compère
jouisseur du Régent Philippe duc d’Orléans.</div>
<div class="western">
<br /></div>
<br />
<div style="text-align: center;">
* * * * *</div>
<br />
<b>Défis.</b> Ce billet répond au défi suivant :<br />
<br />
<ul style="text-align: justify;">
<li><a href="http://minoualu.blogspot.be/2012/06/badinage-et-libertinage-challenge.html" target="_blank">Badinage et libertinage</a> </li>
</ul>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEigtD24LAuKyLYszl5MvsORJkPactSEBDu3AQBijKoTk0biaAtEsfXyHXUyo1lutGsWPy6lw0Ix31WLBfgw4ib3-gnWYA102wdFt_dJBmR_0g5r7uaD6cHjOsGqQ59ejM0fYTdPQHtk4fA/s1600/defin-badinageetlibertinage.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEigtD24LAuKyLYszl5MvsORJkPactSEBDu3AQBijKoTk0biaAtEsfXyHXUyo1lutGsWPy6lw0Ix31WLBfgw4ib3-gnWYA102wdFt_dJBmR_0g5r7uaD6cHjOsGqQ59ejM0fYTdPQHtk4fA/s200/defin-badinageetlibertinage.jpg" width="158" /></a></div>
<br />
<div class="western">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div class="western">
<br /></div>
Monsieur de Chttp://www.blogger.com/profile/00950205606747254517noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-3120465086849309496.post-20129356758001235992013-08-23T22:08:00.001+02:002013-08-23T22:10:45.552+02:00De la frivolité à la folie<div class="western" style="text-align: justify; text-decoration: none;">
<span style="font-size: x-large;"><b>F</b></span>aute d’avoir en
avoir beaucoup entendu parler avant d’en trouver une édition (Tchou Editeur, 1966, non illustrée) à petit prix chez un bouquiniste, j’ignorais que la
trilogie des <b><i>Amours du chevalier de Faublas</i></b> – <i>U</i><i>ne
</i><i>a</i><i>nnée de la vie du chevalier de Faublas</i> (1787 ;
5 parties), <i>Six semaines de la vie du chevalier de Faublas</i>
(1788 ; 8 parties) et <i>Fin des amours du chevalier de Faublas</i>
(1790 ; 6 parties) – se rattachait au genre littéraire dit
libertin.</div>
<div class="western" style="text-decoration: none;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh39a1uIjb0fs_J4vQ5zcwbUg89HA0VkxL1D9is23XmXir-v8D0kqmXxmCqMsyTCCy2lQEN6-E_xK95Gqs5WzlyF1m4GTQW2peVNJKBMrN1RelwITZ2UddVRN8ML76ZY3v8-1Iatryf2ik/s1600/louvetdecouvray-lesamoursduchevalierdefaublas-tchou.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh39a1uIjb0fs_J4vQ5zcwbUg89HA0VkxL1D9is23XmXir-v8D0kqmXxmCqMsyTCCy2lQEN6-E_xK95Gqs5WzlyF1m4GTQW2peVNJKBMrN1RelwITZ2UddVRN8ML76ZY3v8-1Iatryf2ik/s400/louvetdecouvray-lesamoursduchevalierdefaublas-tchou.jpg" width="232" /></a></div>
<div class="western" style="text-decoration: none;">
<br /></div>
<div class="western" style="text-decoration: none;">
</div>
<div class="western" style="text-align: justify; text-decoration: none;">
Plusieurs centaines
de pages plus loin (une édition Gallimard en compte plus de mille),
je ressors de cette aventure née sous la plume de <b>Jean-Baptiste
Louvet, dit Louvet de Couvray</b>, sous le coup d’une sympathique
découverte : une sorte de croisement survolté entre deux
genres littéraires qui naîtront pourtant plus tard, le
roman-feuilleton et le théâtre de vaudeville, croisement lui-même
percuté par des tribulations que n’auraient reniées ni Casanova
ni le chevalier d’Éon. Le tout écrit par un auteur qui est aussi
un homme politique, plutôt « girondin » aux temps
révolutionnaires et même accusateur de Robespierre, ce qui n’est
pas rien en 1792...), et publié de part et d’autre de la fin de
« l’Ancien régime ».</div>
<div class="western" style="text-decoration: none;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgjwnpk7j_g_zftWByLLbl18hZ1WQLrpqvmaLf58zvMLI00DsXDLBgHmlAN7JQaxF02viD3lwbYoUzsjzDpJ2AemtTVMDwYHIv37u1kNuOW8olhBLO6T3QexsrGSr6yPzHb0n0U2MeB48U/s1600/Grav600-me.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgjwnpk7j_g_zftWByLLbl18hZ1WQLrpqvmaLf58zvMLI00DsXDLBgHmlAN7JQaxF02viD3lwbYoUzsjzDpJ2AemtTVMDwYHIv37u1kNuOW8olhBLO6T3QexsrGSr6yPzHb0n0U2MeB48U/s320/Grav600-me.jpg" width="209" /></a></div>
<br />
<br />
<div class="western" style="text-decoration: none;">
</div>
<div class="western" style="text-align: justify; text-decoration: none;">
Il est d’ailleurs
un peu étonnant que ce roman en trois parties ait eu du succès,
pour autant que j’ai pu le lire dans divers articles, aussi bien
avant qu’après le déclenchement de la Révolution, et tant dans
un camp que dans l’autre.</div>
<div class="western" style="text-align: justify; text-decoration: none;">
<br /></div>
<div class="western" style="text-align: justify; text-decoration: none;">
Ce chevalier de
Faublas est un personnage qui attire la sympathie. On sourit de la
voir si naïf, écartelé entre son amour pour une jeune fille bien
sous tous rapports et le tourbillon de tentations féminines qui le
bousculent et auxquelles il ne sait que céder. Il est également
sympathique parce que, contrairement à d’autres « héros »
de romans libertins, il n’est pas celui qui séduit les femmes
parce qu’il les méprise, ou parce qu’il veut leur imposer son
pouvoir, ou parce qu’elles l’aideront à monter les marches
casse-gueule d’un escalier social bancal. D’ailleurs, il n’est
pas vraiment un séducteur ; plutôt un amant opportuniste, qui
profite de ce qui se présente sans penser à demain, ni même à
tout à l’heure. Un libertin picaresque, en quelque sorte.</div>
<div class="western" style="text-decoration: none;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh9Q7wu3yo2otJVZVoVtOPzqJ2jWQHxEnDyKC5kNSz-y2Z8e-rjQ4lz3tKXJZ7tW0f94S7o1xDZD6KN13fC_t_8FE63YoMt6hPyEGbUMGi8C6OLn35sc-63958kYSbGngOiJBe_YILKApQ/s1600/Grav665-me.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh9Q7wu3yo2otJVZVoVtOPzqJ2jWQHxEnDyKC5kNSz-y2Z8e-rjQ4lz3tKXJZ7tW0f94S7o1xDZD6KN13fC_t_8FE63YoMt6hPyEGbUMGi8C6OLn35sc-63958kYSbGngOiJBe_YILKApQ/s320/Grav665-me.jpg" width="204" /></a></div>
<div class="western" style="text-decoration: none;">
<br /></div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
Le ton de ce roman est léger, sans pornographie
prononcée, et avec des scènes qui ne manquent pas de cocasse et me
font penser au théâtre de boulevard (ainsi, lorsque le mari lutine
une servante sur le lit de la chambre, alors que son épouse s’est
cachée dans le placard de ladite chambre avec son amant !).
Passages secrets, lits à ressort, duels, travestissements du
chevalier en femme, amant caché derrière le rideau, liaisons nobles
et ancillaires, enlèvements et libérations, rendez-vous galants
dans les jardins de couvent, relations un tantinet inextricables
entre les protagonistes (je reconnais avoir parfois perdu le fil du
« qui est qui ? »), le plaisir du rythme l’emporte
largement sur le réalisme. C’est comme du Casanova, mais en plus
« gros » !</div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
Si ce ton et ce rythme ne m’ont pas
particulièrement surpris (même si je les associais plutôt, a
priori, à Dumas ou Zevaco, quelques décennies plus tard), ce qui
n’a pas manqué de me surprendre est la présentation des dialogues
sous deux formes : parfois, ils sont portés au fil du texte, et
parfois ils sont présentés comme dans une pièce de théâtre.</div>
<div class="western">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<blockquote class="tr_bq">
<div class="western">
<span style="font-size: x-small;">Le comte est ici, le baron doit y venir ;
s’ils se rencontrent, ils peuvent avoir une explication dont vous
devez redouter les suites. – Vous avez raison ; mais quel
parti prendre ? – Faire dire à M. de Faublas de ne pas venir.
– Ah!Je suis bien aise de le voir et de lui parler. – Cependant,
je prendrai la liberté de vous représenter… </span></div>
</blockquote>
</div>
<br />
<blockquote class="tr_bq">
<div class="western">
<span style="font-size: x-small;"><br /></span>
</div>
<div class="western" style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">LE COMTE, <i>en entrant</i>.</span></div>
<div class="western">
<span style="font-size: x-small;">Où est donc le vicomte ?</span></div>
<div class="western">
<span style="font-size: x-small;"><br /></span>
</div>
<div class="western" style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">LA COMTESSE.</span></div>
<div class="western">
<span style="font-size: x-small;">Chut !</span></div>
<div class="western">
<span style="font-size: x-small;"><br /></span>
</div>
<div class="western" style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">LE COMTE.</span></div>
<div class="western">
<span style="font-size: x-small;">Plaît-il ?</span></div>
<div class="western">
<span style="font-size: x-small;"><br /></span>
</div>
<div class="western" style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">LA COMTESSE.</span></div>
<div class="western">
<span style="font-size: x-small;">Taisez-vous !</span></div>
<div class="western">
<span style="font-size: x-small;"><br /></span>
</div>
<div class="western" style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">LA BARONNE, <i>regardant Mme de Lignolle d’un
air étonné</i>.</span></div>
<div class="western">
<span style="font-size: x-small;">Est-ce que je vous dérange, comtesse ?</span></div>
<div class="western">
<span style="font-size: x-small;"><br /></span>
</div>
<div class="western" style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">LA COMTESSE.</span></div>
<div class="western">
<span style="font-size: x-small;">Point du tout. </span></div>
</blockquote>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
Comparaison n’est pas raison, mais cette
présentation si spécifique de quelques dialogues me fait penser aux
longues scènes sans paroles, mais soutenues musicalement, dans les
westerns de Sergio Leone, avant que les colts ne crachent leur déluge
de plomb, ou les ralentis dans certains films de John Woo. Ces
dialogues théâtralisés suspendent, ralentissement, momentanément
le fil du récit, et ils n’en prennent que plus d’importance.</div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiIZV2FCjTBk__BfuuUiSkfgi5-nRG6O1OsrQQ_tEbmEw-3JCVrAGtjsksY9fXrD83l66Qa-DG6HYCgIbfe_w9MRb9RfIgOaUj9SiEAE7kzhRPxxBzganr63V8UMiuqvEEtZRdwezeWqNk/s1600/louvetdecouvray-lesamoursduchevalierdefaublas-folio.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiIZV2FCjTBk__BfuuUiSkfgi5-nRG6O1OsrQQ_tEbmEw-3JCVrAGtjsksY9fXrD83l66Qa-DG6HYCgIbfe_w9MRb9RfIgOaUj9SiEAE7kzhRPxxBzganr63V8UMiuqvEEtZRdwezeWqNk/s320/louvetdecouvray-lesamoursduchevalierdefaublas-folio.jpg" width="191" /></a></div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
Incapable de se séparer de ses amantes –
contrairement aux libertins cyniques, qui se débarrasse de l’une
pour profiter de l’autre –, Faublas se prend lui-même dans une
toile où il s’épuise à passer de l’une à l’autre, sans
provoquer la salvatrice rupture. Et, malgré la légèreté générale
du ton des aventures, la gravité n’est pas loin :
l’insouciance se heurte aux conventions sociales, la séduction à
l’inégalité des sexes, l’excès des sens à la perte de
l’esprit.</div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
La troisième partie s’achève sur une vingtaine
de pages d’échanges de correspondance entre quelques personnages
de premier plan, clin d’œil à ce genre bien en vogue qu’était
le roman épistolaire, et au plus célèbre des romans épistolaires
libertins, <i>Les liaisons dangereuses</i>. Mais ces lettres
échangées, comme un commentaire en voix off pour l’épilogue d’un
film, induisent une nouvelle distance : alors que le reste du
roman est un récit par le chevalier à la première personne, cette
correspondance donne la parole aux principaux protagonistes : on
y apprend que Faublas a été interné « dans une maison de
Picpus, où l’on traite les insensés », puis les épisodes
qui suivront, jusqu’à son exil en Pologne.</div>
<div class="western">
<br /></div>
<blockquote class="tr_bq">
<div class="western" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: x-small;">Mais non, Sophie me reste. Loin de me
plaindre, enviez mon sort, et dites seulement que pour les hommes
ardents et sensibles, abandonnés dans leur première jeunesse aux
orages des passions, il n’y a plus jamais de parfait bonheur sur la
terre.</span></div>
<div class="western">
<span style="font-size: x-small;"><br /></span>
</div>
<div align="CENTER" class="western">
<span style="font-size: x-small;">FIN </span></div>
</blockquote>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiO5xLC0tfhQBQjgz7zHeqn0JHczFI65VtZdCezwgWU4qo6Ul9lHvgPE88ORnzGrVrmGQ1xL9kfRq3rQgFgyGebE4md_tO6AMzGA5jAyLVAh3HG3u8JQaHdPmxXE-Kvac6E-sPjMyYpVlQ/s1600/Grav610-me.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiO5xLC0tfhQBQjgz7zHeqn0JHczFI65VtZdCezwgWU4qo6Ul9lHvgPE88ORnzGrVrmGQ1xL9kfRq3rQgFgyGebE4md_tO6AMzGA5jAyLVAh3HG3u8JQaHdPmxXE-Kvac6E-sPjMyYpVlQ/s320/Grav610-me.jpg" width="204" /></a></div>
<br />
<div class="western">
<br /></div>
<br />
<div style="text-align: center;">
* * * * *</div>
<br />
<b>Défis.</b> Ce billet répond au défi suivant :<br />
<br />
<ul style="text-align: justify;">
<li><a href="http://minoualu.blogspot.be/2012/06/badinage-et-libertinage-challenge.html" target="_blank">Badinage et libertinage</a> </li>
</ul>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEigtD24LAuKyLYszl5MvsORJkPactSEBDu3AQBijKoTk0biaAtEsfXyHXUyo1lutGsWPy6lw0Ix31WLBfgw4ib3-gnWYA102wdFt_dJBmR_0g5r7uaD6cHjOsGqQ59ejM0fYTdPQHtk4fA/s1600/defin-badinageetlibertinage.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEigtD24LAuKyLYszl5MvsORJkPactSEBDu3AQBijKoTk0biaAtEsfXyHXUyo1lutGsWPy6lw0Ix31WLBfgw4ib3-gnWYA102wdFt_dJBmR_0g5r7uaD6cHjOsGqQ59ejM0fYTdPQHtk4fA/s200/defin-badinageetlibertinage.jpg" width="158" /></a></div>
<br />
<div class="western">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
Monsieur de Chttp://www.blogger.com/profile/00950205606747254517noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-3120465086849309496.post-14057333858661185332013-08-23T13:21:00.002+02:002013-08-23T13:33:30.215+02:00On (ne) dirait (plus) le Sud<div class="western" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: x-large;"><b>U</b></span>n auteur victime de dictature (il a connu les
geôles de Pinochet puis l’exil), accompagné d’un photographe
qui sera, lui, victime de crétinerie (ces crétins qui ont jeté à
la poubelle, en octobre 2012, toutes ses archives photographiques
entreposées dans des locaux du journal <i>Le Monde</i><span style="font-style: normal;">,
</span><span style="font-style: normal;">soit près de 50.000 images
représentant 27 ans de travail</span>), voilà le duo dans les pas
duquel j’ai mis mes pas, direction le Sud.</div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
<b><span style="font-weight: normal;">Le
parcours de </span></b><b>Luis Sepúlveda</b><b><span style="font-weight: normal;">
</span></b><b><span style="font-weight: normal;">ne s’englue
pas dans la monotonie : militant communiste, peine de prison
commuée en exil supposé vers la Suède mais transformé par lui en
voyage clandestin dans toute l’Amérique du Sud, combattant dans
une brigade internationale sandiniste au Nicaragua, fondateur d’une
troupe de théâtre, militant des droits de l’homme, défenseur des
peuples premiers, reporter, auteur, </span></b><b><span style="font-weight: normal;">figure
chilienne des lettres installée dans les Asturies espagnoles.</span></b></div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
<b><b>Daniel Mordzinski</b></b><b><span style="font-weight: normal;">,
photographe natif de Buenos Aires </span></b><b><span style="font-weight: normal;">et
lié de cœur à Paris</span></b><b><span style="font-weight: normal;">,
</span></b><b><span style="font-weight: normal;">portraitiste
d’écrivains, travaille, selon ses propres mots, « depuis
plus de trente ans à un </span></b><b><span style="font-weight: normal;">ambitieux</span></b><b><span style="font-weight: normal;">
« atlas humain » de la littérature ibéro</span></b><b><span style="font-weight: normal;">-</span></b><b><span style="font-weight: normal;">américaine ».</span></b></div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjPkieZOG66yG3vTIl6OpaB5HHB9zYR9lWAdQKZ3eHJXcNLAKCz_NquUZzq_eRYVXCUrjEGQZ1cs65Gn_mR-u1Z-JFbOyEzY0fI-V9yso1RaF5B2pbmrt1GKUJ_MNPezkvm_7tY8F_QyqQ/s1600/LuisSep%C3%BAlvedaDMordzinski.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjPkieZOG66yG3vTIl6OpaB5HHB9zYR9lWAdQKZ3eHJXcNLAKCz_NquUZzq_eRYVXCUrjEGQZ1cs65Gn_mR-u1Z-JFbOyEzY0fI-V9yso1RaF5B2pbmrt1GKUJ_MNPezkvm_7tY8F_QyqQ/s1600/LuisSep%C3%BAlvedaDMordzinski.jpg" /></a></div>
<br />
<br />
<div class="western" style="text-align: justify;">
<b><span style="font-weight: normal;">Ce duo
avait déjà collaboré, l’un aux textes, l’autre aux images, à
l’occasion de divers reportages. Mais je méconnaissais l’œuvre
de l’auteur, et étais peu familier de celle du photographe. </span></b><b><span style="font-weight: normal;">Le
lancement récent </span></b><b><span style="font-weight: normal;">(avril
2013) </span></b><b><span style="font-weight: normal;">de la
collection « </span></b><b><span style="font-weight: normal;">Aventure »,
aux éditions Points, sous la direction littéraire de Patrice
Franceschi,</span></b><b><span style="font-weight: normal;">
a fait le larron : n</span></b><b><span style="font-weight: normal;">ous
voilà donc partis tous trois vers le Sud : eux deux, et moi en
passager semi-clandestin, lecteur de </span></b><b><i><b>Dernières
nouvelles du Sud</b></i></b><b><span style="font-weight: normal;">
(EAN : 9782757833735)</span></b><b><span style="font-weight: normal;">,
</span></b><b><span style="font-weight: normal;">une des
premières publications de cette nouvelle collection.</span></b></div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhW7MJl7xrftIz8Vfde8Jn7cNLP29OhKAqR_IYiq787RK1bnKMrEEKlkK_OKGOACZK5106AOQCiK6TvD5KKSzPRTzWgu66GzsnDbZuGiJHj34H1QQpnqcSIJlf2n_LyYJwXXHIS2BfvBcM/s1600/sepulveda-mordzinski-derniersnouvellesdusud-points.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhW7MJl7xrftIz8Vfde8Jn7cNLP29OhKAqR_IYiq787RK1bnKMrEEKlkK_OKGOACZK5106AOQCiK6TvD5KKSzPRTzWgu66GzsnDbZuGiJHj34H1QQpnqcSIJlf2n_LyYJwXXHIS2BfvBcM/s400/sepulveda-mordzinski-derniersnouvellesdusud-points.jpg" width="241" /></a></div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="western">
<b><span style="font-weight: normal;"></span></b></div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
<b><span style="font-weight: normal;">Ligne
</span></b><b><span style="font-weight: normal;">symbolique
</span></b><b><span style="font-weight: normal;">de départ
</span></b><b><span style="font-weight: normal;">géographique
</span></b><b><span style="font-weight: normal;">du périple,
le parallèle de 42° de latitude sud. </span></b><b><span style="font-weight: normal;">Pour
un départ terrestre, il ne faut pas trop se tromper ; si vous
prenez un globe ou un planisphère et que vous suivez du regard ou du
doigt cette parallèle, vous ne croiserez pas beaucoup de terre :
pointe sud de l’Australie, mi-hauteur de la Nouvelle-Zélande, et
un bout de Chili et d’Argentine. A peu de choses près, c’est
tout.</span></b></div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
<b><span style="font-weight: normal;">Ligne de
départ temporelle : 1996. </span></b><b><span style="font-weight: normal;">Une
poignée d’années plus tôt, le ministre argentin de l’économie,
Domingo Cavallo a introduit le système de convertibilité du peso, à
un taux de change garanti d’un peso pour un dollar. L’inflation
est sensiblement freinée </span></b><b><span style="font-weight: normal;">(elle
dépassait 5000 % en 1989 !)</span></b><b><span style="font-weight: normal;">.
</span></b><b><span style="font-weight: normal;">Dans les
années qui suivent, le gouvernement se lance dans un programme
ambitieux de </span></b><b><span style="font-weight: normal;">néo</span></b><b><span style="font-weight: normal;">libéralis</span></b><b><span style="font-weight: normal;">me</span></b><b><span style="font-weight: normal;">
et dérégulation, allégeant les barrières douanières et
privatisant à tout crin dans les secteurs du pétrole, de l’énergie,
des télécommunications, des transports, etc. </span></b><b><span style="font-weight: normal;">Les
marchés financiers argentins sont affectés par la crise du peso
mexicain de 1995, l’économie chancelle, l’Argentine emprunte
massivement. </span></b><b><span style="font-weight: normal;">Le
pays se désindustrialise, le chômage, la pré</span></b><b><span style="font-weight: normal;">c</span></b><b><span style="font-weight: normal;">arité
de l’emploi et la pauvreté augmente. </span></b><b><span style="font-weight: normal;">Les
coups de boutoir des crises financières asiatique (1997) et
brésilienne (1998) n</span></b><b><span style="font-weight: normal;">e
l</span></b><b><span style="font-weight: normal;">’ont pas
encore </span></b><b><span style="font-weight: normal;">mise
KO</span></b><b><span style="font-weight: normal;">, mais</span></b><b><span style="font-weight: normal;">
l’Argentine </span></b><b><span style="font-weight: normal;">de
1996 est déjà un grand malade.</span></b></div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
<b><span style="font-weight: normal;">Le
voyage a failli ne pas partir. Le premier chapitre du livre est
consternant : il se révèle quasiment impossible de trouver, à
Buenos Aires, comment prendre le train pour se rendre en Patagonie.
</span></b><b><span style="font-weight: normal;">Dans un cauchemar kafakïen, Sepúlveda
</span></b><b><span style="font-weight: normal;">est renvoyé
de bureau minable en immeuble presque désaffecté, par des gens qui
sont, pour certains, déboussolés et, pour d’autres, </span></b><b><span style="font-weight: normal;">totalement
détachés, chacun réagissant à sa manière au torpillage des
chemins de fer publics.</span></b></div>
<div class="western">
</div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg5LFPKwbGVigbbtf9rDkGe8Kk9UP92HDBXjCiaX00liTIUAU2dI4xfZpkP5Ic9qS6n28mwpXYcIIIR0CLL80RlQEMZqhaMfpC63aCk6QAuICJBYdyVnq23dn9wp5fFvdv4U3DozKxonuI/s1600/sepulveda-mordzinski-derniersnouvellesdusud-points-metailie.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg5LFPKwbGVigbbtf9rDkGe8Kk9UP92HDBXjCiaX00liTIUAU2dI4xfZpkP5Ic9qS6n28mwpXYcIIIR0CLL80RlQEMZqhaMfpC63aCk6QAuICJBYdyVnq23dn9wp5fFvdv4U3DozKxonuI/s320/sepulveda-mordzinski-derniersnouvellesdusud-points-metailie.png" width="203" /></a></div>
<div class="western">
</div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
<b><span style="font-weight: normal;">L</span></b><b><span style="font-weight: normal;">e
voyage de Sepúlveda et Mordzinski est une rencontre avec la
Patagonie de 1996, </span></b><b><span style="font-weight: normal;">Patagonie
dont le 42° Sud est à peu près la limite septentrionale et le cap
Horn la pointe Sud</span></b><b><span style="font-weight: normal;">.</span></b></div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
<b><span style="font-weight: normal;">Une
rencontre physique, avec un territoire </span></b><b><span style="font-weight: normal;">vaste
(2 fois la superficie de la France), souvent rude (le climat y est
océanique froid en majorité, et semi-aride ou aride dans certains
secteurs). </span></b><b><span style="font-weight: normal;">Un
pays à parcourir en train (et ce n’est pas une mince affaire,
depuis que leur privatisation a mis les chemins de fer argentins à
genoux) </span></b><b><span style="font-weight: normal;">ou</span></b><b><span style="font-weight: normal;">
en voiture tout-terrain, </span></b><b><span style="font-weight: normal;">à
survoler </span></b><b><span style="font-weight: normal;">dans
un a</span></b><b><span style="font-weight: normal;">vion
</span></b><b><span style="font-weight: normal;">d’un
autre temps, à fouler à pied pour mieux le ressentir.</span></b></div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
<b><span style="font-weight: normal;">Une
rencontre humaine, surtout. </span></b><b><span style="font-weight: normal;">Une
rencontre faite de rencontres, avec des gens qui deviennent les
personnages </span></b><b><span style="font-weight: normal;">d’une
pièce de théâtre dont on se demande jusqu’à quand vont tenir
les décors et </span></b><b><span style="font-weight: normal;">ce
qui se passera si le rideau tombe.</span></b></div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
<b><span style="font-weight: normal;">Comme
dans d’autres « récits de voyage » sur lesquels j’ai
publié des billets (<a href="http://mesdefislitteraires.blogspot.fr/2013/08/tout-autour-de-la-terre-seul-ou-pas.html" target="_blank">la circumnavigation de Joshua Slocum</a>, <a href="http://mesdefislitteraires.blogspot.fr/2013/08/le-lion-volant.html" target="_blank">le périple aérien de Joseph Kessel de Toulouse à Dakar</a>), </span></b><b><span style="font-weight: normal;">les
rencontres avec ces gens prennent bien plus d’importance que les
aspects « techniques » du voyage, les difficultés de
l’orientation, le franchissement des terrains difficiles, etc.</span></b></div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
<b><span style="font-weight: normal;">Alors,
ces Dernières nouvelles du Sud, plutôt « mosaïque de
rencontres » que « récit de voyage » ? </span></b><b><span style="font-weight: normal;">Oui,
indubitablement, </span></b><b><span style="font-weight: normal;">si
l’on s’en tient aux seuls mots de </span></b><b><span style="font-weight: normal;">Sepúlveda.
</span></b><b><span style="font-weight: normal;">Mais les
photos de </span></b><b><span style="font-weight: normal;">Mordzinski
</span></b><b><span style="font-weight: normal;">(prises
avec un Leica M6, un Canon F1, et un Polaroid pour les essais –</span></b><b><span style="font-weight: normal;">
un ensemble que ce photographe appelle son « armement
conventionnel »</span></b><b><span style="font-weight: normal;">)
</span></b><b><span style="font-weight: normal;">apportent
ce regard supplémentaire, tant sur les lieux que sur les gens.
</span></b><b><span style="font-weight: normal;">Certaines
images – les portraits en particulier – sont des échos directs
aux mots de l’auteur, </span></b><b><span style="font-weight: normal;">mais
d’autres </span></b><b><span style="font-weight: normal;">sont
un apport plus « personnel » du photographe. </span></b><b><span style="font-weight: normal;">Le
noir et blanc, dont on sait qu’il se prête bien au portrait
intense, surtout pour des visages marqués par la vie, traduit bien,
aussi, la force des paysages patagoniens. Un petit regret : le
format de poche </span></b><b><span style="font-weight: normal;">ne
rend pas assez bien hommage à ces images, qui s’y retrouvent à
l’étroit.</span></b></div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgVvCubyV8ooOk3PODiJouX2GZ0g8HqbqDPEK2kWYUkDH-6wMEttRg7nHSP6D-92mwFN6i7o7VnbxAYQ2xENL3PB45M34_QvEQrK5_F4P5J1Ej984R0Q_FucNZ1u_Z-5OB3idVfFp7aN9c/s1600/mordzinski-ultimasnoticiasdelsur.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="263" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgVvCubyV8ooOk3PODiJouX2GZ0g8HqbqDPEK2kWYUkDH-6wMEttRg7nHSP6D-92mwFN6i7o7VnbxAYQ2xENL3PB45M34_QvEQrK5_F4P5J1Ej984R0Q_FucNZ1u_Z-5OB3idVfFp7aN9c/s400/mordzinski-ultimasnoticiasdelsur.jpeg" width="400" /></a></div>
<div class="western">
</div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
<b><span style="font-weight: normal;">Ces
portraits, en mots et en images, ces anecdotes, sont touchants et
ambivalents. Ils nous parlent de gens d’aujourd’hui, de temps
passés </span></b><b><span style="font-weight: normal;">(pas
toujours meilleurs), et de temps à venir </span></b><b><span style="font-weight: normal;">(dont
ils se demandent à quel point ils seront pires). </span></b><b><span style="font-weight: normal;">Ce
qui frappe, c’est la simplicité de ces gens rencontrés, qu’ils
soient en Patagonie par choix d’y rester ou par impossibilité
d’aller ailleurs. </span></b><b><span style="font-weight: normal;">Ce
qui frappe, c’est que pour certains, il semble que le monde
« extérieur » ne changera rien à leur vie, alors que
pour d’autres, </span></b><b><span style="font-weight: normal;">l’intrusion
de flots d’argent </span></b><b><span style="font-weight: normal;">est
une lame de fond qui peut emporter leur univers un peu intemporel.
</span></b><b><span style="font-weight: normal;">Mais chacun
a ses satisfactions : une vieille dame dont les mains ont le
pouvoir de guérir les gens et de faire pousser les fleurs sur les
tiges que l’on croyait mortes ; </span></b><b><span style="font-weight: normal;">des
cheminots qui se rebellent contre un groupe d’États-uniens pleins
de morgue qui ont « chartérisé » le dernier train </span></b><b><span style="font-weight: normal;">de
Patagonie</span></b><b><span style="font-weight: normal;">
pour leur usage exclusif et lancent leur locomotive </span></b><b><span style="font-weight: normal;">à
vapeur </span></b><b><span style="font-weight: normal;">sur
les rails d’</span></b><b><span style="font-weight: normal;">une
temporaire – mais grisante – l</span></b><b><span style="font-weight: normal;">iberté ;
</span></b><b><span style="font-weight: normal;">un luthier
qui cherche, au milieu de nulle part (du moins le lecteur le
croit-il), du bois pour fabriquer un violon.</span></b></div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhlkylwLUVv0MVS3vH4KB1HZmCSn3eVfylQKnYNqqH-h3GTkYBnu8bATSjLXZzThyRAJoN419afL0GTs-0P5E0Q5AxCg4IdCgtDCokAchSbl7j69KfGin9PKcdau2wLdmcZsGP4JGr6AeQ/s1600/sepulveda-mordzinski-ultimasnoticiasdelsur.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhlkylwLUVv0MVS3vH4KB1HZmCSn3eVfylQKnYNqqH-h3GTkYBnu8bATSjLXZzThyRAJoN419afL0GTs-0P5E0Q5AxCg4IdCgtDCokAchSbl7j69KfGin9PKcdau2wLdmcZsGP4JGr6AeQ/s320/sepulveda-mordzinski-ultimasnoticiasdelsur.jpg" width="193" /></a></div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="western">
<b><span style="font-weight: normal;"></span></b></div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
<b><span style="font-weight: normal;">Bercé</span></b><b><span style="font-weight: normal;">es</span></b><b><span style="font-weight: normal;">
de mélancolie comme sur un air de tango, </span></b><b><span style="font-weight: normal;">parfois
teintées de nostalgie d’un temps qui ne reviendra pas, assurément
marquées d’inquiétude, </span></b><b><span style="font-weight: normal;">quelques
fois tragi-comiques </span></b><b><span style="font-weight: normal;">ou
portées par la colère, </span></b><b><span style="font-weight: normal;">ces
</span></b><b><i><span style="font-weight: normal;">Dernières
nouvelles du Sud</span></i></b><b><span style="font-weight: normal;">,
</span></b><b><span style="font-weight: normal;">douces-amères,
</span></b><b><span style="font-weight: normal;">sans
prétendre donner des « leçons de vie », m’ont tout de
même amen</span></b><b><span style="font-weight: normal;">é</span></b><b><span style="font-weight: normal;">
à réfléchir sur un certain sens de la vie, la mienne et – au
risque de passer pour présomptueux ou béatement idéaliste – sur
celle du monde.</span></b></div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="western" style="text-align: center;">
* * * * *</div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="western">
En complément :</div>
<ul>
<li><b><span style="font-weight: normal;"><a href="http://www.dailymotion.com/video/xqbh2r_presentation-dernieres-nouvelles-du-sud-par-luis-sepulveda-et-daniel-mordzinski_travel" target="_blank">des photos</a> de <i>Dernières Nouvelles du Sud</i>, présentées par les éditions
Métailié<b> ;</b></span></b></li>
<li><a href="http://www.youtube.com/watch?v=wrxvSRMLfm0" target="_blank">une interview</a> de Luis Sepúlveda à propos de <b><span style="font-weight: normal;"><i>Dernières Nouvelles du Sud</i></span></b>, par <a href="http://www.passion-bouquins.com/" target="_blank">le blog littéraire alternatif Passion Bouquins</a>.</li>
</ul>
<br />
<br />
<div style="text-align: center;">
* * * * *</div>
<br />
<b>Défi.</b> Ce billet répond au défi suivant :<br />
<br />
<ul style="text-align: justify;">
<li><a href="http://www.lespassionsdechinouk.com/challenges/challenge-recit-de-voyage" target="_blank">Récit de voyage </a></li>
</ul>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEibjLF08x7HM2VUTYh5QKa0gOVUUx8JsMwtBUOMW4m3ES5YBSJMjUY9EbAIJwFwv-tDuxfTZVy8qW-ZiTnPzBCfmtmh7l3zswIkFqoSQyF_0We6LesPoOtbriqILC2iPjMrP_CPILJDMI8/s1600/defi-recitdevoyage.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEibjLF08x7HM2VUTYh5QKa0gOVUUx8JsMwtBUOMW4m3ES5YBSJMjUY9EbAIJwFwv-tDuxfTZVy8qW-ZiTnPzBCfmtmh7l3zswIkFqoSQyF_0We6LesPoOtbriqILC2iPjMrP_CPILJDMI8/s1600/defi-recitdevoyage.jpg" /></a></div>
<br />
<div class="western">
<br /></div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="western">
<br /></div>
Monsieur de Chttp://www.blogger.com/profile/00950205606747254517noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3120465086849309496.post-30351590442432705292013-08-22T11:52:00.003+02:002013-08-22T11:52:35.962+02:00Le lion volant
<div class="western" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: x-large;"><b>J</b></span>e crois me souvenir que <i>Les cavaliers</i>
(1967) a été ma découverte de <b>Joseph Kessel</b>. Ou <i>Le lion</i><span style="font-style: normal;">
</span><span style="font-style: normal;">(1958)</span>. En tout cas,
je les ai lus dans un intervalle de temps très proche.</div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
Mais ce n’est que très récemment que j’ai lu
son <i><b>Vent de sable</b></i> (Les Éditions de France, 1929), un
de ses premiers livres. Attiré par la couverture de l’édition
poche (éditions Gallimard, collection Folio, 1997, ISBN
9782070403455), j’ai voulu découvrir ce témoignage, par la plume
pas encore au sommet de son art d’un Kessel qui m’envoûtait dans
ses romans.</div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjqLMB9GghBc-iJWLjbGtAPNZHwtyV0f0DzhqxlU_0Pchv6EcIE1Kl3cIZzZISPVRcxuFjyriWval1cwP48KXC-hywGa9nelCXNXzzzAi4YWdS2wLoiEkawNok-ngmZiYRWwbGEuXTsyYI/s1600/kessel-ventdesable.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjqLMB9GghBc-iJWLjbGtAPNZHwtyV0f0DzhqxlU_0Pchv6EcIE1Kl3cIZzZISPVRcxuFjyriWval1cwP48KXC-hywGa9nelCXNXzzzAi4YWdS2wLoiEkawNok-ngmZiYRWwbGEuXTsyYI/s640/kessel-ventdesable.jpg" width="385" /></a></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
Dans ces années d’après-guerre, des pionniers,
« fous » aux yeux de certains et « admirables
pionniers » aux yeux d’autres, entreprennent de fonder des
lignes aériennes pour le transport du courrier. Des entrepreneurs
comme Pierre-Georges Latécoère, des pilotes comme Jean-Mermoz,
Antoine de Saint-Exupéry, Henri Guillaumet, en écrivent les
premières pages audacieuses et héroïques.</div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg75lUu4x7k_WR9jaRIy-kRGd4teOlhGt9AJCc3qLKSy6FZL_cGDYCcR7jo_wQWaXCTPde9K7KzZX_se2TG032VmLrp-8N8r5t4IZkh1EePZHFhDiLko4UX2zVhMeGywde5nJQSkM32oX4/s1600/Timbre_Latecoere-b7239.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="235" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg75lUu4x7k_WR9jaRIy-kRGd4teOlhGt9AJCc3qLKSy6FZL_cGDYCcR7jo_wQWaXCTPde9K7KzZX_se2TG032VmLrp-8N8r5t4IZkh1EePZHFhDiLko4UX2zVhMeGywde5nJQSkM32oX4/s320/Timbre_Latecoere-b7239.jpg" width="320" /></a></div>
<br />
<div class="western" style="text-align: justify;">
Latécoère fonde la Compagnie générale
d’entreprises aéronautiques, qui relie Toulouse à Rabat au Maroc
en 1919, puis Casablanca, et plus tard Casablanca à Dakar au
Sénégal.</div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEinUzw6eVbQbQ4xs9g57EzfB8P9YvXZdHyCXmrEfBDZAYSJf86djSyudg4UACFOXzUEa_zS67NvwopUfjBv0VXst3TJiMmWVmE447GRnGgqd14a4QWYbZvSKwMHnzXiStXxu6GcfL1PNTo/s1600/latecoere_la_ligne.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEinUzw6eVbQbQ4xs9g57EzfB8P9YvXZdHyCXmrEfBDZAYSJf86djSyudg4UACFOXzUEa_zS67NvwopUfjBv0VXst3TJiMmWVmE447GRnGgqd14a4QWYbZvSKwMHnzXiStXxu6GcfL1PNTo/s320/latecoere_la_ligne.jpg" width="230" /></a></div>
<div class="western">
</div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
Toulouse-Casablanca-Dakar, voilà le parcours de
ce <i>Vent de sable</i><span style="font-style: normal;">. </span><span style="font-style: normal;">Un
parcours qu’effectue Joseph Kessel avec comme </span>pilote Émile
« Mimile » Lécrivain (1897-1929), rien moins que le plus
ancien pilote de cette ligne, qu’il a officiellement ouverte avec
un premier vol commercial le 1<sup>er</sup> juin 1925.</div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgl4wMTtY4GCOXqlhpumo97ywcEhWCO8kQDQd6_yGnxCijYGEPZGkjiiukkQU2F07wrV75TkmqyCzC_k01cDFM09RUPZaUi3SICybuZPzk5Y1PXjpNV_8HRKIIvae9c0QW-FuovayWJIZ0/s1600/Lignes_Aeropostale_nord.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="214" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgl4wMTtY4GCOXqlhpumo97ywcEhWCO8kQDQd6_yGnxCijYGEPZGkjiiukkQU2F07wrV75TkmqyCzC_k01cDFM09RUPZaUi3SICybuZPzk5Y1PXjpNV_8HRKIIvae9c0QW-FuovayWJIZ0/s320/Lignes_Aeropostale_nord.jpg" width="320" /></a></div>
<br />
<div class="western">
</div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
Kessel a contribué à faire connaître du grand
public cette aventure naissante du courrier postal aérien en
racontant la captivité puis la libération du pilote Marcel Reine et
de l’ingénieur Édouard Serre, capturés en juin 1928 par des
Maures de la tribu « nsoumise » des R’Guibat, après que leur avion
avait heurté une dune et réduits en esclavage pendant quatre mois.</div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
Sur proposition de Reine et Serre, Kessel obtient
de Didier Daurat, chef d’exploitation de cette ligne,
l’autorisation de faire un vol Toulouse-Casablanca-Dakar comme
passager, ce qui, à l’époque, ne se faisait pas. Un vol en
compagnie d’Édouard Serre.</div>
<div class="western">
<br /></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjUbpPoq895MrCbVe8Prt5cx9ztlG1BGV4KD_TRGvH0zwvw2eeU0dX3uJOSTqsJQmhytcomPYfa-0X-GZ5MuOwBAmg0vSi6V13f6fQNfL8giXQ4_AUiArAugbLBcTy1qEESdcsPs4nTF3M/s1600/Latecoere-26-3.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="214" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjUbpPoq895MrCbVe8Prt5cx9ztlG1BGV4KD_TRGvH0zwvw2eeU0dX3uJOSTqsJQmhytcomPYfa-0X-GZ5MuOwBAmg0vSi6V13f6fQNfL8giXQ4_AUiArAugbLBcTy1qEESdcsPs4nTF3M/s320/Latecoere-26-3.jpg" width="320" /></a></div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="western">
<i>Vent de sable</i>, ce n’est donc pas encore
le Kessel grand romancier, mais déjà le Kessel voyageur et
reporter.</div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="western">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhjzJRkWB7LHdnhjA9UXxBELbDQRaqzmpwt4JHiYEzzYQQgldiOY1TzYjJX_BsLgOJti2DVyGQ3xpmL-I-8tpmp32Sz5e6xM42PwGZYVMW004AayW74M5IEugIRshhdFx3X78htVZC9uAY/s1600/kessel2.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhjzJRkWB7LHdnhjA9UXxBELbDQRaqzmpwt4JHiYEzzYQQgldiOY1TzYjJX_BsLgOJti2DVyGQ3xpmL-I-8tpmp32Sz5e6xM42PwGZYVMW004AayW74M5IEugIRshhdFx3X78htVZC9uAY/s1600/kessel2.jpg" /></a></div>
<div class="western">
</div>
<br /><div class="western" style="text-align: justify;">
Et ce récit de voyage en avion aurait été ennuyeux, s’il
s’était concentré sur le vol, le bruit du moteur, les odeurs
d’huile, les incertitudes de la navigation, la crainte des Maures
hostiles qui rançonnent les aviateurs obligés de se poser en
catastrophe. Ici, cependant, le lecteur est entraîné dans d’autres
scènes, celles des escales et des rencontres humaines auxquelles
elles sont propices.</div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
Certes, il y a le désert, qui les menace et les
envoûte en même temps. Certes, il y a les tempêtes de sable et les
nuits noires.</div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
Mais il y a surtout cette chaîne humaine,
pilotes, mécaniciens, opérateurs de TSF (qui, même si elle est
« sans fil », constitue un fil ténu liant les équipages
volants aux stations au sol) et autre personnel au sol comme les
interprètes, chaque maillon tendu vers une exigence première,
quasiment obsédante : le transport du courrier et sa livraison
à l’heure. A notre époque où nous acceptions que notre courrier
n’arrive, à quelques kilomètres de chez nous, que deux ou trois
jours après l’avoir posté (nette régression par rapport au
« J+1 » presque systématique assuré il y a quelques
années), il n’est pas facile de concevoir que ces pilotes étaient
tellement investis dans cette mission qu’ils l’accomplissaient au
risque de leur sécurité, au péril de leur vie parfois.</div>
<div class="western">
<br /></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj1cUcaQdJEmunkHjOVGKmp200FOxIuSy1mh1w29rqpS_VFJ6jBQS1asgV0GEJaZHvbvRo7stx_W_Ne7Fmvhs9GEegW6cKjFghP1RfPTRVRPs8l81yJh9iI9BLOo49DXWrfuggSu8ARCJI/s1600/latecoere26.JPG" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="195" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj1cUcaQdJEmunkHjOVGKmp200FOxIuSy1mh1w29rqpS_VFJ6jBQS1asgV0GEJaZHvbvRo7stx_W_Ne7Fmvhs9GEegW6cKjFghP1RfPTRVRPs8l81yJh9iI9BLOo49DXWrfuggSu8ARCJI/s320/latecoere26.JPG" width="320" /></a></div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
Il y a aussi les ambiances de ces escales, de ces
oasis non pour chameliers mais pour aviateurs, les locaux techniques
de la compagnie, les cabarets de Casablanca (comme celui dans lequel
Rick Blaine incarné par Humphrey Bogart traînera son chapeau et son
regard brillant, quelques années plus tard, dans le film de Michael
Curtiz), les relations parfois difficiles avec les autorités et
garnisons espagnoles dans ce Sahara occidental âprement disputé.</div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEie-hknhd88PUu5kKNE0mg2fSTU-gmu7k8mKmZB9xlcRihojrlYz2M3VsLqpnrwxwhyphenhyphen7b-SEWn-U-J5ffHJoVXgw8AOc-6l0Qk98PI-B82Ug6Nr2O2ebiP2z9McpaTn61n2HWsce8PZ1f8/s1600/Carte-de-la-ligne-Casa-Dakar.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEie-hknhd88PUu5kKNE0mg2fSTU-gmu7k8mKmZB9xlcRihojrlYz2M3VsLqpnrwxwhyphenhyphen7b-SEWn-U-J5ffHJoVXgw8AOc-6l0Qk98PI-B82Ug6Nr2O2ebiP2z9McpaTn61n2HWsce8PZ1f8/s320/Carte-de-la-ligne-Casa-Dakar.jpg" width="241" /></a></div>
<div class="western">
</div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
Le récit de Joseph Kessel prend une dimension
particulière quand on sait que lors du vol qui a suivi ce voyage de
Kessel, Émile Lécrivain et son radiotélégraphiste Pierre Ducaud
disparaissent en vol, après avoir survolé Mazagan au Maroc, lors
d’une liaison Agadir-Casablanca (31 janvier 1929). L’épave de
leur Latécoère 26 est retrouvée le 2 février, et la mer rejette
un corps (celui de Lécrivain ?) le 23 février, sur le rivage
marocain entre Mazagan et Casablanca [<a href="http://www.air-journal.fr/2012-02-23-le-23-fevrier-1929-dans-le-ciel-le-corps-de-lecrivain-retrouve-543986.html" target="_blank">source</a>].</div>
<div class="western">
<span style="color: blue;"><i></i></span></div>
<div class="western">
<br />
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjl5VtsjdxNK1ANLHQIRJIAUPHA6c44c98hsUbyZXyezk5QC5qE7hh0u8b4qe0Di5mE1F6c7IP2Ce4dbfBQug7-MYIoELhMGwaCNjr7O1hpcYYMrpEvnkgAQubK00sajz82CiruPGyweJo/s1600/lecrivain.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjl5VtsjdxNK1ANLHQIRJIAUPHA6c44c98hsUbyZXyezk5QC5qE7hh0u8b4qe0Di5mE1F6c7IP2Ce4dbfBQug7-MYIoELhMGwaCNjr7O1hpcYYMrpEvnkgAQubK00sajz82CiruPGyweJo/s1600/lecrivain.jpg" /></a></div>
<div class="western">
</div>
<div class="western" style="text-align: center;">
<i><span style="font-size: x-small;">Émile Lécrivain</span></i> </div>
<div class="western" style="text-align: center;">
<br /></div>
<div class="western" style="text-align: center;">
* * * * *<br />
</div>
<div class="western">
<br />
</div>
<div class="western">
<b>Quelques pistes pour compléter la lecture de ce
<i>Vent de sable</i>. </b></div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="western">
Une <a href="http://www.ina.fr/video/I05300178" target="_blank">interview de 11 minutes</a> (archives de l’INA,
1967) de Kessel par Pierre Desgraupes sur ce roman.</div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="western">
Le site <a href="http://www.airfrance-80ansaeropostale.com/" target="_blank">Mémoires pour le futur – Aéropostale.</a></div>
<div class="western">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjlW730TbHLrFENnrSF2b27dkxyu3xYhxpVRoFx6dbjJDaT_pO-gS1yJfImmZuDYdX9lAtxqSuuYYd2lsRkDp3XIA-hDGJoehsW7q2qwmK03fyeeqUs2ERuOe_ZASXLE7soV4eayJwg14w/s1600/memoirespourlefutur-aeropostale.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="212" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjlW730TbHLrFENnrSF2b27dkxyu3xYhxpVRoFx6dbjJDaT_pO-gS1yJfImmZuDYdX9lAtxqSuuYYd2lsRkDp3XIA-hDGJoehsW7q2qwmK03fyeeqUs2ERuOe_ZASXLE7soV4eayJwg14w/s320/memoirespourlefutur-aeropostale.jpg" width="320" /></a></div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
Bien sûr, le <i>Courrier Sud</i> (1929) d’Antoine
de Saint-Exupéry, roman contemporain de celui de Kessel,
d’inspiration autobiographique, dont le personnage central est un
de ces pilotes de la ligne Toulouse-Casablanca-Dakar.</div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi0bRxQpCW5B3Ta7Xr1LsVH22Ne75aCFEnL90MXiJSkkHulm6OPY0GpyyhAVWZpHB54Ofk8msU4WuHF5_71_hUoZSwVGziuvG3_ZWkaPCs7x8-AjF3qx2tsw-QECrVckzK0oy5l1gqOtY0/s1600/saintexupery-courriersud.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi0bRxQpCW5B3Ta7Xr1LsVH22Ne75aCFEnL90MXiJSkkHulm6OPY0GpyyhAVWZpHB54Ofk8msU4WuHF5_71_hUoZSwVGziuvG3_ZWkaPCs7x8-AjF3qx2tsw-QECrVckzK0oy5l1gqOtY0/s320/saintexupery-courriersud.jpg" width="192" /></a></div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="western">
Et, pour jouer en famille ou entre amis,
<a href="http://www.asyncron.fr/classic/gamme-epopee/jeu-aeropostale/" target="_blank">Aéropostale</a>, un jeu d’Olivier Chanry et Michel Pinon, chez
Asyncron.</div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjD21xuHgNvwyOGiJXOtjDu_4ZpNVQXqDPkuDlJ09frfc4FKX5XMrhECQneDFok7nKctN0llE-X-HmqrDaHTUt8ORXh0RI6ksN6UStJBjla5hae0tU4vqPPeXm61eRJrsUOImVYq1wzoxw/s1600/Aeropostale_3D.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjD21xuHgNvwyOGiJXOtjDu_4ZpNVQXqDPkuDlJ09frfc4FKX5XMrhECQneDFok7nKctN0llE-X-HmqrDaHTUt8ORXh0RI6ksN6UStJBjla5hae0tU4vqPPeXm61eRJrsUOImVYq1wzoxw/s1600/Aeropostale_3D.jpg" /></a></div>
<div class="western">
</div>
<div class="western">
<br />
<br /></div>
<br />
<div style="text-align: center;">
* * * * *</div>
<br />
<b>Défi.</b> Ce billet répond au défi suivant :<br />
<br />
<ul style="text-align: justify;">
<li><a href="http://www.lespassionsdechinouk.com/challenges/challenge-recit-de-voyage" target="_blank">Récit de voyage </a></li>
</ul>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEibjLF08x7HM2VUTYh5QKa0gOVUUx8JsMwtBUOMW4m3ES5YBSJMjUY9EbAIJwFwv-tDuxfTZVy8qW-ZiTnPzBCfmtmh7l3zswIkFqoSQyF_0We6LesPoOtbriqILC2iPjMrP_CPILJDMI8/s1600/defi-recitdevoyage.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEibjLF08x7HM2VUTYh5QKa0gOVUUx8JsMwtBUOMW4m3ES5YBSJMjUY9EbAIJwFwv-tDuxfTZVy8qW-ZiTnPzBCfmtmh7l3zswIkFqoSQyF_0We6LesPoOtbriqILC2iPjMrP_CPILJDMI8/s1600/defi-recitdevoyage.jpg" /></a></div>
<br />
<div class="western">
<br /></div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="western">
<br /></div>
Monsieur de Chttp://www.blogger.com/profile/00950205606747254517noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3120465086849309496.post-15506444058912665212013-08-21T11:13:00.001+02:002013-08-21T11:19:07.781+02:00Tout autour de la Terre, seul... ou pas<div class="western" style="text-align: right;">
« Alors on est revenu à pied<br />
<span style="font-family: Arial, sans-serif;">À</span>
pied tout autour de la terre<br />
<span style="font-family: Arial, sans-serif;">À</span>
pied tout autour de la mer<br />
Tout autour du soleil<br />
De la lune et
des étoiles<br />
<span style="font-family: Arial, sans-serif;">À</span> pied, à
cheval, en voiture et en bateau à voiles. »</div>
<div class="western" style="text-align: right;">
<br /></div>
<div class="western" style="text-align: right;">
Jacques Prévert, <i>En sortant de l’école</i></div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
<b><span style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: x-large;">À</span></b> défaut de l’avoir lu dans un recueil des
œuvres de Prévert, vous l’avez peut-être entendu chanté par
Yves Montand. Aujourd’hui, c’est à un tour autour de la terre et
de la mer, en bateau à voiles, que je vous invite.</div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
Bien connu des livres scolaires d’histoire,
Fernão de Magalhães (que nous, francophones, appelons Fernand de
Magellan) est souvent cité comme le premier à avoir bouclé une
circumnavigation. A tort, puisque son périple personnel s’est
achevé funestement à Mactan, une petite île de l’archipel
philippin de Visayas ; et c’est sous le commandement par
intérim de Juan Sebastián Elcano que la petite vingtaine de
premiers hommes à avoir bouclé un tour de monde sont arrivés à
Séville.</div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
Rarement cité dans les manuels scolaires, mais
figure mythique pour les amateurs de navigation maritime, <b>Joshua
Slocum</b> (1844-1909) a réussi <b>la première circumnavigation en
solitaire</b>, à bord de <b><i>Spray</i></b>, un voilier d’un peu plus de 11 mètres
(32 pieds).</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
Quand il entreprend ce voyage au long cours
(1895-1898), Slocum – né canadien puis devenu citoyen états-unien
– est déjà un marin expérimenté, qui avait navigué notamment
une vingtaine d’années dans le Pacifique, de Manille à San
Francisco, et de l’Alaska au cap Horn. Mais le déclin de la marine
à voile face au développement de la propulsion à la vapeur tend à
laisser les hommes comme Slocum à terre. Mais, même à terre, il
reste proche de ce milieu maritime ; ainsi, à la fin des années
1880, il travaille dans un chantier naval à Boston.</div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEit_ty2pHqQsvpyWjX-CqeR5OyN_yTNHxJ2gZ0G-LT_yNG_6piW3y9a_WlL-Me-Rbx9J2Y5T-vIs0VR3BVhpCa_V1PrcuCz-4frR3wfUoCPn8HXpCa7tXjQJt5P4i9dnoIjSjo3Pcrgfk8/s1600/Joshua_Slocum_cph.3b46344.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEit_ty2pHqQsvpyWjX-CqeR5OyN_yTNHxJ2gZ0G-LT_yNG_6piW3y9a_WlL-Me-Rbx9J2Y5T-vIs0VR3BVhpCa_V1PrcuCz-4frR3wfUoCPn8HXpCa7tXjQJt5P4i9dnoIjSjo3Pcrgfk8/s320/Joshua_Slocum_cph.3b46344.jpg" width="194" /></a></div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
En 1892, son ami Eben Pierce lui offre <i>Spray</i>,
un bateau qui, selon le donateur, avait besoin de quelques
réparations. Doux euphémisme, puisqu’il faut à Slocum 13 mois
pour réparer <i>Spray</i>, un vieux cotre (sloop) de pêche aux
huîtres, abandonné dans un champ. Qu’importe ! Slocum le
restaure entièrement et, après avoir essayé – sans succès –
de se consacrer à la pêche avec <i>Spray</i>, il change
complètement de cap, en se fixant un défi, jamais encore relevé
jusque-là et un peu fou aux yeux de ses contemporains : boucler
le tour du monde à la voile, en solitaire.</div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi-v-1op7CeR_tnNhHGKs0nuFS4UvO8ldlRgGjgXIM1XDeK7nrjegI6JiRvd9_yVSRw0PvatOWPge0yZAQQSx7l1Dcotm__I1dSgCax95XefZ_5CCBPfZf69a8Mz1W0Ei5wQM1rkNx2MkQ/s1600/spray.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi-v-1op7CeR_tnNhHGKs0nuFS4UvO8ldlRgGjgXIM1XDeK7nrjegI6JiRvd9_yVSRw0PvatOWPge0yZAQQSx7l1Dcotm__I1dSgCax95XefZ_5CCBPfZf69a8Mz1W0Ei5wQM1rkNx2MkQ/s320/spray.jpg" width="228" /></a></div>
<div class="western">
</div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
Un défi d’autant plus fou que <i>Spray</i>
n’est pas vraiment le genre de bateau taillé pour cela :
affronter les océans, notamment dans leurs parages agités des
hautes latitudes de l’hémisphère Sud, ce n’est pas la même
histoire que de pêcher l’huître dans la baie de Chesapeake.</div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiYRDXRWGLZwE4tt6wsxVIyOOnk-QMCHBbHos5kqvpKJNr_tvpik98eeuIo4KuQiy_S-kPbBjtNZ74qolPYZFCeULdI3dLbndk_CB4UMHSGe9Q_vzGNmh3AxHnBuvRKauF9sbY0Xc_j6vM/s1600/spray11rndrw.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="183" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiYRDXRWGLZwE4tt6wsxVIyOOnk-QMCHBbHos5kqvpKJNr_tvpik98eeuIo4KuQiy_S-kPbBjtNZ74qolPYZFCeULdI3dLbndk_CB4UMHSGe9Q_vzGNmh3AxHnBuvRKauF9sbY0Xc_j6vM/s320/spray11rndrw.jpg" width="320" /></a></div>
<br />
<br />
<div class="western">
</div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
Slocum a raconté cette circumnavigation dans
<i><b>Sailing Alone Around the World</b></i>, d’abord paru en
feuilleton à New York et Londres dans le <i>Century Illustrated
Monthly Magazine</i>, sept. 1899–mars 1900 en 1899-1900, puis en
livre en 1900 (en version française : <i><b>Seul autour du
monde sur un voilier de onze mètres</b></i><i>,</i><span style="font-style: normal;">
</span><span style="font-style: normal;">première traduction en 1939,
pour autant que je sache, </span><span style="font-style: normal;">aux
éditions Chiron</span>).</div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjTdLdeR8KS8RNAP8OQYBmtGfCf66lVa1nZTLFIAAMFf3UMJSCsrLPW20_nLwui765Zh8el5gJNY7A4QKsLP9R43XX9FCR14OQfkaJQpxt_wYN1uEQb3c3UepdCga-32GXJN8D0xYP0KBg/s1600/slocum-sailingalonearoundtheworld.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjTdLdeR8KS8RNAP8OQYBmtGfCf66lVa1nZTLFIAAMFf3UMJSCsrLPW20_nLwui765Zh8el5gJNY7A4QKsLP9R43XX9FCR14OQfkaJQpxt_wYN1uEQb3c3UepdCga-32GXJN8D0xYP0KBg/s320/slocum-sailingalonearoundtheworld.jpg" width="240" /></a> <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjvP4tjkGHhQtvC3sx_8X_jXVC1dXkopr1jYUJM6YMAn7PwoygY3_JDAAkYDsTFzjUXUJJyB8IGDF4I5sv9L-7PoJXut2EGJMrYWbsq49dHeqFxKPWxNNWowFjbpYWPsheAmYxO-jjdY-4/s1600/slocum-sailingalonearoundtheworld-2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjvP4tjkGHhQtvC3sx_8X_jXVC1dXkopr1jYUJM6YMAn7PwoygY3_JDAAkYDsTFzjUXUJJyB8IGDF4I5sv9L-7PoJXut2EGJMrYWbsq49dHeqFxKPWxNNWowFjbpYWPsheAmYxO-jjdY-4/s320/slocum-sailingalonearoundtheworld-2.jpg" width="209" /></a></div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
Tout lecteur amateur de mer doit-il se plonger
dans ce récit ? C’est l’avis de Stéphane Heuet, qui
l’inclut dans sa très sympathique – et très bien illustrée par
lui-même – <i>Petite Bibliothèque maritime idéale</i> (éditions
Arthaud, 2010, ISBN 978-2-0812-3793-3)</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi2hT4y2avDjng0zZZyvMj1KE8nwvs44KS89WReXFpu73oszOw04H8qcTx0tDNMr8zvRW58lVJZGJLzgsdAJnVug_8J-hGE5BQwNohZr4myyojgvhB74ec8WDs6EJSnQp0k6DW1zyfsFk4/s1600/heuet-lapetitebibliothequemaritimeideale.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi2hT4y2avDjng0zZZyvMj1KE8nwvs44KS89WReXFpu73oszOw04H8qcTx0tDNMr8zvRW58lVJZGJLzgsdAJnVug_8J-hGE5BQwNohZr4myyojgvhB74ec8WDs6EJSnQp0k6DW1zyfsFk4/s200/heuet-lapetitebibliothequemaritimeideale.jpg" width="148" /></a></div>
<br />
Le récit de Slocum, en 21 chapitres, est un témoignage sans
pareil, de première main, sur ce premier tour du monde en solitaire.
Les amateurs de ce genre de témoignages y trouveront donc leur
compte. Un récit où ne manque pas cette distance qu’apporte
l’autodérision (de bonne foi ou par fausse modestie ?, j’ai
tendance à pencher, ici, pour la première). Un récit où ne
manquent pas, non plus, les épisodes forts, comme celui où Slocum a
du mal à sortir du détroit de Magellan, passage à l’intérieur
de la Terre de Feu qui évite de devoir doubler le cap Horn ; le
navigateur y connaît aussi bien les affres d’une navigation dans
des parages dangereux que les dangers qu’y font peser des brigands.
D’autres sont touchants, comme la visite qu’il rend, à Upolu
dans l’archipel des Samoa occidentales, à Fanny Stevenson, veuve
de Robert Louis Stevenson (décédé en décembre 1894) dont Slocum
était friand des romans.</div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhZU14RWcc7baxAXrUbWOD8tnv8DXWLy-7EV-VGq7OQ2IwsyijNOF9Zw2_ygzlwHqxJkU5rQTwoM6Y6-Yn_G1-6vhIcZM3KMxr8vs3NsuyICPy2rE7Pi7FUh7_8Qjh_z6sBPt7OsR6d25s/s1600/spray-circumnavigation.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="207" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhZU14RWcc7baxAXrUbWOD8tnv8DXWLy-7EV-VGq7OQ2IwsyijNOF9Zw2_ygzlwHqxJkU5rQTwoM6Y6-Yn_G1-6vhIcZM3KMxr8vs3NsuyICPy2rE7Pi7FUh7_8Qjh_z6sBPt7OsR6d25s/s400/spray-circumnavigation.png" width="400" /></a></div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
Que les amateurs de littérature de voyage
ignorants du jargon nautique ou maritime – ou hermétiques, ou
réfractaires – se rassurent, ils n’en seront pas noyés. Et ceux
qui ont besoin de mettre pied à terre ne seront pas prisonniers
d’une embarcation. En effet, Joshua Slocum, bien que naviguant en
solitaire, est loin d’accomplir un périple misanthrope. Tout au
contraire, ses escales sont l’occasion de rencontres qu’il
partage avec ses lecteurs.</div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhVjhEiD4OowH4QCqAxUyc0Z0Uodpd3CB3jj1SVXPNn7xvN4w2OIMuIaXvjYP7318LoLIE14l-8tSBFvf0N6_i7d-bsYV-uLNHhTcmx3k2O9Tcuq10KanKL4gdoRfwlTruSipikqD6ocx0/s1600/christmas-island-1977-sg77-20c-capt-joshua-slocum-vfu-28036-p.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="223" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhVjhEiD4OowH4QCqAxUyc0Z0Uodpd3CB3jj1SVXPNn7xvN4w2OIMuIaXvjYP7318LoLIE14l-8tSBFvf0N6_i7d-bsYV-uLNHhTcmx3k2O9Tcuq10KanKL4gdoRfwlTruSipikqD6ocx0/s320/christmas-island-1977-sg77-20c-capt-joshua-slocum-vfu-28036-p.jpg" width="320" /></a></div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
Brosse-t-il particulièrement le portrait d’un
« monde qui change » ? Peut-être. Mais, en cela, il
n’est pas différent des autres voyageurs qui observent le monde à
hauteur d’homme. Comme je l’écrivais plus haut, il est lui-même
affecté par les changements de son monde, celui de la marine à
voile détrônée par la marine à vapeur ; alors, il voit
aussi, ailleurs, des évolutions.</div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
Faut-il déceler en Slocum, pour autant, un
nostalgique ? Son récit est celui d’un homme qui observe, qui
s’observe, et, comme nous le sommes probablement tous (ou en très
grande majorité), un homme de son temps. Les gens avides de
changements voyaient leur contemporain Slocum comme un tenant du
« c’était mieux avant ». Aujourd’hui, l’attachement
à une certaine stabilité est loué par ceux qui trouvent que le
monde va trop vite, et peut-être dans le mur. Tant qu’à lire
Slocum, lisons-le sans vouloir trop le juger.</div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
La solitude lui avait-elle tant pesé que son
cerveau vagabondait hors des chemins de la raison ? En lisant
qu’il pensait que le pilote de la Niña, un des navires de
Christophe Colomb, était à son bord pour tenir la barre, on
pourrait se laisser aller à le laisser penser ; mais, tant qu’à
inviter un ami imaginaire, mieux vaut qu’il ait du talent !<br />
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjWtbxFF5OD10mkbsz_pAaEJIKuekVnT1YKyX-C5nzCzHrow-2rIfpb7H78nFY659CzZaWj1hbro8jNDCwhW9g0wna8sQ9LXq_e1sKDNnVDwZyXvoXjT3RMW1M2ziugQ9XorK-D8LkWhF4/s1600/spray-plandevoilure.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="292" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjWtbxFF5OD10mkbsz_pAaEJIKuekVnT1YKyX-C5nzCzHrow-2rIfpb7H78nFY659CzZaWj1hbro8jNDCwhW9g0wna8sQ9LXq_e1sKDNnVDwZyXvoXjT3RMW1M2ziugQ9XorK-D8LkWhF4/s400/spray-plandevoilure.png" width="400" /></a></div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
Dédié à « the one who said: ’The <i>Spray</i>
will come back’ (à celui qui a dit : « Le <i>Spray</i>
reviendra »), Récit maritime et terrestre, d’un voyage
solitaire de 46.000 milles nautiques (plus de 85.000 km) peuplé de
rencontres, ce <i>Sailing Alone Around the World</i> est une borne
dans l’histoire de la navigation et de la littérature de mer. Il
inspirera, entre autres, Bernard Moitessier qui baptisera son propre
bateau, un ketch, <i>Joshua</i>.</div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div class="western">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhweOH9Gd7a40teD781sk52y8A53RxrZ8J4obkckoA75XaSMoHU7lRgvm205nZtdhruwlwux3V9H2xp1NM7ynmtS1_mWBwY3doqTBo-FS4LhNyFlZQLz8vYM35eT4Hcx4Wes2ZM2t8Qtcc/s1600/slocum-seulautourdumonde.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhweOH9Gd7a40teD781sk52y8A53RxrZ8J4obkckoA75XaSMoHU7lRgvm205nZtdhruwlwux3V9H2xp1NM7ynmtS1_mWBwY3doqTBo-FS4LhNyFlZQLz8vYM35eT4Hcx4Wes2ZM2t8Qtcc/s320/slocum-seulautourdumonde.jpg" width="235" /></a></div>
<br /></div>
<div class="western">
</div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
Alors, devez-vous lire ce livre ? Seule votre
envie pourra répondre à cette question. S’obliger à le lire, en
traînant les pieds, pour pouvoir ensuite clamer « J’ai lu
Slocum ! » serait, à mon sens, la pire des décisions.</div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
Slocum, lui, ressentait trop l’appel du large
pour rester à terre. En novembre 1909, à 65 ans, il met cap au Sud,
vers l’Orénoque. Personne ne le reverra jamais.</div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="western">
<br /></div>
<br />
<div style="text-align: center;">
* * * * *</div>
<br />
<b>Défi.</b> Ce billet répond au défi suivant :<br />
<br />
<ul style="text-align: justify;">
<li><a href="http://www.lespassionsdechinouk.com/challenges/challenge-recit-de-voyage" target="_blank">Récit de voyage </a></li>
</ul>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEibjLF08x7HM2VUTYh5QKa0gOVUUx8JsMwtBUOMW4m3ES5YBSJMjUY9EbAIJwFwv-tDuxfTZVy8qW-ZiTnPzBCfmtmh7l3zswIkFqoSQyF_0We6LesPoOtbriqILC2iPjMrP_CPILJDMI8/s1600/defi-recitdevoyage.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEibjLF08x7HM2VUTYh5QKa0gOVUUx8JsMwtBUOMW4m3ES5YBSJMjUY9EbAIJwFwv-tDuxfTZVy8qW-ZiTnPzBCfmtmh7l3zswIkFqoSQyF_0We6LesPoOtbriqILC2iPjMrP_CPILJDMI8/s1600/defi-recitdevoyage.jpg" /></a></div>
<br />
<div class="western">
<br /></div>
<div class="western">
<br /></div>
Monsieur de Chttp://www.blogger.com/profile/00950205606747254517noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3120465086849309496.post-3460212260381869422013-08-10T17:04:00.003+02:002013-08-10T17:29:54.739+02:00Retour à Tombouctou<div class="western" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: x-large;"><b>L</b></span>’actualité brûlante au Mali a ramené, voici
environ un an, la ville de Tombouctou sur le devant de la scène. Les
reportages sur la destruction du patrimoine religieux (musulman) par
des intégristes (musulmans) ont soulevé l’indignation d’une
opinion publique qui, jusque-là, aurait probablement bien eu du mal
à dire quelques mots de Tombouctou. Je ne crois pas que les pays
« occidentaux » aient beaucoup de leçons à donner quant
à la destruction de patrimoine historique, et religieux en
particulier, que ce soit dans nos pays (nous ne sommes pas vraiment
étrangers aux « guerres de religion », ni aux « guerres
civiles » ou aux « reconquêtes qui détruisent du
patrimoine de « l’autre ») ou dans les pays que nous
avons « envahis », « colonisés », etc. -
chacun trouvera le mot qui lui semble le plus adapté.</div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
Toujours est-il que la destruction des Bouddhas de
Bamyan, en Afghanistan, en 2011, ou celles de mausolées à
Tombouctou en 2012 ont entraîné des protestations dans une grande
partie du monde.</div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
Tombouctou, inscrite depuis 1988 au <a href="http://whc.unesco.org/fr/list/119" target="_blank">Patrimoine mondial par l’UNESCO</a>,
s’est même retrouvée portée, en 2012, dans la triste <a href="http://whc.unesco.org/fr/peril/" target="_blank">liste du patrimoine mondial en danger</a>.</div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
Je n’irai pas claironner, pour ma part, être un
grand connaisseur de cette ville, ni même y avoir jamais mis les
pieds en touriste. Mais, à tout le moins, elle m’était connue par
des reportages, des livres, dont des récits de voyage d’hier et
d’aujourd’hui. Et le <b><i>Voyage à Tombouctou</i></b> de <b>René Caillié</b> y a
une part importante. Ma jeunesse et mon adolescence avaient été
nourries de lectures d’aventures, réelles ou romanesques, de Jack
London à Henri de Monfreid en passant par René Frison-Roche.</div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEifCMcDCvUhVyFAHVY_W4lDqDoTGdZWzExlpExqrxmkBbardKiJMOuQzUNBEhgyHux5WKjdXWLOTmJWOpmN8XXKo0y_o_jmJae2bjuKzZ4IVwAE7-p8sfEnIwHcMSFBgcT_JHnPx-reWOc/s1600/caillie-fmld.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="285" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEifCMcDCvUhVyFAHVY_W4lDqDoTGdZWzExlpExqrxmkBbardKiJMOuQzUNBEhgyHux5WKjdXWLOTmJWOpmN8XXKo0y_o_jmJae2bjuKzZ4IVwAE7-p8sfEnIwHcMSFBgcT_JHnPx-reWOc/s320/caillie-fmld.jpg" width="320" /></a></div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
C’est il y a environ trente ans que j’ai
croisé la piste de René Caillié, dans une édition de poche de son
récit, en deux tomes, trouvée chez un bouquiniste. Les deux livres
semblaient avoir vécu une vie trépidante avant d’atterrir entre
mes mains, et j’étais donc un nouveau maillon dans la chaîne de
leurs lecteurs. Ma culture de l’Afrique se limitait alors à
quelques bouts de ce continent découvert par mes lectures, par la
télévision ou les projections ciné des reportages de
« Connaissance du monde ».</div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
Je ne vais pas répéter ici ce que j’ai déjà
écrit, il y a quelque temps déjà, <a href="http://sillagedecorto.blogspot.com/2008/01/retourner-tombouctou.html" target="_blank">dans d’autres colonnes de lablogosphère</a>. Je me contenterai de dire que j’ai finalement relu ce Voyage à
Tombouctou. Et je l’ai redécouvert en y retrouvant les éléments
qui m’avaient marqués lors de ma première lecture :
l’énergie qui brûle en René Caillié pour le conduire jusqu’à
cette ville méconnue, et même interdite, ses espoirs et ses
désespoirs, les ruses auxquelles il doit recourir pour s’en
approcher et finalement y entrer en avril 1828.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhdYU6O3uJL9RiVjcv7qatF5Tid3jGwWJL0XJByL_L6srkaMgIXIkDEZwtqI5_vQ7skcNcfCkwUIIaY98Bl0OMLOZslG5Ohd1PnZKKKMweB_i-JHgH1RoA4rCDrgGuvdqgAcAEtFo-2TtQ/s1600/caillie.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhdYU6O3uJL9RiVjcv7qatF5Tid3jGwWJL0XJByL_L6srkaMgIXIkDEZwtqI5_vQ7skcNcfCkwUIIaY98Bl0OMLOZslG5Ohd1PnZKKKMweB_i-JHgH1RoA4rCDrgGuvdqgAcAEtFo-2TtQ/s320/caillie.jpg" width="203" /></a></div>
<br />
</div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
Et ce n’était pas un mince exploit. À titre
d’indice, rappelons les dix mille francs de récompense offerts à
Paris, en 1824, par la Société de géographie au premier
non-musulman qui entrerait dans Tombouctou… et à en revenir vivant
pour en faire le récit ! Un marin états-unien, Robert Adams,
avait prétendu, en 1812, être entré dans cette ville interdite ;
mais son récit présentait trop d’incohérence dans ses
descriptions de Tombouctou pour qu’on s’accorde à la croire. En
août 1826, l’Écossais Alexander Gordon Laing, officier du Royal
African Colonial Corps, entre dans Tombouctou après avoir traversé
le Sahara du nord au sud, malgré embûches et combats (il perd sa
main droite suite à une embuscade de Touaregs) ; mais il est
tué peu après, probablement le jour même où il quitte la ville.
Son « exploit » n’ayant pas été totalement effacé
par celui de René Caillié, une plaque fut apposée, en 1903, par
les autorités françaises sur la maison que Laing avait occupée à
Tombouctou pendant près de quarante jours.</div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg7AkUA96s-tsRYtYRJt_q0gO0KcEoPrd2YZjh5KXN-eUC1r9ZthrILrk1JV25P9awMNxxbK_o6woVjxm2PdTzRdTE58p4NCQZdZMzKeQgYVSMoGFQM3GtVU_XD2drEhFRvz2ay2Nus2gk/s1600/caillie-tome1.GIF" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg7AkUA96s-tsRYtYRJt_q0gO0KcEoPrd2YZjh5KXN-eUC1r9ZthrILrk1JV25P9awMNxxbK_o6woVjxm2PdTzRdTE58p4NCQZdZMzKeQgYVSMoGFQM3GtVU_XD2drEhFRvz2ay2Nus2gk/s320/caillie-tome1.GIF" width="211" /></a></div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="western">
<br /></div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
René Caillié a voyagé vers Tombouctou en
partant de la côte occidentale africaine. À ce sujet, il faut
souligner qu’il aurait pu, par malchance, ne jamais arriver à
Saint-Louis, et donc ne jamais entrer à Tombouctou. En effet,
Caillié part une première fois de France fin avril 1816, embarqué
à Bordeaux sur un navire d’une flottille de cinq bateaux, dont la
frégate Méduse que son échouage sur le banc d’Arguin, un peu
plus de deux mois plus tard, au large des côtes africaines, rendra
dramatiquement célèbre. Ne réussissant pas à se faire engager
dans l’expédition britannique menée par le major Gray partant à
la recherche de Mungo Park, un Écossais disparu avec ses
accompagnateurs pendant une descente d’exploration du Niger,
Caillié, très déçu, part pour les Antilles, puis rentre en
France.</div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
En 1818, il est de retour au Sénégal, cherchant
cette fois à entrer dans l’expédition qui vise à secourir… le
major Gray, prisonnier du roi du Boundou. Expédition qui vire à
l’échec. Nouveau retour en France.</div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
Jamais deux sans trois. Caillié revient encore au
Sénégal en 1824, bien décidé à pénétrer au cœur de cette
Afrique mystérieuse et dangereuse que l’on a fini par surnommer
« la tombe de l’homme blanc ».</div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
Et pour cela, il se donne bien des moyens pour
réussir. Comme il l’explique avec ses propres mots, il s’immerge
d’abord dans la culture locale, vivant plusieurs mois avec des
Maures de Brakna (dans l’actuelle Mauritanie), s’imprégnant des
coutumes et apprenant des bases d’arabe et du Coran, puis
travaillant comme « surintendant » dans une plantation
britannique d’indigo dans l’actuelle Sierra Leone. Enfin, en
avril 1827, il s’incorpore à une caravane mandingue qui démarre
de Kakondy (aujourd’hui Boké, en Guinée-Bissau), prétextant être
Abd Allahi, un Alexandrin musulman qui veut rentrer chez lui après
avoir été enlevé par les troupes bonapartistes (il fallait oser ce
genre de bluff biogéographique !). Son périple se fait d’abord
vers l’Est, parfois ralenti par la maladie (ainsi, il reste cinq
mois arrêté à Timé), puis s’infléchit vers le Nord, jusqu’à
Djenné. Là, il embarque sur le fleuve Niger jusqu’à Cabra, le
port de Tombouctou. Après un an d’épreuves, il touche enfin au
but, et entre à Tombouctou le 28 avril 1828.</div>
<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiwOQkkC33BgPpBuTc9XbgDAnTZQEe3bEo-FVNW73ihOc0-NIuS5QmNBoZOlneFrtIBJHoWiMwwpXkCNTiGZnG_oHz9Iffjl5wBLxoY6pztqkewkuWUQ15ZfuE9tX-bgtu7BggIOhMFoZw/s1600/caillie-itineraire.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiwOQkkC33BgPpBuTc9XbgDAnTZQEe3bEo-FVNW73ihOc0-NIuS5QmNBoZOlneFrtIBJHoWiMwwpXkCNTiGZnG_oHz9Iffjl5wBLxoY6pztqkewkuWUQ15ZfuE9tX-bgtu7BggIOhMFoZw/s400/caillie-itineraire.jpg" width="201" /></a></div>
<br />
<br />
C’est donc Caillié qui fut considéré comme le
premier non-musulman à entrer dans Tombouctou, et remporta la
récompense de la Société de géographie. Pourtant, dans son récit,
j’ai été frappé par ce poids qui semble lui tomber sur les
épaules lorsqu’il voit la réalité de Tombouctou : rien de
merveilleux à ses yeux, mais une ville presque quelconque. Rien à
voir avec la ville splendide dont le portrait avait été dessiné
par les récits merveilleux de Léon l’Africain ou de Paul Imbert.
Ce n’est plus, à ce moment-là, qu’une petite bourgade aux
maisons branlantes, écrasée de chaleur et de sécheresse, et à la
maigre végétation. Entrer à Tombouctou valait-il vraiment les
souffrances endurées à l’aller et celles qui l’attendent,
assurément, au retour ?<br />
<div class="western" style="text-align: justify;">
<br />
<div class="western">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiWD5LnHknh5LjRayBA-Vv9vfDephTeLbz-ojUzw1UKkQO3mYYuVqznh3-6CQPfnLdoqSiCLr511t8R8sWrHm8mVqshKQW-eNkOizkHZS4xfc8z-5p6LzO8BKTmfXdn1PoRdAMYBG3QuMU/s1600/caillie-tome2.GIF" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiWD5LnHknh5LjRayBA-Vv9vfDephTeLbz-ojUzw1UKkQO3mYYuVqznh3-6CQPfnLdoqSiCLr511t8R8sWrHm8mVqshKQW-eNkOizkHZS4xfc8z-5p6LzO8BKTmfXdn1PoRdAMYBG3QuMU/s320/caillie-tome2.GIF" width="211" /></a></div>
<div class="western">
<br /></div>
<br />
Après deux semaines à Tombouctou-la-décevante,
Caillié repart. Direction plein nord, cette fois, avec une caravane
qui traverse le Sahara. De Tanger, au Maroc, Caillié rentre en
France, et à Paris où l’accueille le fondateur de la Société de
géographie, Edme-François Jomard. Celui-ci aide Caillié à rédiger
son <i><b>Voyage à Tombouctou et à Jenné en Afrique centrale</b></i>, ouvrage
publié en 1830, en trois volumes. Même si ce récit est un succès
éditorial, il n’empêche pas les expressions de ses
contradicteurs, tant ceux qui mettent en doute sa véracité (dont
les Anglais) que ceux qui lui reprochent de s’être converti à
l’Islam, ou même d’en avoir simplement fait semblant.</div>
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Caillé meurt en 1838, épuisé par toutes les
épreuves qu’il aura traversé au cours de sa courte vie : il
n’a qu’un peu plus de 38 ans.</div>
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<br /></div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhZFf7EcrMiGGsf7QIhua8i4mx7BNLuvdR0FwvxYZvsbmCGSAmUyEHgy4hroUpYGXo1ypmVp8FHsAurUI_T73paD2GmrPgBEKeXhQn4znw27fxTABcPUz8ny866BQo_gN8rhKpqNyvH1v8/s1600/tombouctou.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="341" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhZFf7EcrMiGGsf7QIhua8i4mx7BNLuvdR0FwvxYZvsbmCGSAmUyEHgy4hroUpYGXo1ypmVp8FHsAurUI_T73paD2GmrPgBEKeXhQn4znw27fxTABcPUz8ny866BQo_gN8rhKpqNyvH1v8/s400/tombouctou.jpg" width="400" /></a></div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhNWziEaVMD2n_7P8lYyMg3eaieDJ0KiFdYDudHh-GK-SKq60uKAUUe1dkPCgHBX6BOsZvddLbhUuQMlu9hCT_Jxp3Rz6tkykXJlYJ_W-ap-QwPvK8pVUoF_6Ycy2lgW93Z9U4lxdsohlY/s1600/Tombouctou.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><br /></a></div>
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<br /></div>
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</div>
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Cette aventure de René Caillié et le récit
qu’il en fait sont intéressants à plusieurs titres. D’abord,
parce qu’au lieu d’une expédition en groupe, avec armes et
porteurs, c’est une expédition individuelle, préparée par cette
immersion dans les mœurs maures. Ensuite par ce récit riche,
souvent touffu, parfois clinique, parfois lyrique. Caillié partage
avec son lecteur ses espérances, ses désillusions, ses fatigues,
ses fièvres, les vexations et les tracasseries dont il est aussi la
victime. Une aventure jusqu’au bout de lui.</div>
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</div>
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<br /></div>
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Si le voyage de Caillié vers Tombouctou n’a pas
encore fait, à ma connaissance, l’objet d’une adaptation ciné
ou télé, il y a au moins un reportage de 26 minutes qui s’en est
emparé : <a href="http://www.lesfilmsduhorla.com/fiches/fiche_23/fiche_23.html" target="_blank"><i>René Caillié, le livre des sables</i></a> (Les films du
Horla, 2001, réalisation de Patrick Cazals). Ne
l’ayant pas vu pour l’instant, je ne pourrai rien en dire ici.</div>
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En revanche, je souhaite remette en avant la
superbe et libre interprétation en bande dessinée par l’association
de <b>Jean-Denis Pendanx</b> (dessin) et <b>Christophe Dabitch</b> (scénario) :
les deux tomes d’<i><b>Abdallahi</b></i> (éditions Futuropolis, 2006, ISBN
2-75480-013-1 et 2-7548-0070-0).</div>
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<br /></div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgTcH4D1sYlnfq08oXR_985YOT4Mq1cNVkFUULFPtlTZmM_SkBySu9QflFYVQaI4N5XhLGvy9aJAdTIUKcOhHg6fYq9FNahYsfhbw82qruBKKsNDT2gZmmOAW8j1QgdwED7Ft2baJgSYXs/s1600/abdallahitome1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgTcH4D1sYlnfq08oXR_985YOT4Mq1cNVkFUULFPtlTZmM_SkBySu9QflFYVQaI4N5XhLGvy9aJAdTIUKcOhHg6fYq9FNahYsfhbw82qruBKKsNDT2gZmmOAW8j1QgdwED7Ft2baJgSYXs/s320/abdallahitome1.jpg" width="254" /></a></div>
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<br /></div>
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C’est une libre interprétation en
ce sens que qu’elle se ne place pas sur le plan du reportage qui
aurait suivi Caillié tout au long de son périple, mais elle nous
invite à entrer en Caillié, pour nous faire vivre ce voyage de
l’intérieur et ce voyage intérieur. Là où le texte de René
Caillié était presque détaché, cette BD donne de la profondeur,
de l’humanité, qu’elle soit lumineuse ou sombre. Le traitement
des images, en couleurs directes, ne se contente pas d’être
photographique, mais apporte une réelle expression et impression,
faisant ressentir au lecteur tant la poussière que l’attente,
l’eau que l’abattement, la chaleur que le désespoir.</div>
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<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjPovDONGXYg-3uzog05bw9_q95PnS4UXwgvYh5CykF9vHb1LXqp9PAB_juvcV4OSHEfLJvC18t0wBVPWTVZjyjmaqipAVcmAIj4kz0sSLNdolSjNinymRRd1cQDxPI0KkXks3A1VjTKGA/s1600/abdallahi-tome2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjPovDONGXYg-3uzog05bw9_q95PnS4UXwgvYh5CykF9vHb1LXqp9PAB_juvcV4OSHEfLJvC18t0wBVPWTVZjyjmaqipAVcmAIj4kz0sSLNdolSjNinymRRd1cQDxPI0KkXks3A1VjTKGA/s320/abdallahi-tome2.jpg" width="254" /></a></div>
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</div>
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<br /></div>
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Tout en nous donnant à voir l’Afrique du début
du XIXe siècle, ces deux tomes d’<i>Abdallah</i>i nous amènent à
explorer tout ce dont Caillié ne nous parle pas directement. Comme
si Pendanx et Dabitch avaient exploré l’âme de Caillié pendant
que celui-ci explorait ces terres interdites (vous pouvez regarder, à ce sujet, <a href="http://www.africavivre.com/afrique/a-lire/bd/abdallahi-le-serviteur-de-dieu-de-dabitch-et-pendanx.html" target="_blank">une interview des auteurs</a>). <span style="font-family: Arial, sans-serif;">À</span>
force de mentir aux autres par nécessité, Caillié a-t-il fini par
se mentir à lui-même ?</div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
En lisant ces deux tomes d’Abdallahi, j’ai cru
déceler une double déception, dans le parcours de René Caillié :
il rêvait d’une cité fabuleuse (puisque interdite), mais il n’a
découvert qu’une Tombouctou quelconque, terne ; alors lui, le fils
de bagnard, resterait-il toujours prisonnier de cette marque
familiale infamante dont il espérait peut-être se laver dans
Tombouctou la magnifique ?</div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
<i>Abdallahi</i> se révèle un poignant voyage au cœur
de l’Afrique et au cœur de l’homme.</div>
<div class="western" style="text-align: justify;">
<br /></div>
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<br /></div>
<br />
<div style="text-align: center;">
* * * * *</div>
<br />
<b>Défi.</b> Ce billet répond au défi suivant :<br />
<br />
<ul style="text-align: justify;">
<li><a href="http://www.lespassionsdechinouk.com/challenges/challenge-recit-de-voyage" target="_blank">Récit de voyage </a></li>
</ul>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEibjLF08x7HM2VUTYh5QKa0gOVUUx8JsMwtBUOMW4m3ES5YBSJMjUY9EbAIJwFwv-tDuxfTZVy8qW-ZiTnPzBCfmtmh7l3zswIkFqoSQyF_0We6LesPoOtbriqILC2iPjMrP_CPILJDMI8/s1600/defi-recitdevoyage.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEibjLF08x7HM2VUTYh5QKa0gOVUUx8JsMwtBUOMW4m3ES5YBSJMjUY9EbAIJwFwv-tDuxfTZVy8qW-ZiTnPzBCfmtmh7l3zswIkFqoSQyF_0We6LesPoOtbriqILC2iPjMrP_CPILJDMI8/s1600/defi-recitdevoyage.jpg" /></a></div>
<br />Monsieur de Chttp://www.blogger.com/profile/00950205606747254517noreply@blogger.com4